Que faites-vous de votre puissance intérieure ?

 » A l’intérieur de la force est le rire. A l’intérieur de la force est le jeu. A l’intérieur de la force est la liberté. Celui qui connaît sa force connaît le paradis « .

Henry de Montherlant, écrivain français ( 1895-1972 )

Rencontre avec Lise Bourbeau

Rencontre avec Lise Bourbeau

C’est un fait, la vie parfois nous secoue. Et si nos tempêtes intérieures avaient malgré tout un sens ? Et si la vie lorsqu’elle nous met face à des crises nous offrait finalement l’opportunité de mobiliser des ressources insoupçonnées ? L’être humain serait-il plus grand que ses peurs et ses contradictions ?

Il y a quelques semaines, j’ai assisté à une conférence animée par l’auteure en développement personnel québécoise Lise Bourbeau. Depuis 40 ans, elle sillonne le monde pour partager ses expériences et ses enseignements. Lise Bourbeau a publié différents ouvrages dont le célèbre  » Ecoute ton corps« . Elle y fait un lien très intéressant entre nos émotions, nos pensées et nos maladies. A l’occasion de son récent passage à Paris, fin septembre, Lise Bourbeau a bien voulu répondre à mes questions et je l’en remercie. Sa fraîcheur et sa joie communicative ont fait de ce moment un bel échange spontané, que je partage avec vous aujourd’hui.

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-Bonjour Lise Bourbeau.  » Comment retrouver sa puissance intérieure ? « , voilà le thème de votre conférence aujourd’hui. Nous aurions donc tous en nous une force intérieure prête à être utilisée à tout moment ? De quoi s’agit-il ?

-J’appelle cette force -là notre super conscience ou notre « Dieu intérieur ». A mes yeux, l’être humain est avant tout un être lumineux qui a choisi une enveloppe matérielle comprenant un corps physique, un corps émotionnel et mental et une énergie vitale, que j’appelle la puissance intérieure. L’être humain est pour moi avant tout un être spirituel. Nous avons oublié cela et nous nous concentrons essentiellement sur les éléments matériels de l’existence, nous vivons beaucoup trop dans notre tête. Je crois pourtant que lorsque cela ne va pas bien dans notre vie, ce n’est pas une punition. Nous oublions bien souvent que nous avons la capacité de créer notre vie, grâce justement à notre puissance intérieure, que je compare au soleil. Le soleil a la capacité de réchauffer, mais aussi de brûler comme toute grande énergie. L’énergie n’est ni bonne, ni mauvaise. Ce qui compte c’est comment nous l’utilisons. Est-ce que je crée une vie que j’aime ou une vie que je n’aime pas ? La question est vraiment de savoir ce que nous faisons de cette précieuse énergie vitale.

– Créons-nous notre vie avec nos pensées ?

-Non. C’est au delà de la pensée. Nos pensées sont souvent influencées par nos croyances et nos peurs. Notre puissance intérieure est davantage reliée à notre intuition. Il nous vient une idée soudaine, on sait que c’est de cela dont nous avons besoin, elle nous fait nous sentir bien. Nous savons intuitivement ce qui est bon pour nous, mais nous pouvons le sentir uniquement si nous sommes reliés avec cette partie de nous, que j’appelle aussi le soleil intérieur et qui pour moi se situe au niveau du coeur.

– Le défi serait donc d’apprendre à dialoguer avec cette super conscience, cette partie intuitive ?

– Oui. Lorsqu’on l’écoute on reçoit souvent des messages parfois indirects. Par exemple, lorsque le corps souffre, c’est souvent pour attirer notre attention sur une façon de penser qui nous fait du mal. Plus on devient conscient, plus on devient alerte aux signaux que le corps nous envoie, plus on entend des choses importantes pour nous.

Par exemple, si je ressens un malaise avec une personne, je sais que je suis connectée à mes peurs, cette personne en éveillant un malaise en moi, me renvoie à quelque chose que je n’ai pas accepté en moi-même. Lorsque je suis connectée avec mon soleil intérieur, personne ne peut me déstabilisée, je suis centrée, je suis dans mon coeur.

-Comment distinguer la voix du mental de la voix du coeur ?

-Nos ressentis sont de sérieux indicateurs. Il est très important d’apprendre à ressentir. On a pas appris à sentir car nos parents n’ont pas appris à le faire non plus. Personne ne nous demande comment nous nous sentons. Or, c’est essentiel, car c’est ainsi que nous pouvons faire des choix. Est-ce que cette idée, ce projet, cette rencontre provoquent de bonnes sensations en moi ? Si oui, alors c’est que c’est bon pour moi. Ecouter la sensation avant que le mental ne reprenne le dessus est important. Le premier ressenti est important. Notre puissance intérieure sait exactement de quoi nous avons besoin au bon moment, pour être bien.

Est- ce que cette puissance intérieure peut aussi nous aider à transformer les épreuves et les difficultés ?

-Oui, quand on lâche prise, quand on accepte la situation telle qu’elle est, on comprend que rien n’arrive par hasard. Tout est là pour nous aider à apprendre quelque chose de nous-même. C’est important de ne pas rester dans le problème, mais de chercher le sens du problème. Qu’est ce qui doit changer dans notre vie ? Par exemple, une personne perd son travail, ce n’est pas agréable, mais si elle est en contact avec sa puissance intérieure, elle peut arriver à se dire que quelque chose de mieux l’attend. Cet état d’être, apporte une ouverture qui attire des opportunités nouvelles et inespérées.

– Vous avez fait de la connaissance de soi votre activité depuis près de 40 ans, cela signifie-t-il que vous vivez aujourd’hui dans le bonheur total ?

– J’aimerais bien mais cela ne fonctionne pas comme ça. Le fait de travailler sur soi ne fait pas disparaître les problèmes. C’est notre façon de les aborder qui évolue. J’arrive aujourd’hui à prendre beaucoup plus de recul.  La panique, c’est le trou noir. On ne voit aucune solution. Si on reste dans la confiance, on mobilise pourtant une force extraordinaire très puissante. Si on part d’un problème en disant, je veux aller vers ça, on finit par trouver les moyens d’y parvenir, parce que l’esprit est focalisé sur le désir d’aller de l’avant, et les opportunités viennent. Ce n’est pas toujours facile, mais ça rend tellement heureux de passer à l’action.

A titre personnel, je peux vous raconter que mon mari qui m’accompagnait partout dans le monde ces dernières années  est aujourd’hui très malade et j’ai été obligée pour son bien-être de le laisser dans une maison médicalisée. Il est très diminué physiquement, il n’est plus l’homme qu’il était. Cela m’a fait de la peine, mais j’ai été capable de prendre cette décision. Devais-je tout arrêter pour m’occuper de lui ? J’ai pesé le pour et le contre. J’ai fait un choix en en parlant avec lui. J’ai aussi écouté mon besoin dans l’instant présent.

– En quoi cela est-il important d’écouter et d’identifier nos besoins dans nos relations ?

– C’est très important. Dans mon cas, si je n’avais pas écouté mon besoin, je serai restée  aux côtés de mon mari et j’aurai été en colère, ce qui n’aurait été bon ni pour mon mari, ni pour moi. Il est nécessaire de suivre ce qui est juste pour nous, sans culpabiliser.

– Quelle est selon vous, la clé de la transformation intérieure ?

– Je dirai que c’est l’acceptation. Aussitôt que j’accepte le changement qui se présente dans ma vie, je redeviens maître de ma vie et je sors du rôle de victime. Je ne peux pas changer le passé, mais je peux créer mon avenir. Si je reste dans le problème et que je n’arrive pas à m’en sortir, je ne suis plus en contact avec ma puissance intérieure. Je blâme les autres pour ce qui m’arrive, je suis dans mes peurs. Il faut apprendre à regarder ailleurs et à changer de direction. Nous sommes les réalisateurs du film de notre vie, nous ne sommes pas obligés d’adhérer aux films des autres. Je croise de nombreuses personnes dans mes stages qui attendent des recettes miracles, ils enchaînent les ateliers mais rien de change dans leurs vies. Changer, c’est aussi poser des actes. Un pas après l’autre, pour aller vers ce que l’on souhaite pour nous. Cela demande une sorte de discipline intérieure, cela demande d’être à l’écoute de nos besoins, de ce qui nous fait du bien. Une fois que ce travail là est lancé, la vie danse avec nous. Il faut parfois faire du vide, pour se remplir à nouveau d’autre chose et avancer vers une vie plus heureuse.

