Que faites-vous de votre puissance intérieure ?

 » A l’intérieur de la force est le rire. A l’intérieur de la force est le jeu. A l’intérieur de la force est la liberté. Celui qui connaît sa force connaît le paradis « .

Henry de Montherlant, écrivain français ( 1895-1972 )

Rencontre avec Lise Bourbeau

Rencontre avec Lise Bourbeau

C’est un fait, la vie parfois nous secoue. Et si nos tempêtes intérieures avaient malgré tout un sens ? Et si la vie lorsqu’elle nous met face à des crises nous offrait finalement l’opportunité de mobiliser des ressources insoupçonnées ? L’être humain serait-il plus grand que ses peurs et ses contradictions ?

Il y a quelques semaines, j’ai assisté à une conférence animée par l’auteure en développement personnel québécoise Lise Bourbeau. Depuis 40 ans, elle sillonne le monde pour partager ses expériences et ses enseignements. Lise Bourbeau a publié différents ouvrages dont le célèbre  » Ecoute ton corps« . Elle y fait un lien très intéressant entre nos émotions, nos pensées et nos maladies. A l’occasion de son récent passage à Paris, fin septembre, Lise Bourbeau a bien voulu répondre à mes questions et je l’en remercie. Sa fraîcheur et sa joie communicative ont fait de ce moment un bel échange spontané, que je partage avec vous aujourd’hui.

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-Bonjour Lise Bourbeau.  » Comment retrouver sa puissance intérieure ? « , voilà le thème de votre conférence aujourd’hui. Nous aurions donc tous en nous une force intérieure prête à être utilisée à tout moment ? De quoi s’agit-il ?

-J’appelle cette force -là notre super conscience ou notre « Dieu intérieur ». A mes yeux, l’être humain est avant tout un être lumineux qui a choisi une enveloppe matérielle comprenant un corps physique, un corps émotionnel et mental et une énergie vitale, que j’appelle la puissance intérieure. L’être humain est pour moi avant tout un être spirituel. Nous avons oublié cela et nous nous concentrons essentiellement sur les éléments matériels de l’existence, nous vivons beaucoup trop dans notre tête. Je crois pourtant que lorsque cela ne va pas bien dans notre vie, ce n’est pas une punition. Nous oublions bien souvent que nous avons la capacité de créer notre vie, grâce justement à notre puissance intérieure, que je compare au soleil. Le soleil a la capacité de réchauffer, mais aussi de brûler comme toute grande énergie. L’énergie n’est ni bonne, ni mauvaise. Ce qui compte c’est comment nous l’utilisons. Est-ce que je crée une vie que j’aime ou une vie que je n’aime pas ? La question est vraiment de savoir ce que nous faisons de cette précieuse énergie vitale.

– Créons-nous notre vie avec nos pensées ?

-Non. C’est au delà de la pensée. Nos pensées sont souvent influencées par nos croyances et nos peurs. Notre puissance intérieure est davantage reliée à notre intuition. Il nous vient une idée soudaine, on sait que c’est de cela dont nous avons besoin, elle nous fait nous sentir bien. Nous savons intuitivement ce qui est bon pour nous, mais nous pouvons le sentir uniquement si nous sommes reliés avec cette partie de nous, que j’appelle aussi le soleil intérieur et qui pour moi se situe au niveau du coeur.

– Le défi serait donc d’apprendre à dialoguer avec cette super conscience, cette partie intuitive ?

– Oui. Lorsqu’on l’écoute on reçoit souvent des messages parfois indirects. Par exemple, lorsque le corps souffre, c’est souvent pour attirer notre attention sur une façon de penser qui nous fait du mal. Plus on devient conscient, plus on devient alerte aux signaux que le corps nous envoie, plus on entend des choses importantes pour nous.

Par exemple, si je ressens un malaise avec une personne, je sais que je suis connectée à mes peurs, cette personne en éveillant un malaise en moi, me renvoie à quelque chose que je n’ai pas accepté en moi-même. Lorsque je suis connectée avec mon soleil intérieur, personne ne peut me déstabilisée, je suis centrée, je suis dans mon coeur.

-Comment distinguer la voix du mental de la voix du coeur ?

-Nos ressentis sont de sérieux indicateurs. Il est très important d’apprendre à ressentir. On a pas appris à sentir car nos parents n’ont pas appris à le faire non plus. Personne ne nous demande comment nous nous sentons. Or, c’est essentiel, car c’est ainsi que nous pouvons faire des choix. Est-ce que cette idée, ce projet, cette rencontre provoquent de bonnes sensations en moi ? Si oui, alors c’est que c’est bon pour moi. Ecouter la sensation avant que le mental ne reprenne le dessus est important. Le premier ressenti est important. Notre puissance intérieure sait exactement de quoi nous avons besoin au bon moment, pour être bien.

Est- ce que cette puissance intérieure peut aussi nous aider à transformer les épreuves et les difficultés ?

-Oui, quand on lâche prise, quand on accepte la situation telle qu’elle est, on comprend que rien n’arrive par hasard. Tout est là pour nous aider à apprendre quelque chose de nous-même. C’est important de ne pas rester dans le problème, mais de chercher le sens du problème. Qu’est ce qui doit changer dans notre vie ? Par exemple, une personne perd son travail, ce n’est pas agréable, mais si elle est en contact avec sa puissance intérieure, elle peut arriver à se dire que quelque chose de mieux l’attend. Cet état d’être, apporte une ouverture qui attire des opportunités nouvelles et inespérées.

– Vous avez fait de la connaissance de soi votre activité depuis près de 40 ans, cela signifie-t-il que vous vivez aujourd’hui dans le bonheur total ?

– J’aimerais bien mais cela ne fonctionne pas comme ça. Le fait de travailler sur soi ne fait pas disparaître les problèmes. C’est notre façon de les aborder qui évolue. J’arrive aujourd’hui à prendre beaucoup plus de recul.  La panique, c’est le trou noir. On ne voit aucune solution. Si on reste dans la confiance, on mobilise pourtant une force extraordinaire très puissante. Si on part d’un problème en disant, je veux aller vers ça, on finit par trouver les moyens d’y parvenir, parce que l’esprit est focalisé sur le désir d’aller de l’avant, et les opportunités viennent. Ce n’est pas toujours facile, mais ça rend tellement heureux de passer à l’action.

A titre personnel, je peux vous raconter que mon mari qui m’accompagnait partout dans le monde ces dernières années  est aujourd’hui très malade et j’ai été obligée pour son bien-être de le laisser dans une maison médicalisée. Il est très diminué physiquement, il n’est plus l’homme qu’il était. Cela m’a fait de la peine, mais j’ai été capable de prendre cette décision. Devais-je tout arrêter pour m’occuper de lui ? J’ai pesé le pour et le contre. J’ai fait un choix en en parlant avec lui. J’ai aussi écouté mon besoin dans l’instant présent.

– En quoi cela est-il important d’écouter et d’identifier nos besoins dans nos relations ?

– C’est très important. Dans mon cas, si je n’avais pas écouté mon besoin, je serai restée  aux côtés de mon mari et j’aurai été en colère, ce qui n’aurait été bon ni pour mon mari, ni pour moi. Il est nécessaire de suivre ce qui est juste pour nous, sans culpabiliser.

– Quelle est selon vous, la clé de la transformation intérieure ?

– Je dirai que c’est l’acceptation. Aussitôt que j’accepte le changement qui se présente dans ma vie, je redeviens maître de ma vie et je sors du rôle de victime. Je ne peux pas changer le passé, mais je peux créer mon avenir. Si je reste dans le problème et que je n’arrive pas à m’en sortir, je ne suis plus en contact avec ma puissance intérieure. Je blâme les autres pour ce qui m’arrive, je suis dans mes peurs. Il faut apprendre à regarder ailleurs et à changer de direction. Nous sommes les réalisateurs du film de notre vie, nous ne sommes pas obligés d’adhérer aux films des autres. Je croise de nombreuses personnes dans mes stages qui attendent des recettes miracles, ils enchaînent les ateliers mais rien de change dans leurs vies. Changer, c’est aussi poser des actes. Un pas après l’autre, pour aller vers ce que l’on souhaite pour nous. Cela demande une sorte de discipline intérieure, cela demande d’être à l’écoute de nos besoins, de ce qui nous fait du bien. Une fois que ce travail là est lancé, la vie danse avec nous. Il faut parfois faire du vide, pour se remplir à nouveau d’autre chose et avancer vers une vie plus heureuse.

