Le rire : le yoga du coeur !

 » Le rire est un tranquillisant, sans effets secondaires  »

Arnold Henry Glasgow, écrivain américain

Les participants de la formation " Yoga du rire " avec Fabrice Loizeau en bas, au centre

Les participants de la formation  » Yoga du rire  » avec Fabrice Loizeau ( en bas, au centre)

Il y a quelques semaines, j’ai découvert à Paris un puissant antidote naturel contre le stress : le yoga du rire. Cette discipline développée, il y a près de 20 ans par le médecin indien installé à Bangalore, Madan Kataria, nous invite à profiter des bienfaits du rire grâce à une méthode simple et joyeusement efficace.  J’ai testé cette méthode avec 20 autres personnes, au cours d’une formation animée par Fabrice Loizeau, co-créateur avec Madan Kataria de  l’Institut Français du Yoga du Rire et du Rire Santé. Récit d’une expérience libératrice !

 » Le rire est une poussière de joie, qui fait éternuer le coeur « 

Nous voilà donc tous réunis pour rire ensemble. Nous sommes une vingtaine. Nous arrivons d’horizons différents. En ce samedi matin, le ciel parisien affiche une grisaille qui ne met pas franchement le coeur en joie. Mais bon. Nous sommes là pour apprendre à rire sans raison. Et dans un premier temps, je me demande bien, comment nous allons réaliser cette prouesse.

Fabrice Loizeau, notre formateur commence par nous exposer les règles du jeu, il  propose un petit éveil du corps, histoire de nous préparer physiquement. Il nous expose ensuite les consignes :  respecter notre zone de confort, regarder les autres dans les yeux, ne pas parler et mettre de l’enthousiasme dans ce que nous allons faire. Cela devrait être possible. On est tous d’accord pour jouer le jeu.

Première découverte : nous allons rire, certes. Mais nous allons rire en mouvement. Le but du jeu, c’est de se connecter avec l’essence du rire, de comprendre le chemin qu’il emprunte dans notre corps. Je découvre que le rire naît dans le ventre et se déploie dans la gorge. Rire c’est vraiment d’abord une expérience corporelle. Nous en prenons collectivement conscience progressivement, grâce à différents exercices.

Au début, les exercices d’échauffement préparent le corps à recevoir les rires. Nous émettons des  Ho Ho Ha Ha Ha, en tapant des mains. C’est la mélodie qui va rythmée toute notre matinée. Le corps ne fait pas la différence entre un rire simulé et un rire franc. La répétition ancre la joie dans notre corps. En enchaînant les exercices nous entraînons notre cerveau à profiter pleinement d’une émotion positive. Tout ça pendant presque 30 minutes. C’est très physique, cela peut même devenir éprouvant au bout d’un moment. Le yoga du rire, ce n’est pas du théâtre d’improvisation pour jeunes comiques en devenir. C’est avant tout une discipline où l’on apprend au corps à se laisser traverser par le rire. La plupart du temps, dans la vie, nous rions parce que nous réagissons à quelque chose de drôle. Un bon mot, une situation cocasse et nous rions. Ce qui nous est demandé ici, c’est tout l’inverse. Il s’agit de rire. Juste de rire. Sans penser. Sans parler. Nous partons ainsi  à la découverte du chemin intérieur du rire.  Et c’est une expérience vraiment différente. Il s’agit de laisser le rire faire son travail et d’observer ce qu’il nous apporte.

Ce qui est vraiment intéressant c’est que le rire simulé des débuts, finit par se transformer très rapidement en rire spontané. Les rires se libèrent à mesure que nous nous observons en train de rire. Chaque participant devient alors le miroir joyeux des autres. Le rire entraîne le rire. Et ce qui était un effort commence à devenir totalement naturel.  Après une matinée d’exercices,  les visages s’éclairent, les yeux pétillent, on se sent proche des autres, reliés uniquement par le regard et par le rire. C’est vraiment une sensation particulière. Physiquement, nous sommes pour la plupart, épuisés. Nous sentons la sollicitation des épaules, de la mâchoire,  du  ventre. Rire, ça fait travailler les muscles. Vraiment. Mais à l’intérieur, on se sent léger, lavé, régénéré. Les bienfaits du rire sont immédiats.