PS : Merci à mon amie Emmanuelle Fiton-Hellier, qui a accepté de jouer les photographes à l’occasion de cette conférence.

©larevolutioninterieure.com

L’optimisme sans frontières !

« Une personne optimiste ne refuse pas de voir le côté négatif des choses, elle refuse de s’attarder dessus ».

Alexander Lockart (1841-1900 )

Photo : Gregory Criteau du blog http://gregorycriteau.wordpress.com/

Photo : Gregory Criteau du blog http://gregorycriteau.wordpress.com/

Depuis quelques semaines, je découvre régulièrement dans la presse des articles qui abordent sous différents angles le pessimisme des Français.  J’ai donc décidé de rééquilibrer la balance, en vous parlant aujourd’hui d’un mouvement philosophique et intellectuel qui s’étend à travers le monde depuis quelques années : la ligue des optimistes sans frontières.  Cette association a été créée par un homme tout à fait surprenant, Luc Simonet. Il y a quelques jours, il a laissé un commentaire sur ce blog. J’ai naturellement été intriguée par sa démarche et j’ai voulu en savoir plus.

Luc Simonet : Fondateur de la ligue des optimistes sans frontières

Luc Simonet : Fondateur de la ligue des optimistes sans frontières

Luc Simonet est un avocat fiscaliste belge. En 2005, il fonde la Ligue des optimistes de Belgique. Un mouvement destiné à promouvoir l’optimisme et l’enthousiasme comme philosophie de vie. Aujourd’hui son association s’est développée dans plusieurs pays : en France, aux Pays-Bas, au  Bénin, en Allemagne, entre autres.

La ligue des optimistes regroupe des intellectuels, des écrivains, des chercheurs autour de valeurs positives. En France, La ligue des optimistes compte actuellement près d’un millier de membres parmi lesquels : les écrivains Eric-Emmanuel Schmitt, et Erik Orsenna, le moine bouddhiste Mathieu Ricard, Philippe Bobola, physicien, biologiste et anthropologue ou encore Philippe Gabilliet, docteur en sciences de gestion.

 

Photo : Christophe du blog photobach.wordpress.com

Photo : Christophe du blog photobach.wordpress.com  *

Rencontre avec optimiste réaliste !

– Bonjour Luc Simonet. Qu’est- ce qui vous a poussé à créer l’association La ligue des optimistes ?

– Tout a commencé il y a presque 7 ans. J’étais avocat fiscaliste et puis un jour je me suis rendu compte que lorsque mes clients m’appelaient, je ne les écoutais plus. J’avais perdu l’enthousiasme. J’ai réuni mes collaborateurs et je leur ai dit, je vous laisse les clés de la boutique. Je leur ai annoncé que je prenais un congé sabbatique d’un an. J’ai d’abord occupé mes journées à jouer au golf et puis il y a eu un déclic pendant des vacances en Toscane. Mes enfants n’arrêtaient pas de se plaindre de la pluie. Je leur disais :  » Mais non , dîtes plutôt que c’est une belle journée de pluie » ! J’ai eu l’idée de créer des parapluies avec cette inscription ! En rentrant en Belgique, j’ai décidé de faire fabriquer 50 parapluies avec cette phrase, juste pour mon plaisir ! J’ai raconté cette histoire à des amis et on s’est dit que nous devrions créer une association pour promouvoir l’optimisme. Il y a  tout de suite eu un élan et un enthousiasme incroyables ! En 2005, on a commencé avec 175 membres, aujourd’hui l’association en compte 5000 en Belgique et 15000 personnes sont abonnées à notre Newsletter dans le monde ! Finalement, je n’ai jamais autant travaillé que durant ce fameux « congé sabbatique  » !

– Quel est le message que vous souhaitez faire passer à travers cette association?

– Je ne défends pas un optimisme béat. Je pense plutôt que nous sommes maîtres de nos pensées et que nous sommes responsables de notre bonheur. L’optimisme n’est pas une aptitude congénitale au bonheur qui nous affranchirait des problèmes douloureux et des grands chagrins de notre vie. Je crois que l’optimisme est un apprentissage par lequel, à partir d’une décision consciente, l’homme se construit dans la connaissance de lui-même, grâce à une forme de discipline intérieure. La confiance est lumineuse. Elle est à l’opposé de nos peurs,  qui souvent sont arrimées à l’ignorance et en particulier la peur de l’autre dans ses différences, de l’autre si différent de moi socialement et culturellement, de l’autre dont la peau n’a pas la même couleur que la mienne, de l’autre qui pratique une autre religion, de l’autre qui parle une autre langue.

Notre association ne cherche pas à convaincre les pessimistes, les sceptiques ou autres cyniques. Elle s’adresse aux personnes qui ont opté pour l’optimisme. En se réunissant, elles augmentent ainsi la force et l’efficacité de leur enthousiasme.

– Mais n’est-ce pas utopique en ces temps de crise ?

– Justement la crise est peut-être l’ opportunité de changer notre façon de regarder le monde. Quand je vois ces financiers qui dominent la planète, je me dis que cela ne peut pas durer ainsi. On va droit dans le mur si on suit le modèle d’expansion occidentale. On épuise les ressources et la vie finira par ne plus être possible sur la Terre. Je crois qu’il est temps de nous demander ce que nous voulons. Nous avons le devoir d’inventer un nouveau modèle. Et pour moi, l’être humain doit revenir au centre de ce nouveau paradigme.

– Et vous ? Comment faites-vous pour rester optimiste ?

-Je pense être optimiste de nature mais je suis toujours sur le fil du rasoir. C’est pour cela que l’optimisme, cela demande une sorte de discipline. Il faut constamment réajuster ses pensées. Mon expérience m’a démontrée que lorsqu’on est optimiste on attire les gens. On rencontre souvent les personnes dont on a besoin pour évoluer. Il y a une véritable énergie qui naît de ces rencontres. Je fonctionne beaucoup comme cela. Un jour par exemple, une dame à l’issue d’une conférence en Belgique, m’a parlé d’un jeune garçon libanais, qui avait perdu ses bras et ses jambes et qui était passionné par internet. Son prénom m’a interpellé, il s’appelait Saad Saad. En anglais cela veut dire triste. En arabe, cela signifie heureux. Et je me suis dit , ce garçon, je vais l’embaucher car j’ai besoin de quelqu’un pour gérer le site web de l’association. Et je ne regrette pas mon choix ! Il est formidable. Mon ami, Eric-Emmanuel Schmitt à qui j’avais raconté cette anecdote, l’a repris dans l’un des ces livres, d’ailleurs.

– Quels sont vos projets en cours ? Et quels sont vos objectifs ?

– Nous avons organisé de nombreux évènements en Belgique. Nous avons par exemple habillé un tram de Bruxelles de rose en pleine crise politique. Les gens ont bien réagi ! Nous avons également financé un projet fou : une voiture a fait le Paris-Dakar sans une goutte de pétrole .

Le Paris-Dakar sans pétrole !

Le Paris-Dakar sans pétrole !

Cela fait parler de notre philosophie d’une manière légère. Nous organisons également des conférences et de nombreux intellectuels nous rejoignent dans cette aventure. J’aimerais vraiment que ce mouvement touche toutes les classes sociales et pas seulement les intellectuels. Nous avons également créé un nouvel état que j’ai appelé « l’Optimistan ». L’Optimistan, est un état métaphorique, sans territoire physique, dont les optimistes sont les citoyens. C’est l’état de conscience selon la pensée de Pierre Teilhard de Chardin qui disait qu’à mesure que le monde se complexifiera, il conviendra d’en élever l’état de conscience. J’espère que de nombreuses personnes nous rejoindrons ! Je crois aussi beaucoup au partage de connaissances. Il y a tant de choses à découvrir sur l’être humain, sur ses forces, mais aussi sur les liens qu’il entretient avec l’univers. C’est une aventure passionnante et je suis heureux d’y prendre part !