PS : Merci à mon amie Emmanuelle Fiton-Hellier, qui a accepté de jouer les photographes à l’occasion de cette conférence.

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Retrouver sa puissance intérieure avec Lise bourbeau !

« Les gens sont des miracles qui s’ignorent  » Christian Bobin 

La thématique de la transformation intérieure me passionne. J’aime regarder, vous le savez, ce qu’il y a de meilleur dans l’être humain. J’aime transmettre des informations et partager des rencontres inspirantes, car elles nous invitent à changer notre regard sur nous-même, à poser un regard bienveillant sur nos faiblesses, à transformer les épreuves en opportunités. Nous sortons alors de l’impuissance, pour aller vers la maîtrise. Nous sortons du jugement pour aller vers l’ouverture. Nous sortons du mental pour aller vers le coeur.

Et c’est un chemin passionnant. Il comporte cependant des étapes, et l’investigatrice, l’exploratrice, que je suis devenue au fil de ce blog, a besoin de comprendre en profondeur ce processus pour mieux l’intégrer et ensuite le transmettre.

Ces dernières années, je me suis longuement interrogée sur ce qui nous empêchait au fond d’être pleinement heureux, d’être pleinement dans la joie. Et c’est ainsi qu’est née ma curiosité pour le monde du dedans.

J’ai découvert qu’il était d’abord nécessaire de se comprendre pour comprendre les autres. Tout ce qui permet de se connaître mieux est utile.

J’ai été pendant des années une journaliste du dehors, observant le monde et ses contradictions, relatant  ses conflits, mettant l’accent sur ses imperfections et ses convulsions.  Quand je rencontrais des personnes positives, je leur demandais :  » Mais comment vous faîtes, vous, pour être aussi confiant, joyeux, heureux, positif ? Regardez le monde va si mal ! « . Ils me répondaient qu’ils ne détenaient pas la vérité, mais qu’ils avaient fait le choix d’avancer malgré tout, vers leurs rêves, leurs aspirations, leurs valeurs profondes et que c’est cela qui les rendait heureux, c’est cela qui leur donnait la force de se mettre en mouvement. Et j’écoutais, le coeur grand ouvert. J’étais comme une enfant à qui on racontait une histoire extraordinaire. Et je repartais, avec une pépite de plus, que je cachais précautionneusement sous mon lit. Pour moi toute seule.

Je pensais alors que ces trésors n’intéresseraient personne. Je n’avais pas tout à fait tort. « Les gens heureux, n’ont pas d’histoire « , me répondaient mes rédacteurs -en- chef.  Il y avait la crise, le chômage, les batailles politiques, les manifestations. Tout cela, était à leurs yeux bien plus sérieux, que la psychologie positive, la poésie et le cheminement intérieur des gens rayonnants.

Et pendant des années, je les ai cru.

Les informations qui dénoncent les maux de notre époque sont nécessaires, mais elles ont pris aujourd’hui trop de place, à mes yeux. Elles ne font que nous emprisonner dans une vision du monde limitée, oppressante, insécurisante. Elles ne génèrent que de l’impuissance.

En allant puiser à la source de l’énergie qui anime les gens positifs, en sortant du « pourquoi » pour entrer dans le « comment », j’ai changé de point de vue, et transformé ma vision du monde.

Une information me semble vraiment utile lorsqu’elle apporte de la confiance, de l’espoir, car elle ouvre un horizon bien plus vaste, elle permet aux gens de retrouver leur pouvoir.

Ce qui m’intéresse, ce sont les profondeurs, pas la surface. C’est pour cela que j’ai choisi d’explorer le monde intérieur des autres, pour y chercher des petits bouts de lumière, afin aussi d’y voir plus clair en moi-même.

Depuis plus d’un an, chaque rencontre me nourrit. Chaque expérience, chaque inspiration que j’ose écrire ici me réconcilie avec la partie lumineuse de moi-même. J’ai retrouvé le plaisir des mots, le plaisir de l’écriture vivante et inspirée, si éloignée de l’écriture froide et synthétique inhérente à mon métier.

Ces dernières années, j’ai lu un nombre incalculable de livres de philosophie, de psychologie, de développement personnel, parmi lesquels ce livre de la québécoise Lise Bourbeau, intitulé  » Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même« , dont elle parle dans la vidéo ci -dessus.

J’ai lu ce livre, puis je suis passé à d’autres.  Mon mental avait toujours faim, il était toujours en manque. Ma boulimie intellectuelle a fini par me donner des maux de tête. J’ai décidé de changer de méthode. Aujourd’hui j’ai envie de vivre les concepts, de les intégrer par l’expérience.

Alors quand j’ai vu que Lise Bourbeau  animait une conférence à Paris, je me suis dit : » Allons voir ! »Expérimentons « !

C’est le thème de son atelier-conférence qui m’a décidé : Comment utilisez-vous votre puissance intérieure ?

Très bonne question, en effet. Et je suis curieuse d’écouter les réponses.

Je vais donc m’y rendre. Mais, je ne m’y rendrai pas toute seule. Vous serez avec moi.

Je serai  vos yeux et vos oreilles et je vous ferai part de mes rencontres, de mes découvertes et de mes observations.

Pour info, si cela  vous intéresse également, la conférence de Lise Bourbeau aura lieu le lundi 23 Septembre, 4 Square Rapp dans le 7ème arrondissement de Paris entre 19 h et 22 h.

Une participation de 20 euros est demandée par l’organisateur : la Librairie Les cent ciels 196 boulevard de Charonne 75020 Paris

Vous pouvez demander plus d’infos par mail : les-cent-ciels@orange.fr ou par téléphone  01 47 00 65 11

Lise Bourbeau animera d’autres ateliers dans d’autres villes françaises en septembre : La liste ici 

Liens pour aller plus loin :

La biographie de Lise Bourbeau à lire ici 

Une interview de Lise Bourbeau dans fémininbio

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Etre soi en toute liberté !

« Le but de l’évolution personnelle est d’être de plus en plus soi-même, dans n’importe quelle situation, au lieu de revêtir un rôle. 
En d’autres termes, le meilleur enseignant n’est pas celui qui joue le rôle d’un enseignant, mais celui qui est une personne authentique au sein de sa classe.
Le meilleur parent n’est pas celui qui joue le rôle du parent, mais celui qui est une personne authentique au sein de sa famille.
C’est en évoluant en tant que personne que l’on laisse tomber les rôles pour n’être plus que soi-même dans toutes les circonstances de la vie. »

Carl Rogers, psychologue américain ( 1902-1987)

Cette scène drôle et émouvante a été filmée à Sydney en Australie et publiée sur Youtube il y a quelques jours à peine. Je ne sais pas ce que j’aime le plus dans cette vidéo, l’incroyable liberté de cet homme qui danse son parapluie à la main, sans s’émouvoir du regard amusé des gens qui l’entourent ou alors l’abandon total de cette policière, qui l’espace d’un instant se moque de son statut et se laisse aller à cette danse avec ce vieil homme déjanté. Que c’est bon à regarder !

Combien de fois dans notre vie, nous cachons-nous derrières des masques imposés par la société ?  Nous jouons tellement de rôles, qu’à force nous finissons pas croire que nous sommes les personnages que nous jouons. Cette vidéo nous rappelle que nous ne sommes pas uniquement notre statut, notre fonction sociale. Il y a autre chose qui nous anime en profondeur, quelque chose qui fait danser cet homme et cette femme, en dépit du regard des autres.

Nous sommes avant tout des êtres sensibles, nous ressentons tant de choses que nous n’exprimons cependant pas, par peur d’être jugé ! Et pourtant,  il n’y a rien de plus beau que de laisser s’exprimer ce feu intérieur, cette petite graine de folie et d’originalité que nous portons tous en nous. L’énergie qui se dégage de cette vidéo a un réel effet. Elle est palpable, car on se sent revigoré par tant de liberté exprimée dans la magie d’un instant.

Ce couple de danseurs atypique nous rappelle à quel point l’abandon est libérateur, à quel point le partage est nourrissant, à quel point il est important de faire tomber certaines barrières, pour enfin se sentir libre d’être soi en toutes circonstances.

Qu’est-ce que la liberté ? Selon le dictionnaire, c’est «  l’état de quelqu’un qui n’est pas soumis à un maître « . Qui est notre maître au quotidien ? Notre mental ou notre coeur ? La question mérite d’être posée.