A la fin de la première séance  de rires, Fabrice nous propose de nous allonger au sol, pour une séance de relaxation guidée. Je suis bien contente de me reposer un peu. Nous nous allongeons donc sur le dos, les yeux fermés. A ce moment là, je n’ai plus franchement envie de rire. Je compte bien profiter de ce moment pour reposer mes zygomatiques. Et pourtant. Alors que le silence s’installe voilà que l’un d’entre nous lâche un rire. Un autre lui répond. Puis un autre et encore un autre. Et ce dialogue surréaliste déclenche une nouvelle vague de rires. Je me mets à rire aussi. Cette fois-ci, ce rire me semble être l’expression d’une joie profonde.  Eric l’un des participants, dira plus tard : «  On aurait dit le chant des baleines, nos rires semblaient se répondre « . Cette expérience de lâcher-prise collective a vraiment été riche d’enseignements. Nous en parlons ensemble à l’issue de la séance.

Le rire rapproche les gens. Il abolit les jugements de valeur. Il nous déconnecte de nos soucis et libère les tensions. Voilà ce que j’ai appris au cours de cette formation.  Béatrice l’une des participantes, professeur dans un collège était pourtant un peu perplexe au début :  »  J’avais de l’appréhension. Je sais que je suis plutôt crispée, ça doit être à cause de mon éducation, mais ça c’est débloqué très vite, parce que l’énergie du groupe est communicative. Je me sens vraiment bien, détendue. J’ai très envie d’organiser des séances de yoga du rire pour mes élèves« , sourit-elle, enthousiaste. Yvette aussi m’explique que cette formation lui a fait du bien :  » Je suis quelqu’un d’assez angoissé. Alors je suis venue ici en me disant, que rire me ferait sans doute du bien. Je suis assez sensible à la négativité des autres. Là j’ai appris à m’écouter davantage. J’ai pris conscience que je pouvais dire non à la négativité, qu’il était sain de la fuir « . 

Nous nous quittons dans un dernier éclat de rire. Nous voilà tous formés au yoga du rire à présent. Certains parmi nous sont bien décidés à  transmettre cette méthode, dans les écoles, dans les entreprises, dans les maisons de retraite. Cette discipline est en plein développement en France.  Aujourd’hui le yoga du rire est présent dans près de 72 pays. A ce rythme -là, le rire pourrait bien transformer le monde à défaut de le sauver.

ENTRETIEN AVEC FABRICE LOIZEAU, de l’Institut français du yoga du rire 

-Bonjour Fabrice Loizeau. Vous formez les gens au yoga du rire depuis près de 10 ans en France et à l’étranger. Comment cette pratique est-elle entrée dans votre vie ?

-Avant de découvrir le yoga du rire, je n’étais pas ce qu’on peut appeler un rigolo. J’étais cadre dans une grande entreprise et si occupé par mes fonctions professionnelles, que je n’avais quasiment pas de place pour autre chose. Je vouais mon temps au travail et comme par hasard, j’étais célibataire… Mon premier contact avec le yoga du rire fut assez furtif : je visionne un reportage TV, à la fin des années 1990 et je découvre l’existence d’un médecin qui répand du rire et de l’enthousiasme partout en Inde… Puis, vers 35 ans, la Vie me donne à traverser de profonds changements personnels et c’est à cette période que le yoga du rire revient à moi. Cette fois-ci, une évidence s’impose : la méthode et ses valeurs me parlent, je ressens le besoin de suivre cette piste. C’est décidé, j’irai à sa rencontre. Bingo, il y a 10 ans, je me retrouvais auprès du docteur Kataria, le médecin indien qui a fondé cette méthode, pour suivre ses enseignements et surtout, pour goûter aux bienfaits du rire. J’ai vraiment aimé et j’en suis toujours ravi. Aujourd’hui, je peux témoigner que le yoga du rire a changé ma vie et celle de mon entourage.

– Justement, qu’est- ce qui a changé ?