 

 

 

 

 

 

 

©larevolutioninterieure.com

Liens pour aller plus loin :

Le programme des conférences en Belgique

La ligue des optimistes de France

*Merci à Christophe du blog photobach et à Grégory du blog Macro Polo d’avoir accepté de collaborer avec la Révolution intérieure  ! Grégory a réalisé sa photo spécialement pour cet article ! C’est une joie d’être dans la co-création !

Quand la musique adoucit les moeurs !

 » La musique peut rendre les hommes libres « 

Bob Marley ( 1945-1981 )

Savoir apprécier la beauté quand elle se présente est sans doute l’un des défis les plus difficiles à relever dans nos sociétés submergées par le stress.

Combien d’entre nous sont prêts à s’arrêter ne serait-ce que quelques minutes, pour accueillir les bras ouverts les cadeaux imprévus que l’instant présent nous offre généreusement ?

J’ai découvert la vidéo ci-dessous,  il y a quelques jours. La  scène a été improvisée et filmée dans le métro parisien le 18 octobre 2010. Ce jour-là l’artiste californien Aloe Blacc, se glisse discrètement dans la foule et offre à des inconnus un concert inattendu.

Observez bien la réaction des gens.  C’est très intéressant.

Et vous ? Qu’auriez-vous  fait ce jour là ?

 

Qui est Aloe Blacc ?

 

Aloe Blacc

Aloe Blacc

Né en 1979 de parents panaméens et élevé en Californie Nathaniel Dawkins alias Aloe Blacc se passionne pour la trompette qu’il va pratiquer de l’école primaire au lycée. A l’université, il apprendra à jouer de la guitare et du piano. En 1995, il forme le duo rap Emanon avec DJ Exile. En 2006, il enregistre son premier album solo pour le label Stones Throw. Entre néo-soul et rythmes latinos, le prometteur Shine Through reçoit un bel accueil critique. Début 2010, son nouveau titre « I Need a dollar » sert de générique à la série How To Make It In America de la chaîne HBO.  Son deuxième album, Good Things sort en septembre 2010. Son dernier album  » Roseaux « , sorti en 2012 regroupe de magnifiques reprises dont le célèbre  » Walking on the moon  » de Police.

Cet artiste talentueux, volontiers décrit comme l’héritier de Marvin Gaye est également un musicien engagé  :«Mon objectif  est d’utiliser la musique au profit d’un changement social positif», explique-t-il dans différentes interviews. En 2012, il décide de se mobiliser en faveur de la lutte contre le paludisme au Ghana.

Sur son blog, l’artiste relate ses prises de conscience à l’issue de sa tournée africaine : « Quand j’ai chanté I Need A Dollar avec des écoliers au Ghana, les paroles avaient une signification poignante. Un dollar c’est le budget quotidien de 1,4 milliards de personnes dans le monde aujourd’hui. Ils ne peuvent vraiment pas se permettre de contracter le paludisme. J’ai eu envie de me mobiliser d’une façon originale, personnelle et positive  pour tenter de résoudre ce problème. C’est pour cette raison que je me suis engagé auprès de l’association Malaria  No More UK, afin de les aider à lever des fonds ».

( Sources :  Stones throw records, wikipedia et le huffingtonpost )

Traduction : Sandra C.

Liens pour aller plus loin :

Le blog d’Aloe Blacc

La discographie d’Aloe Blacc

Le dernier projet musical d’Aloe Blacc: Roseaux

Aloe Blacc  : an article in english here

Le mystère de l’intuition !

 » Intuition. Force mystérieuse qui explique pourquoi des hommes sans pensées, sans culture et sans aucun bagage que leur petite spécialité prennent spontanément la décision la meilleure. »  

Jean-Charles Harvey , journaliste et écrivain québécois

Artiste : Leah Piken Kolidas

Artiste : Leah Piken Kolidas

* N’hésitez pas à visiter la galerie virtuelle de l’artiste américaine Leah Piken Kolidas. Elle vit près de Boston. Son travail est sublime et inspiré ! A voir

Nous avons tous eu, à un moment ou à un autre, de l’intuition. Mais ne nous faisons pas toujours confiance à ces informations qui se manifestent en dehors de tout processus rationnel. L’intuition (mot issu du latin intuitum qui signifie regarder attentivement ) reste un mystère pour beaucoup d’entre nous, elle effraye, elle interpelle, elle questionne. Comment discerner l’intuition de l’imagination ? Comment mieux se servir de ses capacités intuitives pour réaliser ses objectifs ? Comment les cultiver  ? J’ai posé toutes ces questions à un homme qui a mis sa raison au service de son intuition depuis près de 20 ans.

Michel Giffard

Michel Giffard

Michel Giffard est l’auteur de  » Votre intuition au service du succès », publié aux Presses du Châtelet en 2009. Diplômé d’HEC, il a exercé différents postes à responsabilité au sein de grandes entreprises avant de s’intéresser au développement personnel. Il a passé plusieurs années en Afrique noire ( Tchad, Burkina-Faso, Côte d’ivoire ) où il s’est ouvert à d’ autres visions du monde.  Il dirige aujourd’hui  la filière executive coaching au sein du groupe HEC. Michel Giffard donne régulièrement des conférences sur l’intuition. Son public est large : il comprend des chefs d’entreprises, des consultants, des coachs, des directeurs en ressources humaines et des artistes.

 » On tient pour suspectes l’induction et l’intuition : l’induction le grand organe de la logique. L’intuition, le grand organe de la conscience « . Victor Hugo 

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Bonjour Michel Giffard. Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel. Comment est né votre intérêt pour l’intuition ?

– Je suis sorti d’HEC dans les années 70. J’ai travaillé ensuite en tant que contrôleur de gestion puis en tant que directeur financier dans des grandes entreprises. Dans les années 80, j’ai changé de métier et je suis devenu consultant en organisation, puis je suis devenu directeur des services informatiques chez Bulh SA.  En 1989, j’ai été licencié et j’en ai profité pour créer mon activité de conseil et de formation en management et en développement personnel. J’ai ensuite créé l’école de coaching d’HEC en 2002. Parallèlement à ce parcours professionnel au sein de l’entreprise, j’ai suivi une psychanalyse jungienne. Je me suis intéressé aux rêves et aux symboles. Dans les années 80, j’ai rencontré Alexandre Jodorowsky, c’est lui qui m’a ouvert de nombreuses portes, grâce à l’étude des tarots de Marseille. Les symboles me parlaient. J’ai approfondi mes connaissances sur les archétypes et j’ai appris à écouter mon intuition.

– Quelle est justement la définition de l’intuition ?

– Il y en a plusieurs. L’intuition, c’est d’abord la perception d’une information qui ne passe pas par le rationnel. Elle est soudaine et certaine, même si on ne peut pas la démontrer. L’intuition permet également de communiquer avec son inconscient ou celui des autres, par le biais des rêves par exemple.

-Qu’est -ce qui facilite cet état intuitif ?

-Ce qui facilite l’état intuitif c’est ce qu’on appelle l’état alpha. C’est un état intermédiaire entre la veille et le sommeil. On traverse tous cet état deux fois par jour : au moment de l’endormissement et juste avant le réveil. L‘état alpha est un état modifié de conscience. Les scientifiques ont démontré que ces ondes sont émises par notre cerveau lorsque nous sommes dans un état de détente. On peut donc développer son intuition en se mettant volontairement en état alpha. Par exemple en pratiquant le yoga, la relaxation, et même la course à pied. La méditation, les pratiques artistiques, une sieste, une simple promenade dans la nature mais aussi de profondes respirations favorisent également cet état.

Il faut comprendre que pendant le sommeil, nos défenses rationnelles sont plus faibles. La sagesse populaire nous révèle que la nuit porte conseil, de nombreux scientifiques  s’en remettent à l’intuition lorsqu’ils bloquent sur des problèmes. Dormir permet de se connecter avec son intuition, avec sa sagesse profonde.

– Comment se manifeste une information intuitive ?

-L’intuition, qu’on appelle souvent le 6ème sens, se manifeste curieusement à travers les 5 sens. Nous avons tous un sens dominant. Certains vont entendre des phrases, d’autres vont voir des images, d’autres encore vont ressentir des sensations physiques dans leur corps. Il faut donc apprendre à identifier l’information qui arrive par l’un de nos 5 sens et la valider, pour pouvoir s’y fier.