 Lorsque nous nous interdisons d’exprimer en nous notre vérité, nous ne sommes pas libres. Nous nous dépossédons de notre pouvoir. Les préjugés, la peur du regard de l’autre, nos croyances, nous entravent. Si on enlève toutes ces limitations qui naissent uniquement dans notre esprit que reste-t-il ? A vous d’écouter la réponse qui résonne en vous.

Alors j’ai juste envie de dire ceci. Si un jour vous avez vraiment envie de faire quelque chose parce que vous brûlez de le faire. Faites-le.

Tout va bien. Vous n’êtes pas fou. Vous avez juste envie d’être vivant ! Et il n’y a pas de mal à vouloir se sentir vivant non ?

PS : J’ai demandé à un blogueur australien si cette femme policière pouvait avoir des problèmes avec ses supérieurs parce que elle avait dansé en tenue de service. Voici sa réponse :

« The policewoman will not get into trouble. In Australia we appreciate character in a person and like to not take life too seriously, so she will be just fine. I think that her police colleagues will have a good laugh about her regarding her dancing :)
Konstantine »

 » La policière n’aura pas de problèmes. En Australie nous apprécions la personnalité d’un individu  et nous aimons les personnes  qui ne se prennent pas trop au sérieux, donc tout est ok ! Je pense que ses collègues ont bien ri en la regardant danser ! »

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Les secrets de l’excellence humaine !

 » Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous soyons puissants au-delà de toute limite »  Myriam Williamson 

Photo : Frédéric Senchet

Photo : Frédéric Senchet

Regardez ce soleil rayonnant. N’est-il pas réconfortant ? Et ces fleurs des champs ? Elles paraissent si simples. Elles sont pourtant toutes uniques. Les fleurs des champs ont beaucoup à nous apprendre, car elles ne s’embarrassent pas de manières. Elles savent transformer l’énergie du soleil pour croître et elles acceptent pleinement leur pouvoir.

Ce qui n’est pas toujours le cas des êtres humains. Nous disposons tous pourtant d’un talent unique. Il sommeille en chacun de nous. En avons-nous conscience ? Pas forcément.  C’est ce que j’ai découvert en participant, il y a quelques jours à Paris, à un atelier de formation  intitulé  » Découvrir son excellence dans l’action « , animé par Joël Guillon, au sein de l’Institut Repère.

Joël Guillon, le révélateur d'excellence  !

Joël Guillon, le révélateur d’excellence !

Joël Guillon est un révélateur d’excellence. Formateur et consultant, il a créé une méthode tout à fait innovante qui dévoile les talents propres à chaque individu. Joël Guillon ne se contente pas de dresser une liste de vos qualités, il va beaucoup plus loin. Il modélise le processus d’action optimal de chaque personne. Joël Guillon  travaille en France et au Québec et compte parmi ses clients, des dirigeants, des cadres de grandes entreprises mais aussi des consultants et des salariés en reconversion et en transition professionnelle.

Rencontre avec un éclaireur des temps modernes !

-Bonjour Joël, pouvez-vous nous parler de votre parcours. Qu’est -ce qui vous a amené à vous intéresser à l’excellence ?

– J’ai d’abord été éducateur pour jeunes délinquants pendant une dizaine d’années. Et puis vers l’âge de trente ans, j’ai changé de métier. Comme j’étais très timide, j’ai décidé de faire de la vente à domicile pour me soigner. J’ai ensuite suivi une carrière de vendeur dans une entreprise où j’ai occupé tous les postes, j’ai gravi tous les échelons et je suis devenu directeur d’agence, puis directeur général d’une filiale d’une compagnie d’électricité. Un parcours classique en entreprise, en somme. Après vingt années passées dans ce milieu de la vente et malgré ma réussite, je ne m’amusais plus. J’ai donc pris un congé sabbatique. J’ai aimé cette indépendance. J’ai commencé à effectuer des missions de conseils : je suis devenu consultant dans un premier temps pour améliorer les entretiens de vente de mes clients. Il y a deux ans, d’autres consultants m’ont sollicité car ils voulaient savoir comment vendre leurs prestations.  C’est en voulant les aider à définir leurs offres que j’ai développé la méthode que j’ai mis au point aujourd’hui.  J’ai découvert que nous avions chacun un seul mode opératoire  et qu’il nous rendait extrêmement puissant et efficace quand il était mis en oeuvre. C’est ce que j’appelle l’excellence.

-Nous aurions donc tous un mode opératoire particulièrement efficace ?

– Au cours de notre vie, nous avons tous mis au point une façon originale d’agir sur le monde pour le transformer et obtenir un résultat positif. C’est un moteur qui est extrêmement performant.  Ce processus d’auto-création se met en place dans l’enfance et l’adolescence.  C’est un mélange de talents, de personnalité, d’expériences vécues et d’enseignements reçus. Bien souvent nous développons ce mécanisme lorsque nous rencontrons des difficultés ou des épreuves. Face à ces difficultés nous mettons en place un processus souvent inconscient qui va nous permettre de maîtriser ces difficultés et de trouver des solutions. Souvent l’ excellence est le moteur de la résilience .

– Vous dites que ce mécanisme est inconscient. Comment procédez-vous pour révéler cette excellence ? 

-D’abord il faut comprendre que peu de personnes ont conscience de leur excellence. Si je vous demande comment vous faites pour tenir sur un vélo, vous ne saurez pas me l’expliquer. Vous le faites.  C’est la même chose pour l’excellence. C’est un processus qui est mis en oeuvre à tout moment. Bien souvent, l’excellence se cache derrière ce qui est facile pour nous. Quand une personne banalise ce qu’elle fait facilement, on peu être sûr qu’on va y trouver son excellence. La plupart des gens n’ont pas conscience que ce qui est facile pour eux, ne l’est pas forcément pour les autres.  J’écoute donc dans un premier temps comment la personne se raconte, puis j’observe sa manière d’analyser le monde pour déceler son mode opératoire. Je mets ensuite tout simplement des mots sur un processus inconscient. Avant d’agir nous collectons tous des informations d’une manière qui nous est propre, puis nous les analysons et cette analyse va être la source de notre créativité.  C’est dans cette source que  nous allons puiser ensuite des solutions pour agir.  Certaines personnes écrivent, d’autres deviennent opérationnelles, d’autres transmettent, d’autres délèguent. Nous avons tous une manière unique d’être en interaction avec le monde. L’excellence est un moteur qui nous permet de comprendre notre environnement, de créer des solutions et d’agir.

-Comment reconnaît-on une personne qui incarne pleinement son excellence ?

-Quelqu’un qui a reconnu son mécanisme d’excellence se retrouve souvent à la bonne place, dans le bon contexte et connaît de nombreux succès, sans forcément comprendre pourquoi, d’ailleurs. Tout est fluide, tout se passe facilement. Une personne qui incarne et vit pleinement son excellence est d’une grande sérénité, elle ne craint plus aucune question, elle rayonne, car elle a  reconnu pleinement sa spécificité. Les gens viennent à elle, à sa grande surprise. J’ai le cas d’une consultante, qui après avoir pris conscience de son excellence me disait, qu’elle ressentait une grande tranquillité intérieure. Les clients venaient à elle sans effort.

-Et quand l’excellence reste invisible que se passe-t-il ?

– Une personne qui n’a pas conscience de son excellence va naviguer au gré des courants, sans vraiment choisir son cap. Elle ne va pas forcément choisir le bon contexte professionnel, le bon employeur, elle ira là où le vent la pousse. Du coup, elle pourra parfois ressentir un malaise. Quand on ne se sent pas à sa place et qu’on ne se sent pas bien dans son environnement professionnel, on ne cesse de se comparer aux autres, on finit par se trouver mauvais et on doute de soi. Quand on ne peut pas exploiter son mécanisme d’excellence parce que le contexte n’est pas adapté, cela peut provoquer beaucoup de souffrance. Cela peut même conduire à la dépression. Lorsqu’on peut exprimer notre mécanisme d’excellence  on devient au contraire très créatif et c’est là qu’on devient unique et vivant, c’est à ce moment que l’on va s’épanouir et prendre du plaisir dans son travail.

– Vous parlez de facilité, de fluidité mais on nous a appris que le travail c’était d’abord l’effort !

