« Là on l’on s’aime, il ne fait jamais nuit »
Proverbe africain
L’autre jour, une amie me parlait de sa petite fille de 6 ans, qui avec de grands yeux curieux lui demandait » Maman, c’est quoi l’amour ? « .Vaste sujet. Plusieurs angles possibles. Très joliment mon amie a eu cette réponse qui est restée imprimée dans ma mémoire comme un panneau lumineux : « L’amour ça fait battre le coeur, alors ça aide à vivre « . La poètes qui s’ignorent sont les plus précieux. Leurs mots simples recèlent une puissance qui dépasse toutes les théories du monde.
L’amour est une énergie vitale. Pas une émotion. Ni un sentiment. Encore moins un concept. Mais bien une énergie vitale. Une ressource à la fois rare et pourtant accessible à tout moment. Il suffirait de se laisser aller à ce battement de coeur, à cet élan, à cette onde de chaleur bienfaisante qui se déploie à chaque fois que nous nous permettons d’être touché, par la beauté d’un geste, d’un sourire, la splendeur d’un rayon de soleil ou d’un ciel étoilé. Il y a beaucoup plus à aimer sur cette Terre qu’un seul être humain, après tout. L’amour, c’est ce qui nous nourrit tous en profondeur. C’est le baume magique qui peut guérir tous les maux.
J’ai en tête cette étude scientifique, ( vous me pardonnerez, je ne retrouve plus le lien ), on y parlait d’une expérience avec un bébé singe séparé de sa mère. Il avait le choix de se tourner vers deux pièces. Dans l’une, une pompe lui fournissait du lait. Dans l’autre, point de lait, mais une fourrure bien chaude et moelleuse. Poussé par le réflexe de survie, on pourrait aisément imaginer que le bébé singe se tourne vers cette chose inanimée qui lui fournit les nutriments essentiels à son corps physique. Les scientifiques ont cependant constatés que l’animal délaissait cet objet au profit de la couverture bien chaude. Son réflexe de survie ne l’a pas amené vers la nourriture matérielle, mais bien vers la nourriture du coeur. Et là, à mes yeux, ça commence à devenir intéressant. Tout simplement parce que cela vient bousculer nos croyances matérialistes.
Cette étude m’a marquée. Elle a résonné. Car dans les moments critiques, ce qui nous sauve le plus ce n’est peut-être pas ce que nous croyons. Pour survivre, différents types de nourritures sont nécessaires. L’amour est sans doute celle dont nous avons le plus besoin. L’amour, c’est le lien. Et ce qui nous relie, nous rend plus fort. Nous ne sommes pas faits pour être seuls, perdus au milieu des autres. Nous ne sommes pas faits pour nous battre les uns contre les autres. Ce petit singe vient nous dire quelque chose d’essentiel : le lien est nourrissant. Le lien est même guérisseur.
Le seul rempart à l’amour, c’est la peur. La peur d’aimer et la peur de ne pas être aimé en retour. La peur de ne pas être assez aimable. D’où vient cette peur ? Que vient-elle nous dire ? Est-elle vraiment la nôtre ?
Aimer, c’est pourtant être vivant. Aimer, c’est avoir un coeur qui bat. Toutes les choses que nous aimons participent donc à notre vitalité. Il est donc très important de faire et d’aller vers des choses que nous aimons. Sans culpabilité, sans peur. Car c’est cela qui nous rend vivants. C’est cela qui nous procure cette fantastique énergie qui permet de réaliser l’impossible.
La prochaine histoire que je vous raconterai, est une histoire vraie, et elle parle de ça. Des miracles de l’amour. J’ai hâte de vous la raconter.C’est une question de jours. L’histoire de la renaissance de Maya. C’est tellement fort, que j’ose à peine m’y atteler. Mais cela viendra. Ce sera votre cadeau de Noël. Moi-même je suis encore toute retournée par cette histoire. La réalité dépasse bien souvent la fiction. Vous verrez. C’est pour cela que j’aime la vie, pour ces histoires, que la journaliste que je suis rêve d’écrire depuis toujours. Des histoires d’espoir. On en manque tant. Je connais la valeur de ces histoires -là.
En attendant, l’inspiration du moment me conduit à partager avec vous ce message : « Là ou il y a de l’amour, il ne fait jamais nuit« . C’est l’amour qui nous porte. L’amour de la vie. L’amour que nous nous donnons et que nous donnons aux autres. L’amour de chaque chose qui nous procure du bonheur. Chérissons ces petits instants qui nous procurent de la joie. Là ou il y a de la joie, il y a de l’amour et donc de la vie. Nous avons toujours le choix malgré nos malheurs de choisir la vie. La vie nous pousse à grandir et à apprendre et à faire connaissance avec le meilleur de l’être humain. Je bénis chaque jour qui me permet d’être le témoin de cette magie là. Quand on cherche l’amour, on le trouve toujours. Soyez-en certains.
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Et si on prenait soin de notre joie de vivre ?