-Justement comment savoir que l’image, les mots ou les sensations que nous recevons relèvent de l’intuition et non pas de l’imagination ?

-Nous devons pour cela apprendre à nous écouter et à ressentir. Il faut bien comprendre également que si l’information qui arrive se révèle fausse alors c’est que ce n’était pas une intuition. Une intuition est toujours vraie, car c’est la meilleure partie de nous-même qui s’exprime par cette voie.

Pour identifier les messages intuitifs, il faut donc travailler d’abord sur ce que l’intuition n’est pas.

L’intuition, ce n’est pas une projection, c’est à dire le fait de projeter son monde intérieur sur les autres. L’intuition ce n’est pas non plus une émotion ( la peur par exemple ). Enfin, l’intuition n’est pas guidée par l’expérience, ce n’est pas parce que l’on a jamais fait quelque chose, qu’on ne peut pas le faire.

Il est donc très important d’apprendre à se connaître, de faire un travail personnel pour avoir sa propre grille de lecture. L’intuition semble être un outil trop facile pour certains, mais en fait son utilisation est difficile, car cela demande du courage. Le courage de travailler sur soi, de comprendre ses fonctionnements et ses schémas internes. Il faut d’abord réaliser un long travail de déconditionnement pour accéder à notre intuition.

– Votre livre est intitulé « Votre intuition au service du succès« . En quoi l’intuition est-elle pour vous la clé de la réussite ?

-Si vous discutez avec des personnes qui ont réussi leurs objectifs de vie, elles vous diront d’une part que rien n’aurait pu les empêcher de réaliser leurs désirs ou leurs idées et d’autre part, qu’elles se sont senties guidées par quelque chose : une conviction, une certitude, une foi qui s’inscrit parfois en dehors de toute logique. Le rationnel n’a jamais créé de nouvelles idées. Regardez les artistes, leurs oeuvres ne sont pas le fruit d’un long travail analytique, mais bien le fruit de leurs inspirations et donc de leur part intuitive. Einstein le premier a eu l’idée de la relativité en rêve avant de la démontrer rationnellement. A mes yeux, une personne qui ne sert pas de son intuition ne peut pas sortir du lot et obtenir ce qui lui convient dans la vie.

-Alors pourquoi en France en particulier, l’intuition est jugée moins fiable que la raison ?

-D’abord notre culture judéo-chrétienne a véhiculé l’idée que si quelque chose est facile, cela n’a pas de valeur. Il faut travailler dur pour réussir, gagner son salaire à la sueur de son front, enfanter dans la douleur. L’être humain serait sur terre pour souffrir. Si je vous dis que mon statut professionnel est le fruit d’une longue lutte et d’une longue réflexion, vous allez applaudir des deux mains, si je vous dis qu’au contraire ma position actuelle est le fruit d’intuitions, vous serez déstabilisée. Pourtant c’est bien le cas. Les choix que nous faisons et qui sont importants pour nous ne sont pas le résultat d’une longue réflexion. Quand vous tombez amoureux ou lorsque vous avez un coup de coeur pour une maison, ce n’est pas votre raison qui s’exprime, c’est votre intuition. Si votre relation s’avère un échec ou que des problèmes se succèdent dans votre maison, peut-être n’avez-vous pas alors suffisamment écouté votre intuition !

Ensuite, il y a des résistances liées à la construction de l’individu. A l’école on privilégie les capacités analytiques. Le système scolaire et l’éducation parentale n’encouragent pas l’enfant à développer son intuition. Pourtant avant 3 ans, les enfants sont très intuitifs.

Il faut admettre aussi qu’il y a eu certains abus, l’intuition a quelque chose de magique, certains en ont profité pour servir leur intérêt au détriment des autres.

Malgré tout aujourd’hui  les spécialistes en neurosciences nous indiquent que le cerveau droit est moins utilisé chez les occidentaux que le cerveau gauche. Pourtant le cerveau droit nous permet d’avoir une vision globale, il est créatif, il va vers le nouveau, le mouvement, il est à l’aise avec le changement, il est ouvert. Notre cerveau gauche en revanche est à l’aise avec les détails, le connu, le rationnel, il aime les catégories, il est plus fermé. Carl Gustave Jung ( 1875-1961) disait déjà que le cerveau gauche était le siège de la raison et le cerveau droit le siège de l’intuition. Nous devons apprendre à nous servir davantage de notre cerveau droit.

-Il est donc temps d’apprendre à faire davantage confiance à notre partie intuitive ?

-Oui, il est important de faire confiance à notre intuition, à condition de la fiabiliser. C’est en travaillant sur soi que l’on peut apprendre à faire cela. Et pour ceux qui doutent encore de l’ efficacité de l’intuition je proposerai cette citation d’Albert Einstein :  » Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel un fidèle serviteur. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et qui a oublié le don « .

Liens pour aller plus loin :

La voie du Tarot d’Alexandre Jodorowsky

Le site de Michel Giffard 

L’état alpha du cerveau

Un exercice audio pour contacter son intuition

Un livre : Les prodiges du cerveau

Rencontre avec Marc Vella : le pianiste nomade !

Sandra, Marc Vella et son épouse Cathy

Parfois la vie nous offre de belles synchronicités. Avant de partir au Québec fin octobre, j’ai découvert Marc Vella. Le parcours  de ce pianiste français m’avait alors vraiment enthousiasmé.  Le hasard a bien fait les choses. Alors que nos agendas respectifs  ne semblaient pas coïncider en France, c’est à Montréal que notre rencontre a eu lieu. Un très heureux hasard. Et une belle rencontre que je partage avec vous.

« Le hasard sait toujours trouver , ceux qui savent s’en servir  » Romain Rolland

Marc Vella est un artiste atypique. Un musicien virtuose au parcours singulier. Il commence le piano à 5 ans et se passionne dès lors pour cet instrument. A 17 ans, il intègre une classe préparatoire en hypokhâgne tout en poursuivant sa formation musicale. Le jeune homme est doué, il rejoint la classe de composition à l’Ecole Nationale de Musique de Paris et remporte un prix de composition à l’âge de 25 ans. Il enchaîne les concours internationaux, mais cette vie confinée au sein des salles de concerts et des conservatoires ne le satisfait pas pleinement.  Il a soif d’aventures. Il a envie de rencontrer l’humanité. Un projet fou naît alors dans son esprit. Il décide de mettre son piano sur une remorque et de faire  le tour du monde avec lui. Il  improvise  des concerts où bon lui semble :  des bidonvilles de l’Inde, en passant par le désert du Sahara ou encore les montagnes du Pakistan. Un improbable périple qui va éclairer sa vie d’une lumière nouvelle. La musique, ce langage  universel, va lui permettre de dialoguer avec l’âme des inconnus qu’il approche.  Au delà des mots et des différences culturelles, il comprend alors ce qui unit les êtres humains et en tire une philosophie de vie résolument positive.

A 50 ans passés, Marc Vella continue de voyager. A ce jour, il a traversé plus de 40 pays et parcouru 200 000 kilomètres. A présent, il partage ses aventures avec les autres.  Depuis 2004, il embarque ceux qui veulent bien le suivre au sein de sa Caravane amoureuse Un projet itinérant ouvert à tous dont l’objectif est de promouvoir la non-violence et la paix, à travers la musique. Marc Vella est également l’auteur de différents ouvrages dont le Pianiste nomade, l’Eloge de la fausse note et le Funambule du ciel.

Marc Vella : Le pianiste nomade

-Qu’est ce qui vous a poussé il y a 25 ans maintenant à partir sur les routes  avec votre piano ?

 » J’avais soif de rencontrer l’humanité. Je crois que c’était parce que j’avais une conscience aigüe de notre fugacité. La vie d’un être humain, c’est un battement de cil. Je ne voulais pas vivre ma vie assis. J’avais besoin d’être présent, de découvrir le mystère de l’être humain et de vivre le mystère de la musique. J’avais envie,  avant de quitter ce monde, de me sentir vraiment vivant. Alors bien sûr ce n’était pas simple, mais amener un piano à queue dans des villages en Afrique, dans la jungle ou dans les montagnes du Pakistan, c’était pour moi une façon très concrète d’étreindre cette planète, d’étreindre la vie. Je ne pouvais pas me contenter de regarder le monde à travers un écran de télévision. Pour moi cela n’avait pas de sens. « 

Qu’avez vous appris de ce tour du monde des hommes ?