–  Quand vous faites un effort, vous être en train de signifier que vous êtes en train d’apprendre quelque chose. L’effort est la signature de l’apprentissage. Il n’y a pas d’apprentissage sans effort.  Les éducateurs ont raison de mettre l’accent sur l’effort en phase d’apprentissage, l’ennui c’est qu’on finit par croire que c’est l’effort qui a de la valeur. L’effort a de la valeur dans l’apprentissage, mais pas dans l’expertise. Quand je suis expert, je m’amuse. Lorsque je m’ amuse, c’est que je suis en maîtrise.  C’est vrai que je heurte beaucoup de gens quand j’affirme que le travail peut être une source de plaisir et de créativité.  Mais par expérience, je peux vous dire que lorsque une personne est dans la maîtrise, elle est surtout dix fois plus efficace. Ce qui a de la valeur c’est donc ce que vous faites facilement et que les autres ne font pas. C’est cela  que vous devez vendre le plus cher !

– Reconnaître son excellence revient donc à reconnaître sa valeur ?

-Oui. De nombreuses personnes  après avoir perdu un emploi, par exemple, ont du mal à se mettre en valeur. Elles vont mettre en avant des tas de choses qui n’ont rien à voir avec ce qu’elles savent faire réellement. Lorsqu’on connait son excellence on est capable de mettre en lumière la cohérence de son parcours. Plus une personne est capable de mettre des mots sur sa puissance d’action, plus elle devient cohérente. Et c’est cette cohérence  qui va influencer le choix d’un recruteur.  Quand on connait bien son mécanisme d’excellence, on cible mieux ses emplois et ses employeurs.

– Que se passe-t-il lorsque vous révélez à une personne son mécanisme d’excellence ?

-C’ ‘est parfois un bouleversement intérieur très déstabilisant. Le plus dur pour les gens, c’est d’accepter d’avoir de la valeur là ou ils pensaient ne pas en avoir. De nombreuses personnes sont touchées par le syndrome de l’imposteur. Cette résistance intérieure s’explique par le poids de nos conditionnements. L’expression  » se mettre en avant  » est issue du latin  » prostituere« . Dans l’ inconscient collectif français se mettre en valeur équivaut donc à de la prostitution, ce n’est pas un message d’indépendance et d’épanouissement  ! Il y a donc une croyance collective a modifié  sur ce point.

Oser déclarer son excellence et oser affirmer publiquement  le meilleur de soi, c’est au contraire se mettre à son service et au service des autres. C’est un pas difficile à franchir pour certains, mais c’est essentiel pour être enfin reconnu à sa juste valeur ! Il y a un processus très simple et très puissant qui se vérifie dans la vie quotidienne : lorsque vous affirmez votre excellence, lorsqu’elle est verbalisée, vous devenez enfin cohérent et vous êtes ainsi instantanément cru par les autres.  Alors disons qui nous sommes  et cela suffira pour rayonner !

-Un livre :  » Vendre ses prestations « aux éditions d’organisations paru en octobre 2003. Prix du Livre de la fonction commerciale 2010.

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Liens pour aller plus loin :

Le site de Joel Guillon

La formation proposée par Joel Guillon à l’Institut Repère 

Le site du photographe Frédéric Senchet 

Le mystère de l’intuition !

 » Intuition. Force mystérieuse qui explique pourquoi des hommes sans pensées, sans culture et sans aucun bagage que leur petite spécialité prennent spontanément la décision la meilleure. »  

Jean-Charles Harvey , journaliste et écrivain québécois

Artiste : Leah Piken Kolidas

Artiste : Leah Piken Kolidas

* N’hésitez pas à visiter la galerie virtuelle de l’artiste américaine Leah Piken Kolidas. Elle vit près de Boston. Son travail est sublime et inspiré ! A voir

Nous avons tous eu, à un moment ou à un autre, de l’intuition. Mais ne nous faisons pas toujours confiance à ces informations qui se manifestent en dehors de tout processus rationnel. L’intuition (mot issu du latin intuitum qui signifie regarder attentivement ) reste un mystère pour beaucoup d’entre nous, elle effraye, elle interpelle, elle questionne. Comment discerner l’intuition de l’imagination ? Comment mieux se servir de ses capacités intuitives pour réaliser ses objectifs ? Comment les cultiver  ? J’ai posé toutes ces questions à un homme qui a mis sa raison au service de son intuition depuis près de 20 ans.

Michel Giffard

Michel Giffard

Michel Giffard est l’auteur de  » Votre intuition au service du succès », publié aux Presses du Châtelet en 2009. Diplômé d’HEC, il a exercé différents postes à responsabilité au sein de grandes entreprises avant de s’intéresser au développement personnel. Il a passé plusieurs années en Afrique noire ( Tchad, Burkina-Faso, Côte d’ivoire ) où il s’est ouvert à d’ autres visions du monde.  Il dirige aujourd’hui  la filière executive coaching au sein du groupe HEC. Michel Giffard donne régulièrement des conférences sur l’intuition. Son public est large : il comprend des chefs d’entreprises, des consultants, des coachs, des directeurs en ressources humaines et des artistes.

 » On tient pour suspectes l’induction et l’intuition : l’induction le grand organe de la logique. L’intuition, le grand organe de la conscience « . Victor Hugo 

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Bonjour Michel Giffard. Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel. Comment est né votre intérêt pour l’intuition ?

– Je suis sorti d’HEC dans les années 70. J’ai travaillé ensuite en tant que contrôleur de gestion puis en tant que directeur financier dans des grandes entreprises. Dans les années 80, j’ai changé de métier et je suis devenu consultant en organisation, puis je suis devenu directeur des services informatiques chez Bulh SA.  En 1989, j’ai été licencié et j’en ai profité pour créer mon activité de conseil et de formation en management et en développement personnel. J’ai ensuite créé l’école de coaching d’HEC en 2002. Parallèlement à ce parcours professionnel au sein de l’entreprise, j’ai suivi une psychanalyse jungienne. Je me suis intéressé aux rêves et aux symboles. Dans les années 80, j’ai rencontré Alexandre Jodorowsky, c’est lui qui m’a ouvert de nombreuses portes, grâce à l’étude des tarots de Marseille. Les symboles me parlaient. J’ai approfondi mes connaissances sur les archétypes et j’ai appris à écouter mon intuition.

– Quelle est justement la définition de l’intuition ?

– Il y en a plusieurs. L’intuition, c’est d’abord la perception d’une information qui ne passe pas par le rationnel. Elle est soudaine et certaine, même si on ne peut pas la démontrer. L’intuition permet également de communiquer avec son inconscient ou celui des autres, par le biais des rêves par exemple.

-Qu’est -ce qui facilite cet état intuitif ?

-Ce qui facilite l’état intuitif c’est ce qu’on appelle l’état alpha. C’est un état intermédiaire entre la veille et le sommeil. On traverse tous cet état deux fois par jour : au moment de l’endormissement et juste avant le réveil. L‘état alpha est un état modifié de conscience. Les scientifiques ont démontré que ces ondes sont émises par notre cerveau lorsque nous sommes dans un état de détente. On peut donc développer son intuition en se mettant volontairement en état alpha. Par exemple en pratiquant le yoga, la relaxation, et même la course à pied. La méditation, les pratiques artistiques, une sieste, une simple promenade dans la nature mais aussi de profondes respirations favorisent également cet état.

Il faut comprendre que pendant le sommeil, nos défenses rationnelles sont plus faibles. La sagesse populaire nous révèle que la nuit porte conseil, de nombreux scientifiques  s’en remettent à l’intuition lorsqu’ils bloquent sur des problèmes. Dormir permet de se connecter avec son intuition, avec sa sagesse profonde.

– Comment se manifeste une information intuitive ?

-L’intuition, qu’on appelle souvent le 6ème sens, se manifeste curieusement à travers les 5 sens. Nous avons tous un sens dominant. Certains vont entendre des phrases, d’autres vont voir des images, d’autres encore vont ressentir des sensations physiques dans leur corps. Il faut donc apprendre à identifier l’information qui arrive par l’un de nos 5 sens et la valider, pour pouvoir s’y fier.

-Justement comment savoir que l’image, les mots ou les sensations que nous recevons relèvent de l’intuition et non pas de l’imagination ?

-Nous devons pour cela apprendre à nous écouter et à ressentir. Il faut bien comprendre également que si l’information qui arrive se révèle fausse alors c’est que ce n’était pas une intuition. Une intuition est toujours vraie, car c’est la meilleure partie de nous-même qui s’exprime par cette voie.

