L’intelligence collective au service de la co-création !

 » Seul on va peut-être plus vite, mais ensemble, on va plus loin « 

Proverbe africain

Une session de formation sur le thème " Travailler en intelligence collective "  chez Imfusio

Une session de formation sur le thème  » Travailler en intelligence collective  » à Imfusio

C’est un fait. La crise , parce qu’elle vient bouleverser nos schémas de pensée, nous invite à explorer de nouvelles de façon de vivre mais aussi de travailler ensemble. Pour avancer une société à besoin d’innover. Et pour trouver des idées nouvelles, il est nécessaire de stimuler la créativité. Mais comment créer cette synergie qui permettra à de nouvelles solutions d’émerger ? Peut-être  en nous appuyant sur notre intelligence collective. Ce concept popularisé par le chercheur français Jean – François Noubel, nous propose de nous reconnecter avec une intelligence originelle qui s’appuie sur les forces de chaque individu réuni au sein d’un collectif.  Travailler en intelligence collective , c’est faire l’expérience de la co-création en développant un esprit de collaboration. C’est ce que j’ai découvert en participant à une session de formation à Paris à Imfusio, l’un des premiers cabinets spécialisés dans la transformation des organisations via l’intelligence collective.

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Premier contact et premier constat. Avant de travailler ensemble nous allons apprendre à nous connaître. Pendant deux jours Sanaa, Sylvia, Françoise, Cyrille, Amélie, Anaïs et moi-même allons expérimenter différents outils d’intelligence collective. Nous sommes issus de milieux professionnels différents, Sylvia travaille dans les ressources humaines, Anaïs et Cyrille gèrent une association, Sanaa et Amélie sont encore étudiantes à l’Ecole Centrale de Paris mais dans quelques mois elles seront amenées à travailler dans de grandes entreprises. Face à nous, Audrey et Elise, les « facilitatrices en intelligence collective » nous ont concocté un programme plutôt ludique. Ce sont elles qui vont nous guider tout au long du processus. Nous commençons par nous présenter mais d’une manière tout à fait originale. Tour à tour, nous sommes invités à choisir deux photos mises à disposition dans la pièce qui représentent d’une part, notre état d’esprit du moment et d’autre part nos attentes par rapport à cette formation.

Toute approche en intelligence collective nécessite une phase de connexion entre les participants. Nous sommes installés en cercle et ce n’est pas un hasard, cette disposition spatiale favorise naturellement la communication. Nous définissons ensemble le cadre de nos échanges en répondant à cette question : qu’est-ce qui favorise la collaboration ? Le plaisir, la bienveillance, l’ouverture, la confiance, l’écoute active, le respect, l’absence de jugement. Nos réponses fusent. Voilà donc les règles qui vont encadrer nos interactions pendant ces deux jours de formation.

C’est l’une des premières leçons de l’intelligence collective. Pour créer les conditions favorables à l’émergence d’un esprit de collaboration, il est important de fixer des règles approuvées par tous. La créativité a besoin de liberté pour s’exprimer, mais elle a aussi besoin d’un cadre. C’est dans cet espace que vont pouvoir se déployer des idées nouvelles.

Du chaos à la convergence !

Ecouter les idées des autres, sans les juger, est sans doute la règle la plus difficile à respecter. Une idée n’est pourtant ni bonne, ni mauvaise, elle sert ou non un objectif. Voilà ce que nous explique-t-on en toute simplicité. Travailler en intelligence collective, c’est donc d’abord, libérer la parole. Et la parole se libère plus facilement, lorsque nous sommes en mouvement. Nous sommes donc invités à naviguer entre différents espaces de travail, puis à réfléchir à la mise en place d’une réunion collaborative.

Tout processus d’intelligence collective connaît différences phases : dans un premier temps, les idées fusent. L’objectif est vraiment d’abord de les accueillir toutes. Cette phase-là est plutôt chaotique. C’est la phase de divergence. Nous ne sommes pas d’accord et il semble difficile de trouver de la cohérence à toutes nos propositions. Cette phase est cependant nécessaire pour libérer la créativité. Après le chaos, nous entrons ensuite dans la phase de convergence. Cette étape nous ramène à l’objectif et tout ce qui ne sert pas l’objectif est laissé de côté. La clarification de l’objectif est la clé de l’efficacité. Ce qui est très intéressant, c’est de constater que les idées des uns nourrissent les idées des autres. Elles s’ajoutent, se transforment, évoluent.