 » Je me rends compte après toutes ces années d’errance, que les êtres humains ont soif de la même chose. Ils ont soif d’amour. Ils ont soif d’être entendu, reconnu, regardé, aimé. J’ai malheureusement constaté qu’il y avait aussi une sorte de chape de plomb, une sorte d’interdiction à la jouissance de la vie, une forme de culpabilité à exister. Cette insécurité existentielle a amené les êtres humains à douter de la vie elle-même, c’est ce qui les a conduit à la nécessité de croire. Après avoir traversé tous ces pays, toutes ces cultures et après avoir observé toutes ces façons de vivre et de prier, moi, ça m’a plutôt amené à m’abandonner. Je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose de plus grand que nous, qui s’appelle le mystère et auquel il faut se livrer. Du coup cela m’a libéré du besoin de croire. Cela m’a aidé à prendre conscience qu’il n’y avait justement qu’une chose à faire dans la vie : aimer.  Pas chercher à être aimé, mais aimer et avoir ce regard émerveillé sur toute chose. C’est cela qui va nous permettre de transformer notre vie quand parfois elle est difficile ».

-Justement comment peut-elle  s’opérer cette transformation ?

« Le maître mot de la transformation pour moi, c’est l’accueil. Je ne dis pas que j’ai atteint cette attitude. Je ne suis pas un sage en la matière et je ne le prétends pas. Mais j’essaie d’incarner cela dans ma vie d’homme et de poser un regard aimant sur toute chose, quoiqu’il arrive. C’est ce que j’appelle l’état amoureux. C’est une façon de s’abandonner à ce qui est. Cela n’a rien a voir avec ce qu’on nous dit de l’amour. Pour moi l’état amoureux, c’est ce qui nous fait ressentir une infinie gratitude. Cela nous donne une énergie incroyable. C’est ce qui m’a donné d’ailleurs la force de traverser tous ces pays avec mon piano à queue. L’état amoureux, c’est aussi une forme de conscience. C’est ce qui fait que tout communique. L’arbre, le ciel, la rivière offrent des dialogues enchantés à ceux qui apprennent à les écouter. Ces dialogues-là nous échappent si on n’arrive pas à s’abandonner. C’est l’un des enseignements de mes  années d’errance à travers le monde. Quand la vie nous bouscule, on se demande quel sens donner à toutes ces souffrances et on finit par douter. Je crois aujourd’hui que les blessures et les épreuves de la vie nous aident à grandir et à ouvrir notre coeur, afin de nous apprendre à rester aimant quoiqu’il arrive. Aimer, c’est pour moi le seul véritable défi humain. Et c’est un exploit bien plus grand que de monter au sommet de l’Everest. Et puis l’amour c’est ce qui permet de réaliser l’alchimie intérieure. C’est ce qui transforme les ténèbres en lumière ».

-Qu’est ce que c’est pour vous, l’amour ?

« L’amour nous donne une force incroyable. C’est vital. Quand on diabolise l’amour on éteint le feu chez les gens et cela génère de la frustration et de la tristesse. Tout le drame de notre époque, c’est que l’on a instrumentalisé l’amour. Aujourd’hui on le confond avec le désir et il n’est qu’un outil pour vendre des choses, alors que pour moi l’amour est d’abord un souffle que nous devons laisser entrer en nous. L’amour, c’est l’abandon. « 

– Vous avez écrit l’Eloge de la fausse note et justement vous y regardez les erreurs avec beaucoup de bienveillance .

« Une musique sans fausse notes, ce serait insipide. C’est la même chose dans la vie. Une vie sans fausses notes cela n’existe pas.  Nous sommes tous porteurs de fausses notes, nous sommes tous maladroits, nous faisons tous des erreurs. Cela fait partie de notre expérimentation d’être humain. La question est : qu’en fait-on ? Une fausse note pour moi, c’est une fenêtre qui s’ouvre avec plein de nuit derrière dans laquelle, il nous faut mettre du jour. Nos erreurs servent à nous affiner. La meilleure manière de les transformer, c’est de les accueillir en restant bienveillant. On a tendance à se culpabiliser, à se juger sévèrement face à nos erreurs. C’est fatalement nocif et destructeur. On peut faire de nos erreurs une force si on apprend à faire confiance, à s’abandonner et à lâcher-prise. Quand la vie nous remue, on peut se relever en continuant à s’aimer, mais surtout à aimer. Sans rien espérer, sans rien attendre. Etre homme, être femme c’est avant tout un processus qui demande une bienveillance extrême. Condamner et punir cela amène à bâtir des malédictions. Cela fait des millions d’années que l’on utilise la condamnation et la punition et cela ne change rien. Moi je reste convaincu que c’est par l’accompagnement bienveillant, par la prise de conscience que ça va générer, que l’être humain peut se transformer.

Quand on dit à quelqu’un tu ne mérites pas ceci, de toute façon tu n’y arriveras jamais, tu te prends pour qui, c’est trop dur pour toi, quand on est dans cette attitude là de condamnation on empêche l’autre de rayonner et on finit par le détruire. Lorsqu’on pose un regard amoureux sur l’autre, on lui  permet de donner le meilleur de lui -même. Et puis lorsque on s’autorise enfin à aimer, pleinement,  on devient alors un véritable aimant et on attire encore plus  d’amour. L’abandon mène à l’abondance « .

– C’est peut-être plus facile pour vous de ressentir cela parce que vous êtes un artiste  ?

 » Pour moi, un artiste ce n’est surtout pas quelqu’un qui a un talent et qui se croit au -dessus des autres. A mon sens la véritable fonction de l’artiste, serait celle-ci : transcender la réalité en invitant les autres à le faire aussi à leur façon. Pour moi l’ artiste, c’est aussi celui qui va faire de sa vie une oeuvre d’art, avant tout. La grâce n’est pas réservée à Mozart, elle nous traverse tous.  Chacun peut y aspirer, pour peu qu’il croie en lui-même et en sa propre musique intérieure. Il est clair qu’il n’y a rien de plus extraordinaire que de voir une personne mise en confiance nous révéler sa richesse intérieure ».

Justement, vous incitez les gens à venir improviser avec vous, durant vos voyages, que se passe-t-il durant ces moments là ?

« Les gens reprennent confiance, retrouvent la foi en eux. Ils s’ouvrent aussi au mystère de la grâce. Ils sont traversés. C’est bouleversant de vivre cela ».

Quelles sont les expériences de votre vie qui vous ont intimement convaincu que l’être humain est beaucoup plus que grand que ses erreurs et ses drames ?

« Mon regard en fait. Quand j’étais plus jeune, je tombais amoureux mille fois par jour. Les gens me touchaient. J’ai toujours été émerveillé par l’autre, les autres. Je ne comprenais pas pourquoi. C’était tellement à contre -courant de tout ce que les médias diffusaient sur l’humain. Alors j’ai approfondi mon regard et j’ai vu. Pour moi, chaque être humain est un soleil. Ce qui est terrible, c’est qu’aujourd’hui on lui interdit de rayonner. Dans nos sociétés, l’être humain ne peut pas être un soleil, on lui demande juste d’être un miroir. Un miroir qui réfléchit, qui est dans le mental et pas dans le coeur. Je crois qu’il est urgent de nous réconcilier avec notre feu intérieur. Et pour cela il faut faire plus de place à l’amour. L’amour de soi d’abord, puis l’amour des autres. Il est temps de faire ce chemin qui mène à la délicatesse et à l’humilité ».

Liens pour aller plus loin :

Le site de Marc Vella

La caravane amoureuse de Marc Vella :

Rencontre avec un explorateur de la conscience humaine !