24 Avr 2013 30 Commentaires
par Sandra C. dans Bonheur Tags:émotions, bonheur, christian bobin, coach de vie, coeur, crises, déprime, heureux, monde intérieur, moral, négativité, partage comment garder le moral, patricia delahaie, se proétéger, sens
» Ce qui compte c’est la puissance de la joie qui éclate à la vitre de nos yeux. Une apparition, une seule et tout est sauvé ».
Christian Bobin, écrivain français
Photo Florence Bonnet
Regardez ces enfants. Ils jouent. Ils s’amusent. Ils sont pleinement vivants. Cela n’aura peut-être duré qu’un instant, mais lorsque je contemple cette image, je plonge toute entière dans leur joie. Je m’y reflète et mon côté sombre s’y noie. J’aime me baigner dans cette joie transparente. Elle me lave et me nettoie. Je brille alors comme une poussière d’or. Le souci, c’est qu’il suffit d’une bourrasque pour mettre cette joie à terre. Un conflit, une frustration, un échec la piétinent en un instant.
Le baromètre de mes humeurs est aussi inconstant qu’un ciel breton. Des nuages passent entre deux éclaircies. Il pleut. Il fait beau.Il fait froid. Il fait chaud. En une seule journée, je peux vivre toutes les saisons. Un coup d’oeil sur les informations du jour et me voilà morose. Un changement imprévu et me voilà fébrile et angoissée. Une incertitude et me voilà anxieuse. Des changements climatiques si troublants que parfois ils dérèglent ma boussole intérieure.
Comment faire alors pour retrouver un peu de cette stabilité joyeuse qui m’habite pourtant la plupart du temps ? C’était ma question du moment. Et comme d’habitude la réponse est arrivée par le biais d’une rencontre.
Patricia Delahaie
Patricia Delahaie est l’auteur de » Comment garder le moral même par temps de crises« . Ce livre nourri par de nombreux témoignages est un véritable travail d’investigation. Psychosociologue de formation, Patricia Delahaie a été journaliste avant de devenir conférencière et coach de vie . Elle est l’auteur de plusieurs best-sellers parmi lesquels » Ces amours qui nous font mal » et » Etre la fille de sa mère« .
Rencontre avec une femme qui a choisi le bonheur !
» J’ai écrit ce livre, parce que je voulais comprendre pourquoi à difficultés de vie égales, certaines personnes arrivaient à garder le moral et d’autres non « , m’explique Patricia Delahaie. Nous avons tous été confrontés un jour ou l’autre au deuil, à une perte d’emploi, à une rupture amoureuse. Autant de tremblements de terre intérieurs qui nous secouent et nous laissent parfois en ruine. La tentation est grande alors de s’enfermer dans une souffrance asphyxiante. Pourtant, certains parmi nous arrivent à se reconstruire avec une force d’âme qui défie les lois de la gravité. Ils deviennent plus légers quand d’autres sont irrémédiablement attirés vers les abîmes. Qu’ont-ils de plus que les autres, ces êtres qui regardent toujours vers le haut ? »La première chose qui m’a interpellée, c’est que les personnes qui gardent le moral, ont toujours leur bonheur dans le viseur. Elles pensent toujours à être les plus heureuses possibles quelque soit leur situation. Elles ne culpabilisent pas de se faire du bien. Au contraire, quand elles vont mal, elles inventent des stratégies pour aller mieux« , détaille l’auteur.
Quand la déprime guette, il est souvent très facile de s’enrouler dans la confortable couverture de la victime en attendant que le monde ou les autres changent pour retrouver le sourire. Une attitude que refuse d’emblée les personnes positives. » La force des personnes qui ne se laissent pas abattre, c’est qu’elles sont réalistes. La vie est parfois difficile, elles le savent. Elles savent aussi que si elles ne prennent pas soin de leur bonne humeur, elle s’en ira. Il suffit d’un rien pour avoir le moral à zéro, alors elles se protègent« , explique-t-elle. Elle poursuit : » Les personnes positives sont créatives. Elles se connaissent bien et ne s’attardent pas sur leurs traumatismes. Elles savent dire ce qu’elles ressentent avec précision et vont adapter le monde extérieur à leur monde intérieur. Si elles sont hypersensibles, elles vont éviter les films sombres et les discussions plombantes. Elles font très peu de choses par obligation. Elles assument le fait de vouloir aller bien « .
Garder le moral serait ainsi une posture à prendre. Une posture qui nous donnerait le droit de refuser tout ce qui mine notre bien-être intérieur. Une posture qui nous inviterait à ne pas ajouter du malheur au malheur surtout dans les situations de crise. Mais quand rien ne va comment garder le cap ?