Nous faisons tous l’expérience au cours de notre vie professionnelle de ces interminables réunions de travail dont nous sortons souvent épuisés sans savoir pour autant ce que nos managers attendent de nous. La France est d’ailleurs la championne du monde de la réunionite. Nous organisons des réunions pour tout, mais elles sont souvent inefficaces. Les grandes idées émergent bien plus facilement devant la machine à café et ce n’est pas un hasard. Détachées de la pression du groupe, libérées de la peur du jugement, les meilleures idées naissent dans un contexte dégagé de toute pression inutile.

De l’esprit de compétition à l’esprit de collaboration

Au cours de la formation nous explorons différents outils : l’aquarium, les triades, les tables inspirantes, la marche dialoguée. Autant d’expériences qui nous incitent à écouter l’autre et à le laisser s’exprimer. Laisser l’autre développer sa pensée jusqu’au bout demande un effort, tant nous sommes tentés de réagir aux premiers mots partagés. En laissant de l’espace à l’autre, nous permettons cependant à un champ plus vaste d’exister. C’est ce que nous découvrons ensemble au fil des expériences proposées.

L’esprit de compétition nous pousse à confronter nos idées. Cette démarche suppose une division du monde entre les perdants et les gagnants. L’esprit de collaboration nous pousse au contraire à partager les idées dans une optique de gagnant-gagnant. Un groupe se fédère autour d’un projet et si le projet aboutit, tout le monde en retire les bénéfices.

Cette vision a de quoi perturber les schémas traditionnels mis en application au sein de la majorité des entreprises, essentiellement construites sur un mode pyramidale. Concrètement un petit groupe de dirigeants impose à la base une direction et des objectifs. La base n’est pas consultée et pourtant ce sont bien les exécutants qui devront mettre en œuvre les projets, les concrétiser et les organiser sur le terrain. Mais comment matérialiser les idées d’un petit groupe de dirigeants, souvent déconnectés du terrain ? Comment motiver les troupes sans les impliquer ? Est-ce réellement la meilleure solution pour obtenir des résultats positifs ?

Sylvia est formatrice en Ressources Humaines dans le Nord de la France. Elle s’interroge sur l’avenir de son secteur car elle a observé que les besoins des entreprises évoluent : « Je suis venue ici par curiosité. Les RH cherchent aujourd’hui des façons innovantes de former les collaborateurs. On veut sortir des carcans. On se rend bien compte que pour motiver les équipes, il est nécessaire de trouver de nouveaux outils. Cette nouvelle approche crée de la surprise et de l’implication dans des projets. C’est ce que recherchent d’ailleurs nos jeunes collaborateurs, qui ont grandi avec l’émergence des réseaux sociaux. L’esprit de collaboration fait déjà partie de leurs vies : ils vivent en colocation, ils partagent leurs infos via facebook ou twitter. Pour motiver cette génération de salariés nous devons donc nous adapter à ce changement. Cela permettra de créer aussi du lien entre différentes générations. De nombreuses entreprises désirent s’appuyer sur la force du collectif pour avancer, cependant elles ne savent pas comment le faire, concrètement, au quotidien ».

Cyrille Tessard fait partie de cette génération connectée. A 24 ans, fraîchement diplômé d’HEC, il a préféré délaisser le secteur de la finance où il aurait pu faire carrière, comme la plupart de ses camarades de promotion, pour mettre son expertise au service des organisations non gouvernementales. Avec Anaïs, il a ainsi créé Videaux une association qui met en relation des professionnels de la communication et de l’image et des ONG qui disposent de peu de moyens. L’intelligence collective l’a tout de suite inspiré. C’est pour cette raison qu’il est venu se former : « Je pense qu’il est plus efficace d’avoir trente personnes qui réfléchissent ensemble à une solution que dix experts qui vont penser les solutions pour les autres.

Je gère 50 bénévoles. On essaie de co-construire un projet. Ma problématique en tant que président de videaux.org, c’est d’impliquer mes bénévoles. Que vont-il gagner à venir offrir leurs compétences gratuitement ?