-Tout ! Ma vie personnelle, ma sphère professionnelle et la logique qui va avec ! Le yoga du rire a des effets immédiats et à plus long terme. Sa pratique a augmenté ma joie de vivre et a décuplé ma vitalité. Elle m’a aidé également à prendre du recul et à mieux cerner le positif en toute chose (et non plus à repérer d’abord le verre à moitié vide pour lequel je me plains). Enfin, j’ai appris à mieux déceler ce qui était mieux pour moi et du coup, à renoncer aux vieux schémas… Et puis, beaucoup de portes se sont ouvertes. Et toutes sont positives ! Par exemple, une fois habilité à enseigner la méthode, j’ai proposé des cours dans la région de Rennes. Progressivement, les séances se sont remplies et mes activités se sont étendues à un point où, avec le Dr Kataria, nous avons décidé de créer l’Institut français du yoga du rire pour contaminer joyeusement la France, sans prétention, bien sûr. A titre personnel, je dois reconnaître que la pratique du yoga du rire m’a amené une force positive, un équilibre, avec une multitude de projets porteurs forcément de rire, de joie, de bonne humeur. J’ai comme l’impression d’avoir sérieusement gagné en sérénité et augmenté ma confiance en l’avenir. Aujourd’hui je suis en couple, je suis papa d’une charmante Lilou de 4 ans. Douze ans en arrière, je n’imaginais même pas cela possible. Autre avantage, les effets se poursuivent et se prolongent à mon entourage.

– Quels sont les effets du yoga du rire sur le corps et l’esprit ?

-Avez-vous remarqué que, lorsque vous riez, les pensées sont absentes et les tensions musculaires disparaissent : vous vous offrez une relaxation mentale et corporelle instantanée. Mieux encore ! Le corps et l’esprit vivent au même moment une expérience joyeuse grâce au rire. Ils s’exposent ensemble à des moments de positif : exit les soucis, les tracas : on remplit alors l’instant présent de joie. Les effets sont salués par la science : rire détruit ce que le stress a construit et donne place à un mieux être global. Les avantages sont perceptibles au quotidien : les participants se regonflent de tonus, de dynamisme et sont prêts à faire de belles choses. Le moral est au beau fixe, le dynamisme également. Des études montrent que la qualité de nos décisions et de notre discernement est améliorée après avoir ri. Certains parlent de santé mentale. Déjà en 1884, William James, le père de la psychologie américaine, avait montré que la posture du corps influence les émotions. Les neurosciences le confirment aujourd’hui : on peut apporter plus de positif à son mental grâce au corps et de façon naturelle ! C’est pourquoi les mouvements et les exercices spécifiques du yoga du rire permettent d’accéder à un lâcher prise ludique. En tous les cas, le yoga du rire que je propose permet de prolonger ses bienfaits et de renforcer notre capital santé. Côté médical, les effets ne sont plus à démontrer : il réduit le stress, améliore le sommeil, facilite la digestion, oxygène le cœur et fortifie le système immunitaire, en libérant notamment les hormones du bien-être. Côté cardio, le Dr W. Fry a démontré en 1938 qu’une minute de rire est égale à dix minutes d’aviron ou de jogging avec une respiration optimale.

-Est-ce que le yoga du rire fonctionne vraiment dans tous les contextes ? Qu’en est-il des séances proposées en entreprise par exemple ?

-De mon expérience, le yoga du rire est efficace en tout contexte, chez les jeunes, les seniors et autres publics. Les entreprises s’y intéressent depuis que des études scientifiques sont disponibles et  montrent une amélioration nette des performances. Une étude de référence affirme que 15 minutes par jour de yoga du rire pendant deux semaines changent les paramètres d’une entreprise : la cohésion sociale, la productivité, la motivation et les performances augmentent significativement. Aux employés réticents qui débuteraient leur première séance en pensant que leur direction a des pensées tordues, j’explique volontiers que le yoga du rire est avant tout un cadeau pour eux-même. Je les invite à considérer, en prime abord, tous les avantages à le découvrir et à le pratiquer pour soi. Ensuite, s’ils le souhaitent, ils en retireront les bénéfices dans leur sphère professionnelle. Hier, notre société connotait négativement le rire, « ce n’est pas très sérieux ». Aujourd’hui, le yoga du rire est entré dans les firmes américaines, européennes et perce désormais en France. Depuis 5 ans, les entreprises occupent une place en progression dans mes interventions et elles adorent. Je pense au contraire que le rire est une solution aux problèmes modernes. Les entreprises se rendent bien compte que pour avancer et relever les défis mondiaux, il est nécessaire de s’appuyer sur de nouvelles valeurs et de remettre l’humain au coeur des phénomènes. Les schémas du passé et la logique d’hier sont à bout de souffle. Le rire, seul, ne sauvera peut-être pas le monde mais pourrait bien contribuer à lui redonner des allures plus dynamiques et joyeuses. En attendant, il améliore notre qualité de vie et ses bienfaits sont disponibles, maintenant !