» Notre humeur n’est pas linéaire. Nous devons l’accepter. Ne culpabilisons pas de parfois baisser les bras. On fait comme on peut« , explique la conférencière. Pas question de céder non plus à une sorte de tyrannie du bonheur qui nous interdirait des passages à vide. Les émotions négatives existent. Il serait même sain de s’y abandonner. Mais pas trop longtemps. Un passage dans la machine à laver émotionnelle, peut certes nous essorer, nous nettoyer en profondeur, mais il faudrait savoir stopper le programme au bon moment, pour ensuite entamer un nouveau cycle : la recherche de solutions pour retrouver un peu de bien-être intérieur. Pour cela, à chacun ses stratégies. La créativité humaine est sans limites. » Ce que j’ai noté , c’est que quels que soient les problèmes que nous avons à affronter, le fait de porter notre attention sur les bienfaits qui existent déjà dans nos vies, permet de neutraliser la puissance des idées noires. On retrouve alors de l’énergie pour agir et surtout pour être créatif« , conclut-elle.
La joie de vivre se cultive !
Et quand tout va bien ? Quand rien ne devrait venir nous perturber et que malgré tout, le spleen s’engouffre au coeur de notre monde intérieur comme un courant d’air glacé ? C’est peut-être le signe qu’une fenêtre est restée ouverte trop longtemps. Selon Patricia Delahaie les baisses de moral seraient avant tout des messages à prendre en compte : » Les chutes de moral sont des signaux d’alarmes, elles indiquent une sensibilité particulière à des pensées, des situations, des remarques. La fatigue, le changement, les doutes, l’éparpillement favorisent les baissent d’énergie« , note-t-elle. C’est pour cette raison qu’il est si important de revenir à soi : « Les personnes qui gardent le moral se sont installées dans leur propre style. Elles savent ce qui fait leur bonheur et elles le recherchent à chaque moment de leur existence. Elles cultivent la joie de vivre en la nourrissant au quotidien. Quand elles sont tristes ou déprimées, elles s’arrêtent et se demandent ce qui ne va pas « , développe Patricia Delahaie.
Prendre soin de sa joie serait l’une des conditions d’un bonheur intérieur durable. Il serait également primordial de connaître nos besoins et de faire le tri dans nos pensées, car notre mental est puissant. 80 000 pensées nous traversent ,parfois à notre insu, chaque jour. Faut-il toutes les retenir ? Dans son livre, Patricia Delahaie évoque le cas de Zinédine qui explique comment il essaie au quotidien de ne pas se laisser dominer par ses pensées. Maîtriser son monologue intérieur en n’accordant pas autant d’importance à la voix qui dénigre, qui râle, qui voit tout en noir demande une certaine discipline. C’est vrai. Mais c’est une manière de ne pas abdiquer, de continuer à avancer. Pour Patricia Delahaie, garder le moral signifierait donc avant tout » ne pas se décourager de vivre « . Qu’est-ce qui nous donne envie de vivre ? Voilà la question qui mériterait d’être posée plus souvent. Les réponses se cachent dans les profondeurs de notre âme, cet oasis où nous irons puiser nos forces lorsque nous traverserons des déserts.
Patricia Delahaie avoue que l’écriture de ce livre l’a transformée. Elle m’explique qu’aujourd’hui, elle se laisse beaucoup moins démoraliser. » Avant quand j’étais malheureuse, j’y croyais totalement. Maintenant au lieu de me dire que je suis malheureuse, je me dis que j’ai été contrariée par ceci ou cela. C’est très différent. Je me donne aussi beaucoup plus le droit d’éviter ce qui m’enfonce. C’est important de prendre soin de son moral. Si je ne prends pas soin de moi, qui va le faire ? »
Je retiens que prendre soin de soi est un devoir, un pacte que nous devons conclure avec nous-même au quotidien. Je retiens également que nos tempêtes intérieures ne sont que passagères, et que nous les traversons tous un jour où l’autre. Je retiens enfin qu’il est plus judicieux de regarder passer nos pensées avec le détachement d’un brin d’herbe. Nos pensées sont comme les nuages, elles ne font que courir dans le ciel. Où peuvent donc bien aller les nuages ? Ne finissent-ils pas par se dissoudre ?
C’est drôle le pouvoir des mots. Il me suffit d’écrire ces dernières lignes, et l’image d’un soleil jaune comme une orange s’impose sous mes doigts et éclaire mon clavier. C’est sans doute le temps qu’il fera demain. Demain est un mot ensoleillé. Il est juteux de promesses. Mais il y a un autre mot plus fort encore. C’est « maintenant ». Maintenant. Je peux lui mettre du bleu, du jaune, de la nuit ou du jour. Maintenant je peux en faire ce que je veux, car au fond l’artiste de ma vie, c’est toujours moi, ici et maintenant.
Et vous ? A quoi ressemble votre soleil ? Qu’est-ce qui vous fait du bien ? Qu’est -ce qui vous remonte le moral ?
N’hésitez pas à partager vos expériences sur le sujet !
NB : Merci à la photographe Florence Bonnet pour avoir collaboré à cet article ! Ses portraits d’enfants sont fabuleux ! Allez voir !
©larevolutioninterieure.com
Liens pour aller plus loin :
-Le blog de Patricia Delahaie
–Comment garder le moral, même par temps de crises
6, 10 euros Le livre de poche