J’ai observé également qu’un tour de table classique ne suffit pas à faire émerger des idées.

Ici, j’ai appris des outils ludiques, qui amènent du mouvement et de la créativité. Avant, je me positionnais en chef, responsable d’un groupe. Aujourd’hui j’ai plutôt envie de me positionner en accoucheur d’idées. Je peux avoir mes idées. Mais mes idées et les idées des autres peuvent déboucher sur de nouvelles idées. Et c’est très intéressant ».

Ecoute. Partage. Tolérance. Ouverture. Voici les piliers qui favorisent l’émergence de notre créativité. Après deux jours de formation, nous sommes agréablement surpris de ce que nous avons réussi à produire ensemble : nous avons construit des stratégies, des plans d’action, autour de cas pratiques et concrets. Nous repartons plus confiants, plus enjoués. Créer ensemble a été un vrai plaisir. Et pourtant, quarante-huit heures auparavant, nous étions de parfaits étrangers les uns pour les autres issus d’environnements professionnels totalement différents. Ce qui a été possible ici n’est pas une utopie de plus, mais bien la démonstration concrète du pouvoir de la collaboration.

Imaginez votre entreprise, votre service, votre structure en train de tenter l’expérience que je viens de vous décrire.

Imaginez en tant que salarié ce que cela vous ferait de vivre le changement dans des conditions où la bienveillance et le respect de l’expertise de chacun sont les lignes directrices du futur.

Et si vous êtes chef d’entreprise, imaginez que vos salariés soient réellement motivés, engagés, présents en énergie et en créativité pour nourrir votre vision et la concrétiser avec vous.

Est-ce que cela ne changerait pas positivement votre expérience du travail ?

Quand les vieilles recettes du passé ne fonctionnent plus, rien ne sert de s’obstiner, il faut peut-être juste changer de point de vue. Chercher l’innovation. Avancer.

L’intelligence collective n’est sans doute pas la réponse à tous nos problèmes économiques, mais elle est porteuse d’une énergie rafraîchissante. Un air frais dont nous avons bien besoin dans nos entreprises asphyxiées.

Alors pourquoi ne pas essayer ? Il n’y a rien à perdre, et certainement beaucoup à gagner.

 

Pour aller plus loin :

Toutes les bonnes idées pour développer la coopération et la convivialité au travail sont à découvrir sur le site de l’association  » Entreprise et convivialité « . Une vraie mine d’or positive et inspirante !

©larevolutioninterieure.com

Merci de votre fidélité chers lecteurs !

Depuis presque 5 mois j’écris sur ce blog et vous me lisez. Je ne vous connais pas tous personnellement mais je tenais à remercier chacun d’entre vous. Un lien invisible s’est tissé entre nous et vos commentaires et vos messages d’encouragement m’apportent une énergie bien réelle.

Vous êtes plus d’une centaine aujourd’hui à avoir souscrit à ce blog. Et je suis heureuse que mes articles suscitent votre intérêt !

Je ressens la chaleur de votre présence bienveillante. Je me sens accompagnée comme le suggère cette photo que j’aime beaucoup.

Je suis portée à vous offrir encore de nombreuses belles rencontres. De nouveaux articles se préparent. Dans à peu près un mois je m’envolerai vers Montréal. J’ai envie depuis longtemps de prendre un grand bol d’air frais chez nos cousins québécois. J’en profiterai pour vous ramener un peu d’oxygène du  » Nouveau Monde ».

Je suis heureuse de faire cela car je crois profondément à la beauté de l’être humain. Je suis guidée par le désir de diffuser des idées neuves et positives et de créer des ponts entre les gens et les connaissances.

A vous, amis blogueurs américains, canadiens, indonésiens, anglais, indiens, suisses et français je vous envois toute mon affection, car vous m’inspirez à chacun de vos posts. J’aime vraiment ce sentiment de connexion qui dépasse les frontières de nos pays respectifs.

Merci à tous de votre confiance et de votre soutien. J’apprécie énormément nos échanges !!!

Surtout n’hésitez pas à me faire part de vos interrogations, de vos envies. Si je peux trouver l’information qui vous manque je me ferai un plaisir d’enquêter pour vous dans la mesure du possible, car ce blog est pour l’instant un projet personnel.