Pour identifier les messages intuitifs, il faut donc travailler d’abord sur ce que l’intuition n’est pas.

L’intuition, ce n’est pas une projection, c’est à dire le fait de projeter son monde intérieur sur les autres. L’intuition ce n’est pas non plus une émotion ( la peur par exemple ). Enfin, l’intuition n’est pas guidée par l’expérience, ce n’est pas parce que l’on a jamais fait quelque chose, qu’on ne peut pas le faire.

Il est donc très important d’apprendre à se connaître, de faire un travail personnel pour avoir sa propre grille de lecture. L’intuition semble être un outil trop facile pour certains, mais en fait son utilisation est difficile, car cela demande du courage. Le courage de travailler sur soi, de comprendre ses fonctionnements et ses schémas internes. Il faut d’abord réaliser un long travail de déconditionnement pour accéder à notre intuition.

– Votre livre est intitulé « Votre intuition au service du succès« . En quoi l’intuition est-elle pour vous la clé de la réussite ?

-Si vous discutez avec des personnes qui ont réussi leurs objectifs de vie, elles vous diront d’une part que rien n’aurait pu les empêcher de réaliser leurs désirs ou leurs idées et d’autre part, qu’elles se sont senties guidées par quelque chose : une conviction, une certitude, une foi qui s’inscrit parfois en dehors de toute logique. Le rationnel n’a jamais créé de nouvelles idées. Regardez les artistes, leurs oeuvres ne sont pas le fruit d’un long travail analytique, mais bien le fruit de leurs inspirations et donc de leur part intuitive. Einstein le premier a eu l’idée de la relativité en rêve avant de la démontrer rationnellement. A mes yeux, une personne qui ne sert pas de son intuition ne peut pas sortir du lot et obtenir ce qui lui convient dans la vie.

-Alors pourquoi en France en particulier, l’intuition est jugée moins fiable que la raison ?

-D’abord notre culture judéo-chrétienne a véhiculé l’idée que si quelque chose est facile, cela n’a pas de valeur. Il faut travailler dur pour réussir, gagner son salaire à la sueur de son front, enfanter dans la douleur. L’être humain serait sur terre pour souffrir. Si je vous dis que mon statut professionnel est le fruit d’une longue lutte et d’une longue réflexion, vous allez applaudir des deux mains, si je vous dis qu’au contraire ma position actuelle est le fruit d’intuitions, vous serez déstabilisée. Pourtant c’est bien le cas. Les choix que nous faisons et qui sont importants pour nous ne sont pas le résultat d’une longue réflexion. Quand vous tombez amoureux ou lorsque vous avez un coup de coeur pour une maison, ce n’est pas votre raison qui s’exprime, c’est votre intuition. Si votre relation s’avère un échec ou que des problèmes se succèdent dans votre maison, peut-être n’avez-vous pas alors suffisamment écouté votre intuition !

Ensuite, il y a des résistances liées à la construction de l’individu. A l’école on privilégie les capacités analytiques. Le système scolaire et l’éducation parentale n’encouragent pas l’enfant à développer son intuition. Pourtant avant 3 ans, les enfants sont très intuitifs.

Il faut admettre aussi qu’il y a eu certains abus, l’intuition a quelque chose de magique, certains en ont profité pour servir leur intérêt au détriment des autres.

Malgré tout aujourd’hui  les spécialistes en neurosciences nous indiquent que le cerveau droit est moins utilisé chez les occidentaux que le cerveau gauche. Pourtant le cerveau droit nous permet d’avoir une vision globale, il est créatif, il va vers le nouveau, le mouvement, il est à l’aise avec le changement, il est ouvert. Notre cerveau gauche en revanche est à l’aise avec les détails, le connu, le rationnel, il aime les catégories, il est plus fermé. Carl Gustave Jung ( 1875-1961) disait déjà que le cerveau gauche était le siège de la raison et le cerveau droit le siège de l’intuition. Nous devons apprendre à nous servir davantage de notre cerveau droit.

-Il est donc temps d’apprendre à faire davantage confiance à notre partie intuitive ?

-Oui, il est important de faire confiance à notre intuition, à condition de la fiabiliser. C’est en travaillant sur soi que l’on peut apprendre à faire cela. Et pour ceux qui doutent encore de l’ efficacité de l’intuition je proposerai cette citation d’Albert Einstein :  » Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel un fidèle serviteur. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et qui a oublié le don « .

Liens pour aller plus loin :

La voie du Tarot d’Alexandre Jodorowsky

Le site de Michel Giffard 

L’état alpha du cerveau

Un exercice audio pour contacter son intuition

Un livre : Les prodiges du cerveau

Emile Coué : le père de la psychologie positive !

Emile Coué

Emile Coué est l’un des inventeurs  de la psychologie positive au 20ème siècle. Ce pharmacien français, pionnier des thérapies brèves orientées vers les « solutions » a connu une renommée internationale dans les années 1920 avant de sombrer dans l’oubli. 

Une erreur que tente de réparer aujourd’hui le coach français Luc Teyssier d’Orfeuil,  co-directeur de la société Pygmalion Communication.  Luc Teyssier d’Orfeuil a publié différents livres sur Emile Coué dont  l’excellent ouvrage, disponible actuellement en librairie :«  Etre heureux avec la méthode Coué » co-écrit avec Jean-Pierre Magnes. Il est également le fondateur du site internet methodecoue.com. Il nous livre ici l’histoire d’Emile Coué et partage avec nous les découvertes de cet homme visionnaire.

 » Ce n’est pas la volonté qui est la faculté première de l’homme, mais l’imagination » Emile Coué ( 1857-1926 )

 » Le petit marchand de bonheur »

Comment Emile Coué est-il devenu ce thérapeute avant-gardiste qu’il fût pourtant à l’aube du 20ème siècle ? Rien ne prédestinait le jeune Emile à devenir le conférencier international qu’il a été dans les années 1920. Pour la petite histoire, Emile Coué naît en 1857 à Troyes. Elève brillant, il rêve de devenir chimiste mais la situation financière précaire de sa famille l’empêche de suivre cette voie. Il choisit alors le métier de pharmacien et ouvre sa propre officine à l’âge de 26 ans dans sa ville de naissance.  Emile Coué est un homme naturellement chaleureux et sympathique. Il ne se contente pas de vendre des remèdes.  « Chaque patient qui venait se fournir en médicaments chez lui repartait toujours avec une petite phrase d’encouragement.  » Il leur disait par exemple  : Vous verrez après 5 jours de ce traitement, ça ira mieux. Et il constatait que sa manière de s’exprimer influençait de manière positive l’état de santé des malades qui venaient le voir. Il découvre à ce moment là de manière empirique ce qu’on appelera l’effet placebo. Les mots qu’il utilisait avait un effet guérisseur sur les patients qui venait dans son officine« , explique Luc Teyssier d’Orfeuil.

Ce coach français, ancien comédien, et animateur d’ateliers autour de la communication est passionné depuis de nombreuses années par le parcours fascinant et les découvertes visionnaires d’Emile Coué. Il a passé beaucoup de temps à épousseter les archives concernant cet apothicaire atypique.  » Ce qui est vraiment intéressant avec Emile Coué, c’est qu’ il commence à élaborer de manière intuitive les premiers concepts de ce qui deviendra une véritable méthode de guérison« , explique Luc Teyssier d’Orfeuil.

Emile Coué observe que les paroles positives entraînent des effets bénéfiques sur l’état de santé des malades. Il décide donc de comprendre  les mécanismes psychologiques de la guérison. Il découvre alors l’existence d’un médecin original, le docteur Ambroise-Auguste Liébeault qui exerce à Nancy et obtient des résultats étonnants par la pratique de l’hypnose. Il lui rend en 1886 une première visite et se passionne dès lors pour cette discipline relativement nouvelle fondée sur la suggestion verbale. Il prend également connaissance des travaux du professeur Hippolyte Bernheim, dans lesquels il trouve la confirmation des principes qu’il pressent et expérimente. Ces deux personnalités représentent l’École de Nancy, courant qui se distingue à l’époque, dans ses conceptions relatives à l’hypnose, de l’École de la Salpêtrière du docteur Charcot.