Zack Hunter est un jeune écrivain américain âgé de 25 ans. Il vient de publier son premier roman, disponible sur internet. Les 246 pages d’Emily Virosa ont été écrites cet été en seulement 13 jours. C’est une oeuvre littéraire non identifiée. Un roman quasi-chamanique. L’auteur nous convie à un voyage philosophique sur les thèmes de l’amour éternel, de la peur, de  la mort et de la recherche constante d’ une vie pleine de sens. Ce livre est le premier tome d’une série de trois volumes. Les deux autres, Zack Hunter compte les écrire loin du monde. Dans un mois, il largue tout pour rejoindre un coin perdu des Etats-Unis et vivre sa vie d’artiste au sein d’une communauté auto-suffisante sans internet et sans téléphone. Autant vous dire que l’interview que vous allez lire sera bientôt inédite. Cet auteur insomniaque  partage un point commun avec les poètes français Arthur Rimbaud et Charles Baudelaire, il est synesthète. Il a bien voulu répondre à mes questions et je l’en remercie !

« Vous êtes un explorateur, et vous représentez notre espèce et le plus grand bien que vous pouvez faire est de ramener une nouvelle idée, parce que notre monde est menacé par l’absence de bonnes idées. Notre monde est en crise à cause de l’absence de la conscience « .
– Terence McKenna, écrivain américain

Un roman de Zack Hunter

-Que raconte ton livre Emily Virosa et comment l’as-tu écrit ?

J’ai écrit Emily Virosa en 13 jours, entre la nouvelle lune et la pleine lune cet été. L’histoire elle-même est un voyage philosophique à travers divers états méditatifs. J’y parle de l’amour éternel, de la peur, de la mort et de la recherche d’une vie pleine de sens. C’est le premier roman d’une trilogie, il y en aura donc deux de plus que je vais écrire parce que cela fait partie de mon chemin. Lorsque l’idée d’Emily Virosa est née, j’ai senti un désir irrésistible d’écrire. J’ai toujours été intéressé par la nature même de la conscience. Et à force de chercher j’ai finalement réalisé que c’est la conscience qui crée la réalité et non pas la matière qui crée la conscience. Une fois que j’ai compris que tout ce que nous sommes n’est qu’une illusion du mental et que le temps et l’espace dépendent de notre état de conscience,  j’ai écrit mon livre jusqu’au dernier mot sans m’arrêter. J’ai bu beaucoup de café et j’ai beaucoup fumé au cours de ce processus.  Une fois que j’ai eu fini, je l’ai envoyé à mon éditeur. Elle a pris soin de corriger les erreurs grammaticales. La seule chose qu’elle voulait enlever était une  phrase dans l’une des scènes de sexe, mais je l’ai laissé !

-Peux-tu nous parler de ton enfance et de ton parcours d’auteur?

Bien sûr. Pour résumer, j’ai grandi en Californie dans un environnement relativement « normal »  selon un mode de vie suburbain tout à fait classique. Je pense que mes parents n’attendait pas forcément un enfant comme moi. Mon enfance a été parcourue d’ expériences mystiques qui m’ont à la fois effrayé, puis rendu admiratif, avant de me laisser perplexe. Je ressentais très fortement les gens autour de moi. Une hypereceptivité dont je ne savais pas quoi faire. Je savais que j’avais du sang autochtone dans les veines mais je n’avais aucune tribu pour me montrer le chemin. J’ai dû suivre ma propre route. Donc, à partir de l’âge de 9-13 ans, c’est ce que j’ai fait. J’ai commencé à  m’adapter au monde environnant puis mes amis skaters m’ont initié au cannabis. Je me souviens très bien de la première fois où j’ai vraiment commencé à penser par moi-même. Je suis alors devenu alors exactement qui j’étais et qui je voulais être. Les aspects chamaniques de mon écriture découlent directement de mon désir incessant de vérité. J’ai plongé la tête la première dans toutes les expériences et je l’ai fait à plusieurs reprises pour comprendre exactement ce que nous sommes et ce que nous sommes capables de faire.  Rêver, provoquer des sorties hors du corps, méditer en expérimentant  la privation sensorielle, j’ai tout tenté. Je suis allé très loin. Je n’ai jamais tourné autour du pot et  je n’ai jamais laissé la peur avoir une prise sur ma façon de vivre ces expériences.  Découvrir qui nous sommes, c’est aussi le sens de ma quête d’écrivain.

-Quels sont les auteurs qui ont guidé tes pas ?

Je me suis reconnu dans l’esprit  des poètes Beat pendant  un certain temps. Jack Kerouac, Allen Ginsberg, William Burroughs, et tous leurs collègues. Robert Anton Wilson et John Lily ont également été parmi mes écrivains favoris. J’ai apprécié la fiction d’Haruki Murakami, Chuck Palahniuk, Philip K. Dick, et surtout Tom Robbins, qui était un ami de Terence McKenna. Robbins aurait totalement improviser ses romans. J’aime faire la même chose. Une fois que je suis lancé je peux écrire pendant 12 heures d’affilée.

( Tous ces auteurs sont des écrivains américains reconnus pour leur romans initiatique, d’anticipation, de science-fiction, ou encore leur écriture chamanique et leur philosophie avant-gardiste. Ce sont des psychonautes qui utilisent leur art, l’écriture, pour aller sonder différents espaces inexplorés de la conscience humaine ndlr).

-Tu es né avec un gène qui modifie tes perceptions sensorielles. Qu’est ce que la synesthésie et comment influence-t-elle ton rapport au monde ?

La synesthésie est un phénomène très intéressant. En fait, mon sens de l’ouïe et de la vue sont  indissociables. Je vois et j’entends en même temps : c’est comme si j’avais deux sens en un. Donc, quand je vais dans le monde ou quand je médite, j’entends ce que je vois et je vois ce que j’entends. C’est difficile à expliquer, mais j’aime faire des aller-retours entre ces univers- là, entre mon espace intérieur et l’extérieur. Cela se produit  involontairement ou alors quand je me concentre dessus. J’aime particulièrement regarder les choses et écouter leurs possibilités. C’est comme si cela ouvrait une dimension tout à fait différente de la résonance et de la beauté.

Je peux voir dans mon esprit les formes cymatiques qui se créent lorsque  j’écoute de la musique électronique. Cela ressemble à des motifs géométriques et des fractales avec des couleurs variables de l’arc-en-ciel et des tons pastels qui se mélangent.  On pourrait décrire cela comme de l’ argile liquide. La musique  techno, surtout minimaliste, frappe vraiment une corde sensible chez moi pour cette raison. Quand je joue aussi du bol tibétain sur ​​mes genoux, je peux voir des formes cymatiques couleur or couler à travers mon corps et l’esprit du bol.

C’ est très complexe et je considère que c’est une bénédiction car cela me permet de puiser dans une source  profonde de la conscience. La plupart du temps il y a tellement d’énergie en moi que j’ai du mal à dormir. Pour moi il y a différents « Autres mondes » qui sont comme des multiples couches de la perception.

Pour mieux vous faire comprendre ce qui se passe dans l’esprit de  Zack Hunter voici deux vidéos qui montrent l’effet du son sur la matière .

 

 

 

 

-Tu vas te retirer du monde pour écrire la suite d’Emily Virosa. Pourquoi  ?

Je ne suis pas un ermite, renfermé sur lui-même.  Lorsque j’évoque le fait de vouloir me retirer du monde, les gens me parle de solitude et ils ne comprennent pas. Ils ne réalisent pas que la plupart du temps, je me sens beaucoup plus seul dans mon appartement devant mon écran d’ordinateur. Là où je compte vivre et travailler je ne serai pas seul. Je serai avec d’autres personnes qui partagent les mêmes désirs et les mêmes objectifs d’autosuffisance que moi. Il est plus judicieux de vivre et de travailler en groupe. C’est drôle comment les villes peuvent pousser un grand nombre de personnes dans leurs propres petits mondes à cause de l’Internet ou de la télévision ou autre chose. Je pense que les êtres humains sont des petits morceaux de la Terre elle-même et que l’unité est nécessaire.

-Quelle est ta vision de l’avenir de l’humanité ?