Pour moi un journaliste est là pour témoigner. Il va chercher l’information, poussé par sa curiosité. La curiosité n’est pas un vilain défaut bien au contraire, la curiosité c’est ce qui nous permet d’aller regarder ce qu’il se passe au-delà du miroir.

Actuellement bien sûr le monde est en crise. Vous avez tous les jours votre dose de mauvaises nouvelles et de drames. Mais le monde ne se résume pas à cela. Le monde est vaste. De nombreuses personnes oeuvrent chaque jour pour améliorer les choses. Simplement cela n’intéresse pas la plupart des médias.

Personnellement j’aime les gens. J’aime les histoires de vie, j’aime la capacité de l’être humain à surmonter les crises. J’aime rencontrer des personnes atypiques qui nous prouvent que l’impossible est possible. J’aime ceux qui font bouger les lignes de nos certitudes. J’aime par dessus tout rencontrer des personnes lumineuses et diffuser leurs messages. J’espère que vous aurez plaisir à les découvrir ici !

A très bientôt chers lecteurs …..

Bien cordialement…

Sandra C.

« Le journaliste est un interprète de la curiosité publique » Bernard Pivot

« Nous ne pouvons pas vivre sans témoins. Une histoire non racontée n’a pas eu lieu. » François Poirié 

« L’argent fait tourner le monde  » : Rencontre avec l’écrivain Douglas Kennedy !

Juin 2012 : Metz ( France ) Festival l’Eté du Livre !

Interview de l’auteur américain Douglas Kennedy

      Douglas Kennedy est né à Mahnattan à New-York en 1955.  En 1977, il débarque à Dublin. Il écrit des pièces pour le théâtre, et devient journaliste free lance. Mais son vrai rêve c’est de devenir romancier. Après plusieurs échecs il déménage à Londres et publie des récits de voyage. Il connaît le succès sur le tard, à l’âge de 41 ans, avec son deuxième roman « L’homme qui voulait vivre sa vie « , traduit en 16 langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires à travers le monde. A ce jour il a publié près de quatorze livres . Il vit entre New-York , Paris et Berlin. Le voilà devant moi et il a beaucoup à dire. En français en plus. Douglas Kennedy est un américain francophone et francophile!

L’argent : au coeur de son dernier livre !

« Si quelqu’un me dit que l’argent n’est pas important dans sa vie , je le traiterai de menteur, c’est certain » : sourit Douglas Kennedy. « Largent fait tourner le monde, il peut rendre fou, il ne rend pas forcément heureux. Pour moi notre rapport à l’argent est surtout la métaphore de nos peurs, de nos besoins, de nos désirs , de nos souhaits, et de nos angoisses« , précise l’auteur américain.

L’argent est le personnage central du dernier livre édité en France  de Douglas Kennedy. Cet ouvrage a été  exhumé des années 90. Il a été écrit  et publié en Angleterre il y 20 ans. Le manuscrit  arrive en  France avec un certain retard, certes. Ce qui est étonnant c’est qu’ il reste  terriblement actuel. Dans ce livre, l’écrivain  américain se plonge dans l’univers des traders, du dieu dollar. Il y observe les rois de la finance , auscultent leurs âmes avec l’oeil d’un psy, et  nous offre  un véritable récit de voyage. Un tour du monde  des places financières de la planète. Ce livre résonne fortement avec les dérives et l’absurdité de notre  système économique centré sur les profits. Il  emporte le lecteur de Singapour, à New-York en passant par  Sydney, et nous plonge dans le  coeur des bourses. Douglas Kennedy  y  découvre les  acteurs d’une comédie humaine qui fait tourner le monde.  Des hommes et des femmes d’affaires dont ils sondent la conscience . »Je suis un romancier, je suis un peu voleur « , lance- t-il.   Des traders, poussés vers une interminable quête  du « toujours plus ». Des être humains déconnectés des autres, habités finalement par un grand vide, qu’ils cherchent à combler avec toujours davantage de zero.  » Il y a de la vacuité , toujours, derrière la poursuite de l’argent« , observe Douglas Kennedy.