( Source Wikipédia )

 A l’aube du 20ème siècle, l’Europe ne jure que par Freud. Les psychiatres se concentrent  sur les causes de la souffrance psychique et l’analyse apparaît comme le traitement le plus adapté. Emile Coué s’intéresse à une toute autre voie. Il ne cherche pas à comprendre l’origine des maladies et préfère se focaliser sur le processus  de  guérison. Une seule question guide son travail  : Comment faire pour aller mieux ? Jour après jour, l’apothicaire affine ses méthodes. Il obtient des résultats, travaille dans le Nord de la France avec  » les gueules cassées « , ces soldats défigurés par les gaz et les obus durant la première guerre mondiale. Il utilise avec eux des techniques de visualisation, afin de les aider à accepter leur nouvel état. Emile Coué rassemblera ses découvertes au sein d’un seul livre publié en 1922 » La maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente ». Cet homme curieux et discret ne cherchera pas le succès, c’est le succès qui viendra cependant à lui.  » Dans les années 20 ses conférences sont pleines à craquer. Ses découvertes font le tour de la planète. Certaines personnes viennent alors du monde entier pour bénéficier de ses techniques. A la fin de sa vie, juste avant sa mort en 1926 , il organisera  jusqu’à 6 conférences par jour« , relate Luc Teyssier d’Orfeuil.

La maîtrise de l’auto-suggestion consciente

La force des découvertes empiriques d’Emile Coué réside dans leur simplicité. Pour le pharmacien initié à l’hypnose par les psychiatres de l’Ecole de Nancy, l’état de transe est un état naturel de l’être humain, une sorte d’état de veille. Il considère que l’état hypnotique n’est pas pathologique mais qu’au contraire, on peut  le provoquer consciemment et s’en servir pour transformer les croyances négatives. Une position qui va à l’encontre de celle défendue par les adeptes de l’école de Charcot qui considèrent que l’état de transe est un état pathologique spécifique propre aux hystériques.

«  Emile Coué a observé que nos croyances, nos pensées ou les mots que nous utilisons créent la réalité que nous vivons et que la multiplication de paroles positives neutralise les pensées négatives« , précise Luc Teyssier d’Orfeuil. Dans son livre  « Etre heureux avec la méthode Coué« , il propose de façon pratique et ludique un résumé de la pensée du père français de la psychologie positive.

Il y livre les 2 postulats de base d’Emile Coué :

1) Toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable ( la définition du mot raisonnable dépend de chacun ).

2) Contrairement à ce que l’on nous enseigne, ce n’est pas la volonté qui nous fait agir mais notre imagination.

«  Ce qui est dommage, explique Luc Teyssier d’Orfeuil, c’est que la pensée d’Emile Coué a été détournée. » La fameuse affirmation -Quand on veut, on peut- lui est souvent associée, mais c’est une erreur. Il s’agit d’un vieil adage gaulois qu’on lui attribue à tort. Emile Coué nous dit au contraire que notre plus grande force c’est  l’imagination et non la volonté. Dans de nombreuses situations, notre volonté est impuissante. Nous avons tous débuté une phrase qui commence par Je veux et qui se termine par …mais je ne peux pas. En fait plus je veux moins je peux », résume le coach français.

« Pour Emile Coué inconscient et imagination sont synonymes. Il ne fait pas de différence entre les deux. Il explique qu’entre la volonté et l’imagination, c’est toujours l’imagination qui l’emporte. L’imagination peut être conduite par l’autosuggestion. L’autosuggestion n’est rien d’autre que l’implantation d’une idée en soi-même par soi-même. On peut le faire grâce à la répétition de certaines formules, en utilisant la visualisation ou en écrivant ce que l’on souhaite », poursuit -il.

Dans son unique ouvrage l’apothicaire éclairé explique  » que c’est bien la répétition consciente d’une  parole positive qui agit« . « Emile Coué  observe également que le conditionnel crée le doute et programme notre cerveau à la possibilité d’échouer.  » Les mots Je voudrais bien amènent toujours …mais je ne peux pas.  Emile Coué  comprend également que l’utilisation du présent renforce ce qui est déjà positif en nous. C’est exactement ce que dit aujourd’hui la psychologie positive ou la programmation-neuro-linguistique « , conclut Luc Teyssier d’Orfeuil.

Emile Coué : un avant- gardiste oublié 

Les travaux d’Emile Coué font très vite le tour du monde. Il se rend fréquemment en Grande-Bretagne, en Suisse et en Belgique pour y donner des conférences. L’acceuil y est toujours chaleureux. En 1923, Emile Coué traverse l’Atlantique pour rejoindre les Etats-Unis. Il est acceuilli à sa sortie de bateau comme un héros. Il sera reçu par le Président américain Calvin Coolidge et donnera une conférence à New-York devant un public enthousiaste. Ses idées résonnent très fortement avec l’état d’esprit du  » Nouveau Monde ».    » Emile Coué expliquera cet engouement par le fait que les Etats- Unis, comme toute jeune nation , sont davantage tournés vers l’avenir que l’Europe restée focalisée sur le passé », précise Luc Teyssier d ‘Orfeuil.

Malgré cette reconnaissance internationale, la méthode développée par Emile Coué fait grincer des dents en France. Il est régulièrement menacé de procès par l’ordre des médecins pour pratique illégale de la médecine. Dans les textes officiels consultés par Luc Teyssier d’Orfeuil, les médecins constatent que les résultats sont là, mais comme il n’y a pas de preuve scientifique qui valide ces résultats, ils se mobilisent pour que les Instituts Coué ne soient pas reconnus d’utilité publique.« Il faut comprendre que ces découvertes ébranlent deux lobbys très puissants en France à l’époque : les médecins et l’Eglise« , souligne Luc Teyssier d’Orfeuil. « En France l’héritage judéo-chrétien est encore très présent.  Il y a cette idée qu’il est nécessaire de souffrir dans cette vie pour obtenir quelque chose. La simplicité de sa méthode est donc jugée suspecte « .  Les élites de l’époque n’ont semble-t-il pas intérêt à ce que les concepts du pharmacien soient largement appliqués. Emile Coué s’éteint en 1926 à l’âge de 69 ans. Après le seconde guerre mondiale, ses amis souhaitent transmettre ses enseignements. Ils tenteront de créer des instituts dédiés aux méthodes d’Emile Coué à Paris, à Nancy et à Lausanne en Suisse mais ces projets seront constamment freinés , surtout en France. Dans le même temps la psychanalyse s’imposera dans l’hexagone comme la seule réponse ,scientifiquement valable, à la souffrance psychique.

Le message d’optimisme et d’espoir d’Emile Coué, la simplicité et l’efficacité de ses méthodes méritent selon moi d’être éclairées à nouveau à la lumière du 21ème siècle.

Alors n’hésitez pas à découvrir ou redécouvrir le travail de cet homme visionnaire  !!!!

“Si vous souffrez ne dites jamais : je vais essayer de faire disparaître cela mais je vais faire disparaître cela, car lorsqu’il y a doute, il n’y a pas de résultat.” Emile Coué

« L’homme est ce qu’il pense. S’il se croit riche, il est riche. S’il se croit pauvre, il est pauvre »  Emile Coué

Liens utiles :

Le site methodecoue.com

Ecoutez Emile Coué en mp3

La petite histoire de la peur !

 

Photo : Régis Minetto

Le thème de la peur trotte dans mon esprit depuis un moment, mais c’est au détour d’une promenade dans un parc que l’idée de cet article s’est précisée. D’habitude je vous offre ici des rencontres. Aujourd’hui, je partage plutôt des réflexions inspirées par une scène dont j’ai été témoin dans ce parc.

Voici donc la petite histoire de la peur !

« Seuls les cailloux ignorent la peur » Pascale Roze, écrivaine française

Nous sommes le 15 août. Un jour férié en France. L’occasion de profiter d’une journée supplémentaire de repos. Je décide d’aller flâner dans un parc avec ma fille de 5 ans. Je m’assois sur un banc pendant qu’elle vaque à ses occupations et à ses jeux d’enfant. L’occasion de méditer sans méditer. Face à moi, une scène attire mon attention. Je suis comme au théâtre observant une pièce improvisée en plein air. Les actrices de cette pièce sont deux petites filles, d’environ 8 et 10 ans. Deux petites filles attirées comme des aimants par un jeu plutôt stimulant. On appelle cela une tyrolienne. Le principe est assez amusant et promet quelques sensations. Il s’agit d’accrocher ses deux mains sur une barre, de s’élancer et de se laisser porter pour relier un point à un autre. Le jeu ressemble à peu près à cela.