Liens pour aller plus loin :

Pour se formerL’institut français du yoga du rire

Pour tenter l’expérience : Les clubs de rire près de chez vous

Pour voir à quoi ressemble une séance : Une vidéo ici

©larevolutioninterieure.com

 

Ecouter sa petite voix intérieure

« On peut fort bien vivre sans âme, il n’y a pas de quoi en faire une histoire, cela arrive très souvent. Le seul problème c’est que les choses ne viennent plus vers vous, quand vous les appelez par leur nom . »

Christian Bobin

Toile : Viviane Semard
Toile : Viviane Semard

J’ai découvert cette toile, il y a quelques jours déjà et je me suis arrêtée un long instant, étonnée d’y trouver une illustration de mon monde intérieur du moment. L’art sert vraiment à  cela. A nous renvoyer quelque chose de nous-même de si volatile que même les pensées n’arrivent pas à le fixer.  Je contemple donc cette toile et j’y vois la multitude des voix qui se manifestent dans mon esprit au quotidien. Non je ne suis pas schizophrène, je vous rassure, mais  il m’arrive d’être l’arbitre impuissante d’un conflit récurrent entre la peur et la confiance. Je travaille à la réconciliation et j’avais envie de partager mon expérience du sujet, car c’est une thématique qui revient souvent, autour de moi et en moi.

Pendant des années, j’ai eu peur. Surtout de l’avenir. J »ai longtemps été une scénariste d’anticipation négative très inspirée. Imaginer le pire, pour se prémunir du pire. Envisager l’échec, avant même qu’il ne se présente. Recevoir un coup de fil et en un instant, voir défiler une série de catastrophes. Se rendre à un entretien ou à un concours et penser, ça ne marchera pas. L’enfer, n’existe pas en dehors de nous. Il est bâti à partir du fertile terreau de  nos angoisses.

Quand je m’engageais  dans des actions qui me plaisaient à l’issue incertaine, comme le sont par essence, toutes les actions nouvelles, j’entendais aussitôt une voix qui me disait : » Tu n’y arriveras pas. Calme tes ardeurs. Sois raisonnable. On ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie. Peut-être devrais-tu voir moins grand. Arrête de rêver. C’est pas gagné « . Docile, j’écoutais alors la voix de la peur et cela me conduisait à la paralysie. Surtout ne pas bouger. Surtout faire comme tout le monde. Ne pas rêver trop grand. Eviter la souffrance de la désillusion. Surtout ne rien tenter de nouveau. On ne sait jamais, on pourrait se faire mal, me disait cette voix. On pourrait faire une demande et être rejeté. On pourrait faire confiance à quelqu’un et être trahi. On pourrait aimer et ne pas être aimé en retour. On pourrait se dévoiler et être piétiné. On pourrait surtout se tromper.Et ça ne se fait pas de se tromper. Mieux vaut donc ne rien tenter. C’est plus prudent.

Mais un jour, une autre voix s’est fait entendre. Une voix qui avait la candeur et l’assurance d’une petite fille rieuse, une petite fille  à qui personne n’avait encore appris à avoir peur. Cette voix là ne disait pas : » On va réussir, tout ce qu’on va entreprendre  « . Elle disait plutôt : » J’aime faire cela, car quand je fais cela, mon coeur bat, je me sens alors légère, inspirée, dynamisée, joyeuse « . En un mot : vivante. Et parce que elle se sentait vivante, alors elle avait naturellement confiance.

Puis j’ai écouté plus attentivement. Encore et encore. Et j’ai compris, que la voix de la peur, n’était pas vraiment la mienne, mais celles de tous les autres, qui ont eu peur avant moi, de tous ceux qui ont eu peur pour moi. Tous ces autres qui ont défilé dans ma vie, parents, amis, instituteurs et même employeurs. Tous ces autres qui au fond avaient peur d’eux-même, de leurs propres erreurs, de leurs propres échecs et qui n’ont cessé de me répéter qu’il fallait faire attention, surtout ne rien tenter de nouveau, surtout ne pas suivre ses rêves. Surtout ne pas croire que la vie est capable de nous offrir le meilleur.

La peur est contagieuse. C’est un virus très puissant. Et bien souvent elle s’est infiltrée en moi, comme un poison. Et chaque goutte de peur a progressivement paralysé tout élan, tout désir de changement.