Je ne sais pas ce qui va arriver. Je soulignerai simplement ceci. Regardez les modèles. Les choses ne tournent pas rond dans ce monde. La plupart des gens semblent se débattre  avec des tas de problèmes qui découlent de cette  société dans laquelle nous vivons et cela ne va pas en s’améliorant. Nombreux sont ignorants de ce qui se joue. D’autres sont conscients de ce qui se passe et ne savent pas quoi faire. Ils manquent d’idées. Elles n’ont pas été enseignées à l’école publique de la survie, ça c’est sûr. Nous ne pouvons rien attendre de mieux sauf si nous décidons de faire quelque chose. De nouvelles méthodes doivent être appliquées. A chacun de faire son choix. Personnellement, tout ce que je sais, c’est que j’en ai assez d’essayer de m’adapter à des concepts dépassés. La civilisation telle que je la vois est corrompue et dépouillée de l’abondance et je refuse de participer à cela et de continuer à fournir de l’énergie pour que cette société survive. Elle avale la vie elle -même et entraîne de nombreuses personnes dans son gouffre. Je vais la regarder tomber.

-Quelle est ta vision du bonheur alors ?

Eh bien, je ne sais pas pour toi, mais je ne peux pas vraiment être une personne heureuse en sachant que je fais partie du problème en restant dans le jeu de cette société. C’est comme mentir à moi-même. J’ai atteint un point de non-retour. Si je veux être une personne heureuse ou du moins satisfaite de ce que je fais avec cette existence temporaire, j’ai besoin de quitter tout cela et de vivre une vie simple, aussi éthique que possible. Peut-être que je ne serai jamais vraiment  heureux, mais au moins j’aurai essayé. Si je n’essayais pas  ma vie serait une erreur.  Je veux apprendre à vivre en auto-suffisance et je vais apprendre cela  directement auprès de ceux qui l’ont fait pendant des décennies dans des régions difficiles des Etats-Unis avec succès. Je ne vois pas de meilleure façon d’obtenir un savoir pratique. Il y aura toujours un besoin de bras et d’ esprits pour mettre en place des communautés autonomes et j’ai l’impression que c’est un sage premier pas vers mes objectifs personnels. C’est une forme de résistance. Comme aller à contre-courant. C’est inévitable si vous ne souhaitez pas suivre ce flux qui ressemble à une spirale descendante vers l’auto-destruction collective. Bien sûr, ce n’est pas «facile» mais il n’y a pas d’autres choix pour moi.

-Quel serait ton message aux jeunes qui se désespèrent de l’état du monde ?

Mon message serait celui-ci. Si vous ne parvenez pas à bâtir un monde  meilleur à l’intérieur des limites invisibles de la société, alors quel est l’intérêt de participer à cette société ? Créez votre propre éco-village ! Remboursez vos dettes, trouvez un stage traitant de l’autosuffisance soit localement, soit à l’étranger et menez votre chemin vers une vie meilleure. C’est juste mon avis, parce que c’est la seule chose qui fait sens pour moi en ce moment. Demandez-vous profondément et honnêtement ce que vous voulez et ce que vous voulez faire et travaillez à vos objectifs une étape à la fois. N’ayez pas peur de changer et d’ aller à contre-courant.

-Quel est ton objectif en tant qu’écrivain ?

Mon but en tant qu’écrivain est d’emmener mes lecteurs dans un espace à la fois drôle et inspirant. J’ai commencé à écrire parce que je me suis ennuyé avec beaucoup de fictions et de poésies. Il semble que beaucoup d’écrivains se contiennent, je sais qu’il y a beaucoup de choses à dire dans la retenue, mais personnellement je tiens à ne rien cacher de mon écriture. La fiction nous emmène de l’autre côté du miroir, si vous avez envie de visiter cet espace invisible, n’hésitez pas à me lire.

« L’humanité a avancé, quand elle a avancé, non pas parce qu’elle a été sobre, responsable et prudente, mais parce qu’elle  a été ludique, révoltée et immature » de Tom Robbins

« La nature aime le courage. Engagez-vous et  la nature répondra à cet engagement en supprimant les obstacles impossibles. Rêver un impossible rêve et le monde ne va pas vous broyer, il vous élèvera. » 
de Terence McKenna

Le livre Emily Virosa de Zack Hunter

Le blog de Zack Hunter

Un lien sur les différents types de synesthésie

Deux histoires de renaissance !

Cet été, ma route a croisé deux femmes âgées toutes deux de 45 ans passés.  Deux femmes bléssées qui ont tout donné et tout perdu au nom de l’amour.  Jusqu’à leur âme. Le coeur en miettes, elles ont toutes deux, chacune à leur manière sombrés dans cet espace où le désespoir semble étouffer à jamais toute parcelle de confiance en la vie. Et pourtant. Ces femmes poussées par une incroyable force plus grande qu’elles -mêmes, plus grande que leur malheur ont malgré tout trouvé en elles d’incroyables ressources pour renaître de leurs cendres. Je vous offre ici leurs histoires respectives. Deux histoires comme des lanternes incandescentes lancées dans l’obscurité de la nuit.

Artiste : Nicole Fernandez

 

 » Ne sous-estime pas l’endurance de la vieille femme sage. Même déchirée et maltraitée, elle possède un autre soi sous celui qui est assiégé, un soi primaire, rayonnant, incorruptible, un soi lumineux à jamais entier. »

Clarissa Pinkola Estès « La danse des grands-mères »

La renaissance de Sabine!

Elle a le rire facile. Sabine est une petite femme blonde, au teint hâlé, et au corps longiligne. Je l’ai rencontré sur la plage. C’est l’ amie d’une amie. Dès le premier contact elle est chaleureuse. Converser avec elle est un bonheur. Chaque mot dans sa bouche se ponctue toujours par un éclat de rire. Elle est présente, vivante, joyeuse.  » Maintenant ma vie c’est l’instant présent », déclame-t-elle, les yeux pétillants. Je me rapproche, attirée comme un aimant par cette femme solaire. Je me fais une place à côté de sa serviette, car mon coeur a bien envie d’en savoir plus. Et Sabine me raconte. Elle m’offre son histoire, que je reçois comme un cadeau, car la jeune femme que je suis est impatiente de découvrir  la vieille femme sage que je devine en elle. Une femme sage et lumineuse, qui a pourtant traversé les ténèbres avant de retrouver la lumière.

 » Je suis restée 16 ans avec un homme. 16 ans de bonheur. Il était musicien, saxophoniste, j’étais sa choriste. On travaillait ensemble, on vivait ensemble. Le milieu des artistes tu sais :  la fête, les concerts, les tournées. On a pas eu d’enfants. J’aimais notre vie. Après 16 ans de vie commune , il m’a demandé en mariage. J’avais rien demandé. J’étais heureuse. On a fait un beau mariage. Un grand mariage. J’étais sur un nuage. « , murmure-t-elle. Une semaine après, il est parti, comme ça, sans explications, sans donner de nouvelles. Il est sorti et puis je l’ai pas revu. Au début je me suis pas inquiétée. Les artistes tu sais, c’est spécial. Ils sont lunatiques, imprévisibles. Intérieurement j’étais angoissée. Je comprenais rien.  »

Elle poursuit, le regard plus sombre: » Une semaine passe. Toujours pas de nouvelles. Je me rends au marché. L’une des vendeuses sur la place m’interpelle. Ton mari, je l’ai croisé hier, avec une brunette me lance-t-elle avec un grand sourire. Tout le village était au courant, sauf moi. L’humiliation. Et toujours pas d’explications. La veille de son départ, on venait de faire l’amour. Il m’a demandé en mariage, alors pourquoi ? Pourquoi est-il parti avec une autre. J’ai jamais compris. Il ne m’a jamais donné d’explications. Je l’ai revu au divorce. Je l’ai supplié de m’expliquer. Le plus terrible c’est quand il m’a dit qu’il  n’avait rien à me reprocher. »

Le divorce laisse Sabine à genoux. Du jour au lendemain, elle perd son amour, sa maison, son travail. Le jeunette l’a remplacé dans le groupe  de musique de son ex-mari.  » Je suis partie avec un sac de fringues, sans rien « , explique-t-elle.

Et le gouffre du désespoir l’avale au fil des mois. Elle perd le goût de manger, devient anorexique.  » J’ai fini à l’hôpital, je pesais 34 kg« .  Je sursaute, je la questionne mais comment as-tu fait Sabine  pour te sortir de ça ? « J’ai touché le fond. Je pouvais pas aller plus bas, alors j’ai enfin pu remonté, je crois que c’est ça » . Elle sourit.