Tyrolienne

Deux petites filles viennent de s’élancer avec grâce ,en riant, montrant ainsi aux deux autres, que le jeu ne présente aucun danger. Et pourtant, les deux fillettes  que j’observe sont hésitantes. La première tient fermement la barre mais n’arrive vraiment pas à se laisser aller, elle est comme paralysée.  Elle laisse sa place à la seconde, qui malgré son envie certaine de jouer à ce jeu renonce avant même d’avoir attraper la barre.

C’est à ce moment là que les deux fillettes qui ont visiblement besoin de courage  se tournent vers leurs pères respectifs restés à proximité. Le première s’écrie : » Papa ! Tu me tiens hein ! « C’est une petite fille tout en formes, avec quelques kilos superflus. Son père, un homme au visage jovial,  et au ventre rond accourt et tourne son regard rieur vers elle:  » Allez vas-y fais comme les autres, mais attention, tu fais pas 40 kg non plus hein !« , rigole-t-il. Il l’encourage encore  » Allez vas-y ! »  Mais son regard est inquiet. La petite se concentre, mais non, elle ne peut pas. Son père finit par la tenir. La scène est cocasse, cet homme soutenant les pieds de sa fille accrochée dans les airs. Au milieu du parcours, la petite lâche la barre. Le père rit : » Tant pis, c’est pas pour toi« . Aucune moquerie dans le ton de sa voix.  Il semble tout simplement à cours d’idées.

La seconde petite fille qui est exactement face au même dilemme a les yeux fixes. Elle regarde droit devant elle, vers l’objectif. Son visage est fermé, sa bouche crispée. Elle a vraiment peur, semble-t-il. Son père est un petit homme fin mais au corps athlétique. Un immense sourire illumine son visage. Il observe sa fille et l’interpelle  » Allez ma chérie regarde devant toi, respire un grand coup, c’est bon tu vas y arriver « . La petite jette un coup d’oeil à son père. Le visage du papa  respire la confiance.  » Non j’ai peur  » s’écrie-t-elle malgré tout.  » Allez vas-y !  les autres attendent derrière toi« , continue-t-il avec toujours un grand sourire collé au visage. Elle finit par y aller. Elle tombe, elle aussi. Son père la relève, en riant :  » C’est bien ma fille ! ». La petite sourit.

Durant toute cette scène je n’ai pu décroché mon regard des visages de tous les figurants cette magnifique séquence humaine. Fascinée.

Le peur est une émotion ancestrale, primaire. Elle est utile car elle nous avertit d’un danger et nous pousse ainsi  à fuir et à éviter une situation qui pourrait être douloureuse. La peur est aussi ce sentiment d’angoisse éprouvé en présence ou à la simple pensée d’une menace, réelle ou supposée.

Dans quelle partie de nous-même se loge la peur ? Selon Patricia Angeli, hypnothérateute humaniste française, elle repose dans notre cerveau  reptilien  le plus ancien (500 millions d’années à l’époque où naissent les poissons) : c’est le premier niveau de notre Inconscient. C’est le siège de nos instincts primaires. Sa fonction unique est de garantir notre survie (fonctions vitales). Il influence ainsi notre désir de nourriture, de défense, d’attaque, ainsi que notre sexualité. Il ne comprend ni nos émotions, ni notre jugement intellectuel. En cas de situations stressantes (qu’il considèrera comme des menaces pour sa vie, même pour de petites choses sans importance), il réagit avec rigidité, impulsivité et agressivité ou violence : il « attaque » ou « s’enfuit ». Il est puissant, influence l’ensemble de notre système et possède la capacité d’apprendre par conditionnement. Il n’a aucune notion de temps (passé, présent, futur), pour lui tout est présent. Toutes nos expériences, même celles que nous avons vécues lorsque nous étions enfants, sont stockées en lui et considérées comme actuelles, présentes, ce qui cause la plupart des conflits intérieurs chez l’adulte. (1)

Nos peurs d’enfants sont conservées quelque part dans notre cerveau reptilien. La question que je me pose à l’issue de l’histoire de ces deux petites filles dominées par la peur est la suivante : comment les frayeurs enfantines sont-elles accompagnées? Comment l’enfant inquiet que nous avons tous été un jour a-t-il été rassuré ?

A la vue de la scène que je viens de vous rapporter plus haut : je vois bien que la façon dont un père ( symbole masculin du courage, de l’action  ) rassure une petite fille qui a peur produit un effet différent si celui-ci paraît inquiet ou confiant.

Nous avons  parfois des peurs qui ne sont plus justifiées et qui viennent nous polluer dans notre vie d’adulte, des peurs inconscientes, qui nous font résister au changement, qui nous barrent la route lorsque nous souhaitons nous élancer dans un nouveau projet.

Je me demande si nos peurs d’adultes ne sont pas justes l’écho de nos chagrins et de nos peurs inconsolées. Si c’est bien cela, alors peut-être qu’il suffirait que l’adulte que nous sommes aujourd’hui dise à cet enfant intérieur ce qu’il aurait voulu entendre.

Qu’auriez-vous dit vous, à ces deux petites filles paralysées de peur à l’idée de  s’élancer dans ce jeu pourtant sans danger ?

 » T’inquiètes pas ça va aller ?  » ou  » Allez vas-y t’es la meilleure » ! Si nous sommes capable de le dire à ces deux petites filles pourquoi nous ne pourrions pas le dire à notre enfant intérieur, quand dans notre vie d’adulte nous ressentons de la peur ??

Les encouragements de nos amis, de notre famille peuvent nous soutenir. Mais pourquoi toujours attendre les choses de l’extérieur ? Pourquoi ne pas nous murmurer des mots d’encouragements à nous -même ? Pour guérir nos peurs et enfin nous élancer les bras grands ouverts dans la vie !

Comme ces jeunes français incroyables que j’ai découvert sur le net, et qui dépassent leurs peurs à chaque minute de leur existence sur cette planète !!!!

 » La peur n’a qu’une peur, c’est que tu l’abandonnes  » Anonyme 

Crédit Photo : Découvrez le travail du photographe amateur Régis Minetto

(1) Source Institut français d’hypnose ericksonienne .

Liens pour aller plus loin :

Les 3 cerveaux de l’être humain expliqué par un chercheur de l’Université McGill Québec

D’où vient notre peur du changement  ?

Explications de Patricia Angeli, hypnotérapeuthe

Des téléchargements gratuits d’auto-hypnose à écouter pour se relaxer et faire la paix avec son enfant intérieur 

PS : Ces liens sont des pistes de réflexions mais ne règlent pas tous les problèmes ! Si vous souffrez d’une anxiété tenace et de crises d’angoisses, n’hésitez pas à consulter en priorité un professionnel de santé !

Ces croyances qui nous limitent !

Notre perception de la réalité dépend de notre carte du monde mentale. Nous interprétons souvent les évènements en fonction de nos croyances ! Et certaines d’entre elles nous empêchent d’atteindre nos objectifs !

Explications avec Jean-Luc Monsempès, un expert du changement !

Jean -Luc Monsempès est médecin de formation. Il a commencé sa carrière au sein de Médecins sans Frontières avant de travailler pendant 15 ans dans l’industrie pharmaceutique. Aujourd’hui il enseigne la Programmation -Neuro- Linguistique à Paris au sein de l’Institut Repère qu’il dirige depuis quelques années. Cette discipline est issue de la rencontre dans les années 70, de deux américains, le psychologue Richard Bandler et le linguiste John Grinder. Ces deux hommes ont observé les méthodes de travail de thérapeutes d’exception comme Milton Erickson, entre autres. Ils ont ainsi pu modéliser les schémas comportementaux et cognitifs de l’excellence. J’ai rencontré Jean-Luc à l’occasion d’une formation en PNL et j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement de l’être humain ! 

« Nos yeux, nos oreilles, notre odorat, notre goût diffèrent, et créent autant de vérités qu’il y a d’hommes sur la terre.«  

Guy  de Maupassant

Nos 5 sens : les filtres de notre réalité !

Ce sont nos 5 sens qui nous permettent de recueillir les informations nécessaires à la représentation d’une expérience. Et comme nous sommes tous uniques nous ne percevons pas la réalité de la même manière !

Prenons un exemple.

5 personnes assistent à une fête. Quelques jours plus tard elles se retrouvent et se remémorent la soirée. L’une d’entre elles se rappelle essentiellement de la saveur des petits fours, une autre a été marquée par la play-list du DJ, la troisième personne se souvient surtout de la beauté des filles, une autre encore de cette odeur délicieuse qui flottait dans le jardin, enfin la dernière n’a retenu que la moiteur du corps transpirant de son partenaire de danse. Le goût, l’ouïe, la vue, l’odorat, le toucher nous aident quotidiennement à explorer le monde et à nous le représenter.