Mais vivre dans la peur, ce n’est pas vivre. Et l’autre voix a commencé à me le rappeler. Elle avait besoin d’espace pour exister. Je n’écoutais pas toujours et moins j’écoutais, plus une sorte de malaise  commençait à s’insinuer en moi. Ce malaise avait la forme d’un grand trou noir. Aucune étoile à l’horizon, rien qu’un immense vide totalement sombre. Et je me disais alors : c’est donc cela vivre ? Serait-ce donc cet absurde voyage guidé par la peur ?

L’autre partie se réveillait à chaque fois qu’une rencontre bienveillante se présentait sur mon chemin, à chaque fois, que je m’émerveillais de la beauté de la nature, à chaque fois, que quelque chose de bon et de positif entrait dans ma vie. Et cette partie là, me disait :  » Tu vois, c’est cela la vie, c’est une énergie en mouvement, c’est la fluidité, c’est l’échange, c’est la confiance que tout vient à toi si tu ouvres ton coeur, si tu sais donner mais aussi recevoir, si tu sais demander et accepter l’aide des autres, si tu as foi en toi et en tes aspirations profondes « .

Aujourd’hui la voix de la peur n’a pas disparu. Elle ne disparaîtra jamais. Elle fait partie de moi. Mais je la reconnais. Je l’apprivoise. Je la remercie parfois, car je sais que son intention positive est de me protéger, mais je ne lui donne plus les pleins pouvoirs, en tous cas pas tous les jours. Alors la confiance a commencé à se sentir moins à l’étroit. Alors la confiance s’est installée au creux de mon ventre et au centre de mon coeur. Je pense à ce que je souhaite vivre et obtenir et c’est elle qui m’encourage, c’est elle qui me répète que je mérite le meilleur et que j’ai le droit d’être heureuse comme chaque être humain sur cette terre.

Et alors la magie de la vie a commencé à se manifester. Alors de belles rencontres sont arrivées, juste au bon moment. Alors des opportunités se sont présentées. La confiance est partie devant en éclaireur et m’a montré la voie à suivre.

La voix de la confiance, doit cependant être nourrie d’énergie positive au quotidien,  sinon elle redevient vite aphone. Il est donc nécessaire de prendre soin d’elle, en lui offrant des pensées positives, des pensées de gratitude, des pensées de bienveillance.  Elle aime bien ça la confiance, ça la renforce, ça la réjouit, ça lui donne du carburant pour nous emmener plus loin. La confiance n’aime pas qu’on se maltraite, qu’on se dénigre, qu’on se contente de peu, qu’on se blâme pour nos erreurs. La confiance a besoin que nous soyons en empathie avec nous-même, que nous apprenions de nos erreurs et que nous ayons des objectifs élevés qui font vibrer notre coeur, car elle sait que rien n’est impossible pour elle.

Plus j’avance, plus j’ai tendance à la croire.

Et vous  ? Quelle voix écoutez-vous ?

Sandra C.

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Le yoga : une pratique anti-stress!

Françoise Lescanne est kinésithérapeute, ostéopathe et professeur de Yoga à Metz ( France ). Elle pratique cette discipline depuis près de 30 ans. Elle évoque les bienfaits du Yoga dans « Manuel des psychothérapies complémentaires « , publié sous la direction de Cyril Tarquinio professeur en psychologie  à l’Université de Metz. Cet ouvrage destiné aux psychologues et aux psychothérapeutes recense les principales approches alternatives utilisées en soutien de thérapies classiques.

Rencontre avec une belle âme passionnée et passionnante !

Le Yoga : la réconciliation du corps et de l’esprit

L’objectif du yoga est de favoriser une sorte d’unité entre le corps, les pensées et les émotions grâce à la respiration et à la pratique de certaines postures. »Le terme Yoga est issu du mot sankrit « yuj « qui signifie relier », précise Françoise Lescanne. Un travail qui relève du défi pour un occidental habitué à séparer le corps et le mental. C’est ce conflit  intérieur qui explique sans doute l’attirance grandissante des français pour cette pratique.