 L’auteur américain aurait pu finir comme eux. « Mon père voulait que je sois avocat » se souvient-il. « Si je l’avais écouté, je sais aujourd’hui que j’aurai fini comme le héros de mon roman  » l’homme qui voulait vivre sa vie« , je serai  installé dans une confortable maison dans une banlieue chic de New-York  avec deux voitures, une femme, quelques enfants et beaucoup d’amertume ».

Douglas Kennedy écrit depuis l’âge de 24 ans. Il a commencé par rédiger des articles, mais c’était « du journalisme alimentaire ». A l’âge de 33 ans, il  dépasse sa peur de ne pas réussir à devenir romancier et choisit de suivre son rêve. Il publiera cette année là son   premier livre : « Beyond the Pyramids : Travels in Egypt ». Un carnet de route assez drôle au pays des pharaons.

La valeur de l’argent !

Douglas Kennedy a  connu le succès tardivement. Lorsqu’il explose sur la scène littéraire mondiale , il a 41 ans, et une vie d’échecs et de succès modestes derrière lui. Une chance, finalement. « Grâce à cela, j’ai compris que le succès était un vernis fragile, tout peut changer demain si j’écris de très mauvais romans « , explique-t-il. «  Le truc c’est ce que je n’ai jamais écrit un livre dans  le but de gagner beaucoup d’argent. Le succès m’a pris par surprise », dit-il. L’argent lui permet aujourd’hui de vivre confortablement. Il savoure cette liberté, qui lui permet de  naviguer entre New York, Berlin et Paris et de « voir venir » pour ses enfants, Max et Amélia. Mais pour lui, » l’argent reste un piège ».


 « La génération de mes parents ne parlait jamais d’argent , quand j’étais à l’université à New-York , un étudiant qui aurait eu comme unique ambition de devenir riche,  on l’aurait traité de connard « ,sourit-il . C’était dans les années 70. Dans les années 80, l’argent « devient sexy« , poursuit l’auteur américain.  » Reagan et Thatcher ont profondément changé le monde occidental en imposant l’ultra-libéralisme.  Cela a  transformé notre rapport à l’argent » , analyse-t-il.  » Aujourd’hui, à cause de la puissance  des bourses , toutes les grandes villes se sont transformées. New-York était une ville abordable pendant mon enfance. Les golden boys et les golden girls et leurs 40 millions de dollars annuels ont fait grimper les prix.  Le gouffre entre les très riches  et les autres s’est élargi. Beaucoup de grandes villes sont devenues hors de prix : comme Londres et Paris.  » Il regrette également que cette domination du monde de la finance se soit faite au détriment des professions intellectuelles, « elle ont été dévalorisées« , déplore-t-il.

Douglas Kennedy  soutient le mouvement  « Occupy Wall Street« , parce que « c’est nécessaire d’entendre d’autres voix « . Il souligne  que l’histoire est toujours faite de cycles. « Nous sommes actuellement dans un cycle hyper-capitaliste. Peut-être que ça va changer. « 

Il était à Montréal la semaine dernière. Sa nouvelle amoureuse y vit. Il a observé avec intérêt les manifestations des étudiants, les habitants de cette ville réputée tranquille défilant le soir avec leurs casseroles, s’indignant des décisions de leur gouvernement. « Je pense que c’est une chose très positive, que des gens se rassemblent et disent que trop, c’est trop ».

Il pense à New-York, rêveur : « On vit dans un monde où un homme peut dépenser 100 millions de dollars pour une résidence  secondaire dans un quartier de Long Island« . Cela donne le vertige. Douglas Kennedy est bien d’accord avec ce proverbe français un peu désuet : »L’argent ne fait pas le bonheur , mais il y contribue ». Je connais des hommes très riches et très malheureux, mais pour moi c’est toujours des choix personnels « , conclut-il. Douglas Kennedy, lui a fait son choix. Vivre ses rêves, c’est peut-être cela la clé du  bonheur !

Si votre curiosité vous pousse plus loin au sujet de l’argent :

Une vidéo d’un économiste argentin qui prédit la fin du système monétaire mondial :

Un reportage québécois sur la révolution silencieuse en Islande :

Un livre : La psychologie de l’argent de l’économiste Renaud Gaucher

Informations sur l’auteur :

Le site officiel de Douglas Kennedy