Nos 5 sens sont des clés. Elles ouvrent les portes qui mènent à nos souvenirs. Et nous n’utilisons pas le même jeu de clés pour accéder à notre mémoire ! Il est très courant que des personnes qui assistent  à la même scène, un accident par exemple, ne perçoivent pas les détails de cette expérience pourtant commune, de la même manière. Nous avons tous un sens dominant. « Notre langage reflète la manière que nous privilégions pour collecter les informations qui nous aideront ensuite à nous représenter une situation« , précise l’enseignant en PNL. Les visuels voient ainsi une image lorsqu’ils évoquent un souvenir. Ils agrémentent leurs phrases de  » Tu vois  » ou de  » C’est clair « . Les auditifs vont facilement utiliser un  » ça sonne juste » dans leurs propos. Les gustatifs vont exprimer leur désapprobation par un  » ça m’écoeure« .

Lorsque nous vivons une expérience, notre cerveau fait naturellement le tri entre toutes les informations sensorielles qu’il reçoit. La signification que nous allons mettre derrière ces informations brutes dépend cependant de nos croyances. Les croyances sont très puissantes, certaines d’entre elles nous donnent des ailes, d’autres en revanche bloquent l’expression de notre potentiel. Notre système de croyance peut même agir sur notre système sensoriel.  » Si ne nous croyons pas qu’une chose existe, nous ne pouvons pas la voir », explique Jean-Luc Monsempès. Nos croyances sont comme des programmes autonomes qui filtrent la réalité.  C’est sans doute ce qui explique que certaines choses nous échappent comme si notre cerveau ne fonctionnait  pas avec le bon programme ! Si vous ne croyez pas que vous êtes dignes d’être aimé, vous ne verrez pas, ce voisin ou cette voisine qui vous fait pourtant les yeux doux. Si vous ne croyez pas que vous êtes capable de réussir professionnellement, vous ne verrez pas les opportunités qui s’offrent pourtant à vous !  Vous pourrez même vous arranger inconsciemment pour trouver un travail peu rémunérateur malgré vos diplômes parce qu’une croyance imprimée en vous dont vous n’avez pas conscience répète en boucle   » Je ne le mérite pas « .

Alors d’où viennent ces croyances  limitantes ? Comment faire pour les identifier et les transformer ?

« La croyance que je considère comme vraie est celle qui me permet de faire le meilleur usage de ma force, me donne les meilleurs moyens de transformer mes vertus en action. » André Gide

Les croyances : le règlement intérieur de l’être humain !

Croyance : Certitude personnelle dont nous ne pouvons fournir ni preuves matérielles, ni justification rationnelle  valables pour tous

Derrière nos croyances se dissimulent toute une liste d’interdictions et de permissions. Elles prennent forme dans nos jeunes années ! « La plupart de nos croyances se forment dans l’enfance « , précise Jean-Luc Monsempès. « Elle s’ancrent en nous soit lors d’une expérience émotionnellement intense, soit par la  force de  la répétition », résume-t-il. L’éducation que nous avons reçue de nos parents forgent inévitablement nos croyances. «  Un jour, une jeune femme qui venait de créer son activité professionnelle de coach est venue me voir car elle n’arrivait pas à facturer ses prestations au juste prix, c’est -à-dire au prix du marché. Elle sous-évaluait son travail. Nous avons recherché ensemble les causes de son blocage vis à vis de l’argent. Elle s’est souvenue que son père communiste ne cessait de dénigrer l’argent par le biais de phrases telles que : l’argent c’est sale, les riches exploitent les pauvres. Ma cliente a compris que son malaise lié à l’argent venait des croyances de son père. Elle a également compris que si elle se limitait c’était pour restée fidèle inconsciemment à l’héritage familial. Nous avons travaillé ce point et transformer cette croyance », relate l’enseignant et coach en PNL.

Lorsque nous sommes enfants, les jugements de nos parents à notre égard résonnent comme des vérités. Elles s’impriment en nous et conditionnent nos comportements jusqu’à l’âge adulte.   » Toi tu es fait pour faire un métier manuel, tu n’es pas aussi intelligent que ton frère !  » ou alors «  Tu n’es pas très sportif toi ! « , ou encore  » Ne ris pas trop fort « ,  » Ne parle pas à tout le monde « , toutes ces affirmations répétées construisent notre règlement intérieur. Les conséquences ? Nous ne permettrons  peut-être pas d’être bavard et curieux, parce que « cela ne se fait pas « . Certains ne s’autoriseront pas à pratiquer un sport parce que  » de toute façon ils n’ont jamais été sportif « .

Et puis, il y a aussi ces phrases toute faites sensées véhiculer la sagesse populaire. On ne sait même plus d’où elles viennent, mais leur pouvoir est immense, lorsqu’elles sont assénées par des membres de notre entourage.  «  Il faut souffrir pour être belle « , « L’argent ne fait pas le bonheur », «  Il faut travailler dur pour réussir »,  » Les gens sont méchants « .  Comment savez-vous que ces affirmations sont vraies ? Qui disait cela dans votre famille ? Ces questions vous permettront peut-être de faire le tri entre ce qui vous appartient et ce dont vous avez hérité. Ce qu’il est important de vérifier également c’est si ces affirmations transmises par l’environnement familial vous aident ou pas à atteindre vos objectifs. Lorsqu’un blocage persiste c’est sans doute qu’une croyance limitante se loge quelque part.

Prendre conscience de notre système de croyances est déjà un travail très libérateur  mais il ne suffit pas toujours à lever les obstacles. Identifier ce qui nous limite est un premier pas. Cela demande d’être suffisamment à l’aise avec l’introspection. Ensuite, il faut pouvoir remplacer nos croyances limitantes par des croyances aidantes, et ce travail est difficile à réaliser seul.  » Un coach, ou un thérapeute est souvent nécessaire pour transformer les croyances limitantes. Surtout lorsque les blocages sont profondément ancrés. En PNL, nous disposons de différents outils qui permettent aux gens de trouver les ressources en eux-même pour atteindre leurs objectifs », explique Jean-Luc Monsempès.

Que retenir de tout cela ???

Ce qui est vrai pour nous, ne l’est pas forcément pour les autres et ce qui peut nous sembler vrai un jour, ne le sera pas forcément 10 ans plus tard. Nos croyances ne sont ni bonnes, ni mauvaises. La seule question à se poser est la suivante : est -ce que ce que je crois m’aide à être heureux et à obtenir ce que je souhaite ? Si ce n’est pas le cas y’aurait-il un inconvénient à lâcher cette croyance qui ne vous aide pas ? De quoi auriez-vous besoin à la place ?

Ce que nous vivons, et que nous appelons la réalité dépend en fait de notre manière de percevoir notre environnement  et nous avons vu plus haut que la réalité peut être facilement déformée par nos croyances. Cela m’amène à penser que si nous nous permettons d’être heureux , nous le serons, car nos 5 sens seront ainsi autorisés à sélectionner le meilleur dans notre journée et cela changera totalement notre expérience.

L’autre réflexion qui me vient, c’est que les encouragements sont de puissants stimulants qui nous poussent à aller au -delà de nos limites.  Les mots que nous utilisons ne sont pas anodins alors portons attention à notre manière de nous exprimer ! Le cerveau n’aime pas les formulations négatives. Lorsque vous vous dites » je ne veux plus souffrir », votre cerveau retient  » souffrir« . Si vous ne voulez pas souffrir, alors que voulez-vous ? La légèreté ? La joie ? Vous seuls connaissez la réponse ! En focalisant votre attention sur ce que vous voulez, vous envoyez un tout autre message à votre cerveau ! N’oubliez pas que vous êtes aux commandes !

Croire que le bonheur est possible,  puis s’autoriser à être heureux sont deux actions essentielles. En prenant conscience que notre réalité dépend de notre façon de voir le monde nous actionnons les leviers qui nous permettent de changer  !!!!

 » La conscience a été donnée à l’être humain pour transformer la tragédie en comédie «  Démocrite

 » Pour les hommes, la vie ne peut persister que dans une atmosphère de joie. La joie tonifie. La joie est une force. La joie nous illumine. La joie nourrit la conscience » Maurice Zundel, prêtre mystique