Notre mode de vie hyperactif engendre forcément du stress et  notre corps ne sort pas indemne de cette surstimulation constante. Tout le monde peut certainement témoigner de ces contractures qui se logent dans le dos où dans le creux de la nuque à l’issue d’une semaine difficile. A l’heure où nous demandons à notre corps de s’adapter toujours plus rapidement à un emploi du temps infernal, le yoga apparaît comme un outil efficace pour retrouver la sérénité du corps et de l’esprit.

Françoise Lescanne s’est formée aux effets thérapeutiques du Yoga à la faculté de Médecine Lariboisière à Paris. Elle a pu constaté l’efficacité des étirements utilisés lors des postures. Ces exercices  permettent en effet d’évacuer les tensions accumulées tout au long de la journée. »On peut dire que par certains aspects le yoga peut être considéré comme une forme de kinésithérapie. Je n’hésite pas d’ailleurs à conseiller des postures à mes patients pour soulager tel ou tel problème« , précise la kinésithérapeute. Le yoga permettrait également de prévenir de nombreuses  maladies dites de civilisation : le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou encore des maux courants comme l’insomnie.

Les bienfaits du yoga ne s’arrêtent pas au corps physique, ils agissent également sur l’état d’esprit. Une pratique régulière permettrait de réduire considérablement l’anxiété grâce à la respiration consciente : « Le yoga ne met pas un couvercle sur les émotions, au contraire, cette pratique nous propose de les accueillir  en conscience. On constate avec l’expérience que  les émotions surgissent ensuite avec moins de violence. On devient une sorte d’observateur. Le changement vient vraiment de l’intérieur . Ce n’est pas le cerveau qui va étouffer l’émotion. Elle va juste devenir moins perturbatrice parce que nous sommes entrainés au lâcher -prise », explique Françoise.

Posture de la danseuse

 » Les postures d’équilibre par exemple favorisent le calme du mental, chaque exercice nous invite à un retour sur soi et stimule l’énergie. La respiration permet de retrouver une sorte de concentration , un recul qui nous incite avec le temps à prendre de la distance« , précise-t-elle.

Son visage rayonnant  parle pour elle. Trente années de pratique quotidienne lui ont définitivement démontré les effets bénéfiques de cette discipline. « Aujourd’hui je suis quasiment constamment en état de yoga. Cela signifie que je respire de façon consciente toute la journée. Mon rythme cardiaque s’est ralenti tout comme ma respiration. Ma conscience est présente dans tout ce que je fais . Cela amène le recul nécessaire pour appréhender les aléas de la vie avec plus de sérénité« , précise-t-elle.

Une pratique ancestrale !

Hommes du Bengal  (Belnos, 1832)

Les premières traces de postures de yoga remontent au paléolithique, soit plus de 10 000 ans avant notre ère. Des archéologues ont découvert des peintures rupestres évoquant ces positions si particulières dans des grottes siciliennes. Plus récemment des plaquettes d’argile évoquant la posture du lotus et remontant  à 2500 ans avant JC ont été également retrouvées dans la vallée de l’Indus.

Les exercices de yoga relèvent donc d’un savoir très ancien qui a été transmis à travers les siècles en Asie mais aussi en Occident. Dès 1292, Marco Polo donne dans le Livre des Merveilles, une description très précise des Yogis. C’est au cours du XXème siècle que les connaissances seront diffusées massivement en Europe via la Grande-Bretagne à l’époque où l’Inde est encore une province coloniale britannique.  C’est cependant une américaine qui enseignera les premières postures de Yoga en 1928. Cazjoran Ali a passé sa jeunesse dans  un fauteuil roulant, après de nombreuses opérations chirurgicales, elle s’intéresse à des méthodes alternatives pour recouvrer la santé. Elle comprendra très tôt les effets guérisseurs de cette pratique sur le corps.

La recherche commence à s’intéresser aux effets du yoga dans les années 40, une thèse sur l’action des postures sera soutenue par un chercheur de l’Université de Columbia à New-York en 1943. Le yoga s’imposera  réellement en Occident dans les années 60. Le mouvement hippie s’appropriera ensuite cette discipline dans les années 70. Un âge d’or qui s’achèvera à l’aube des années 80. L’époque est alors au culte de la performance physique et les amateurs d’aérobic prennent le pas sur les adeptes de la position du lotus.

Il est curieux d’observer que l’an 2000 apporte un nouveau souffle au yoga. Le stress est devenu le mal du XXI ème siècle et de nombreuses personnes reviennent alors à cette discipline.

On est loin aujourd’hui du mouvement hippie.  Le grand public s’ouvre davantage à cette pratique.  » J’ai très peu de babas-cool dans mes cours. Le yoga attire au contraire toutes sortes de personnes : des retraités, des femmes actives, des avocats, des étudiants « . Aujourd’hui près d’un million de français pratique le yoga.  Aux Etats-Unis la discipline est entrée dans les moeurs : dix millions d’américains  s’adonnent  régulièrement à cette activité.

Séance de yoga collective Time Square NYC

Liens utiles:

Les cours de Yoga de Françoise Lescanne

L’école française de Yoga

La fédération francophone de Yoga
 

Les bienfaits de la méditation!

On connaissait les flashmob, ces chorégraphies improvisées dans des lieux publics ! Voici à présent venu le temps des medmob !

Depuis un an ces méditations collectives organisées dans des parcs, via les réseaux sociaux, ont fleuri un peu partout sur la planète : aux Etats-Unis, en passant par le Brésil, la France, la Grande-Bretagne, l’Australie, l’Inde et même la Jordanie! Ces medmob ont déjà eu lieu dans près de 300 villes du globe et le mouvement prend de l’ampleur.

L’objectif ?

Réunir des gens de tous horizons pour un partage silencieux d’une heure  dans des zones d’affluence, afin de promouvoir la méditation comme moyen de découverte de Soi. Ce mouvement est indépendant de toute organisation religieuse. Chaque méditation collective est destinée à envoyer des intentions positives dans ce monde et pas besoin d’être moine bouddhiste pour y participer!

La méditation : une folie New-Age ?

Cette affirmation serait tout simplement un préjugé de plus!

Aujourd’hui des psychologues, des médecins utilisent des techniques de méditation pour accompagner leurs patients vers la guérison.

Les scientifiques ont démontré que la méditation modifiait  l’organisation de notre cerveau. Une pratique régulière favoriserait la concentration et améliorerait la stabilité émotionnelle. La méditation permettrait également de soulager l’anxiété et la dépression.

Une étude publiée l’année dernière dans la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience Advance Access  par Véronique Taylor chercheuse en psychologie à  l’Université de Montréal  révèle que la méditation aurait une influence sur le réseau cérébral au repos de personnes ayant une longue expérience de cette pratique. Les adeptes de la méditation de pleine conscience apprennent en effet  à accueillir les sensations, les émotions et les pensées sans leur résister ni les juger. Ils cherchent simplement à être dans le moment présent.

Les chercheurs ont étudié grâce à l’imagerie cérébrale le cerveau de 13 adeptes de méditation ayant plus de 1000 heures d’entrainement et celui de 11 débutants.

Ces analyses ont permis aux chercheurs de repérer le réseau cérébral par défaut des sujets, c’est-à-dire un ensemble de régions s’activant au repos, lorsque la personne n’effectue aucune activité particulière. Le réseau par défaut est associé à la rêverie, aux pensées relatives à soi quand nous ne faisons « rien ». Selon l’hypothèse des chercheurs, le réseau cérébral par défaut des adeptes de la méditation serait structuré autrement car ces individus sont habitués à être dans le moment présent et leurs pensées ne partent donc pas dans tous les sens lorsqu’ils sont au repos.

Comment ça marche la méditation?

La méditation est centrée sur l’attention et la respiration. L’idée est de placer la conscience  sur les mouvements respiratoires. Au cours d’une méditation, cet exercice naturel se fait consciemment.Il ne s’agit pas de faire le vide, mais plutôt de laisser aller les pensées, les émotions, et  les sensations et de les observer,  de les accueillir pour mieux s’en détacher et ne plus s’identifier à elles.

Mathieu Ricard, le célèbre moine bouddhiste français en parle très bien:

Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience?

Prochain medmob à Paris le 30 juin 2012  au Trocadéro  à partir de 15h

« Il n’est pas nécessaire de méditer au nom de Jésus, de Bouddha ou de qui que ce soit. Il suffit de méditer, tout simplement. Méditer. « 
 Yehudi Menuhin, violoniste américain


Liens utiles :

https://www.facebook.com/pages/MedMob-francophone/165812563480994?sk=info

http://www.mediter-pour-etre-heureux.com/

http://www.psychologies.com/Culture/Philosophie-et-spiritualite/Meditation/Articles-et-Dossiers/Mediter-le-meilleur-des-antistress