Mais son histoire ne s’arrête pas là. Sabine sort de l’hôpital, elle revient à la vie doucement, sur la pointe des pieds. Mais son estime de soi est en miettes. La trahison est une blessure qui  fait des ravages jusque dans les tréfonds de l’âme . Mais la vie la pousse à avancer tant bien que mal. Elle retrouve alors un nouveau compagnon. La relation est destructrice.  » C’était un pervers narcissique, et pourtant je suis restée, persuadée que mon amour allait le changer. » L’histoire va durer 5 ans.

Pendant ces années de brouillard, son corps lâche. L’anorexie a laissé des traces. Une banale chute, et la voilà avec un poumon perforé. Elle fait un arrêt cardiaque aux urgences.  » Je suis morte 14 secondes avant qu’on me réanime. Je me suis vu partir, j’avais plus d’air, comme quelqu’un qui se noie. J’au vu ma vie défiler. J’ai vu mon père décédé. Il m’a dit non pas encore. C’était pas le moment pour moi  de mourir« , m’explique-t-elle.

Lorsqu’elle revient de cet entre -deux mondes, elle est comme baignée dans une énergie nouvelle.

« Aujourd’hui, je vis l’instant présent, il y a toujours eu un fond de joie en moi, d’optimisme. Cette expérience m’a juste rappelée que rien dans la vie n’est acquis. Alors mieux vaut  voir les choses positives, cultiver l’amitié, passer des bons moments tant que c’est possible. »

Sabine ne croit pas en Dieu, mais elle a la foi. Elle imagine qu’il y a une force quelque part qui nous dépasse. Son coeur reste malgré tout  fragile. Faire confiance à un homme ?  » J’aimerais mais ça risque d’être difficile. Je donne tout, je suis entière. Et j’ai peur encore d’être bléssée « , conclut-elle.

 » Intuitivement, dans sa psyché, une femme comprend qu’être en bonne santé c’est avoir une santé florissante. Lorsqu’elle est bléssée, il y a dans son esprit et dans son âme, un filament vibrant et vivifiant qui envers et contre tout, pousse en direction de la vie nouvelle »

Clarissa Pinkola Estes, conteuse et psychotérapeute 

L’éveil de Fabienne

Quelques mois après cette rencontre, je découvre Fabienne. Elle a à peu près le même âge que Sabine. Elle est infirmière. Elle soigne les malades et les coeurs. C’est une femme très spirituelle, elle s’intéresse à tout ce qui fait grandir l’âme. Un centre d’intérêt commun qui nous pousse à avoir un échange plus profond. Elle m’explique que son cheminement intérieur est récent, mais que la spiritualité l’accompagne depuis toujours. Jusqu’a 7 ans, c’est une petite fille sensible, qui ne comprend pas comment Dieu peut être amour et créer la guerre.  A 20 ans, le décès de son frère l’interroge sur la vie après la mort. Elle est curieuse, son esprit est ouvert aux mystères. Elle se relie encore un peu plus avec cette conscience impalpable qui nous invite à regarder de l’autre côté du miroir.

Mais son vrai chemin spirituel commence au moment où elle vit  une crise très profonde. » J’ai fait une dépression, et en même temps j’ai tout perdu , mon compagnon m’a quitté, en emmenant toutes mes économies et en plus en me laissant des dettes. » Une descente au enfers dont elle s’est pourtant relevée.  » J’ai alors du me tourner vers l’intérieur pour vivre« , explique-t-elle. Elle poursuit :  » J’étais à la limite du suicide et puis la lumière intérieure était là. J’ai trouvé la force en focalisant sur le positif. Je t’assure qu’on en trouve. Tu sais maintenant je suis plus heureuse en ayant beaucoup moins. Je n’ai plus peur de perdre quelque chose. Je me réjouis de peu comme de beaucoup, ce sont des petites victoires de chaque jour ».

Je lui demande ce qui l’a empêché de passer à l’acte, et de mettre fin à ses jours. Elle répond :  » Je me disais que c’était trop facile et qu’il faudrait que je recommence dans une autre vie donc pas question j’étais horrifiée d’avance et donc j’ai retroussé mes manches « .

Fabienne est heureuse de partager son expérience, elle en parle facilement autour d’elle. « Souvent les gens me disent oui mais toi t’es courageuse et là j’éclate de rire. Moi courageuse ? Pas du tout j’ai surtout pas eu le choix« , poursuit-elle.   » Je n’en retire aucunement de lauriers car je ne suis pas fière de toute mes responsabilités. J’ai refusé de voir pendant deux ans les manigances de mon compagnon. Tout le monde le voyait et pas moi. Il y avait pourtant des signes. » Fabienne explique qu’elle s’est oubliée : « Je n’ai pas voulu voir parce que je ne connaissais pas encore le côté … la souffrance des autres n’est pas la tienne et j’étais trop dans l’empathie. Je me niais toujours pour les autres.  Encore un héritage inconscient de la pensée judéo-chrétienne. »

Ce parcours chaotique a malgré tout fait grandir cette femme hypersensible : » Chaque jour est un apprentissage. Aujourd’hui je vis essentiellement dans le moment présent. Je ne vis plus dans le passé et je n’ose pas me projeter encore dans le futur. Je suis aussi plus consciente de ce que je vis. Je vis intensément chaque minute. Cela veut dire que lorsque je suis avec mes neveux par exemple, je joue. Quand je  suis devant l’ordinateur je lis, je réfléchis et quand  je fais le ménage dans ma maison, je fais le ménage en moi ».

La renaissance intérieure de Fabienne sonne comme une seconde chance. » Je deviens de plus en plus moi, mais n’y suis pas encore. Celle d’avant est devenue presque une inconnue ».

Fabienne tout comme Sabine sont les preuves vivantes que la transformation intérieure est possible. Les épreuves de la vie nous poussent  à changer. Mais c’est finalement toujours un choix qui enclenche cette mutation. Un choix guidé par l’énergie même de la vie, cette source mystérieuse et puissante qui prend naissance dans les profondeurs de la psyché féminine.

Leurs témoignages sont comme des phares dans la tempête de nos incertitudes et de nos peurs. Elles  nous apprennent également une chose qui me paraît essentielle : l’énergie vitale dont nous sommes tous constitués est toujours plus forte que  la peur et que le désespoir ! Faut-il attendre d’être aux portes de la souffrance pour découvrir cette énergie au fond de nous-mêmes ?

Demain vous aussi vous pouvez renaître à vous-même si vous le choisissez. La douleur n’est pas un passage obligé de la (re) naissance, si vous pouvez consciemment comprendre le voyage intérieur de ces femmes et leurs lumineux messages.

« Le chaos est rempli d’espoir parce qu’il annonce une renaissance. »  Coline Serreau, réalisatrice française

Pézénas, Hérault, France

Liens pour aller plus loin :

Un livre : La femme au miroir d’Eric-Emmanuel Schmitt Une belle histoire de portraits croisés de femmes

Le travail de Clarissa Pinkola Estés

Les oeuvres et le site de l’artiste Nicole Fernandez

Photos : Sandra C.

« La mort donne du sens à la vie  » Rencontre avec des explorateurs de l’au-delà!

On parle très peu de la mort. Essayez voir d’en parler dans un dîner. Le sujet sera vite éludé. On évite d’en parler car la plupart du temps le sujet met mal à l’aise. Personne n’ose penser à la mort de peur peut-être de l’attirer. La mort fait pourtant partie de la vie. Elle est sans doute la seule certitude que nous ayons. Mais la mort est-elle vraiment la fin de tout ? Comment se préparer à la mort ? Que nous enseigne-t-elle ? Qu’est-ce qui nous attend : la lumière ? le paradis ? le néant ?

J’ai posé toutes les questions qui m’habitent à deux explorateurs de l’au-delà : Patricia Darré, médium, auteur du livre  « Un souffle vers l’éternité » et Jean-Jacques Charbonier,  médecin anesthésiste-réanimateur à Toulouse qui vient de publier aux éditions Trédaniel  « Les 7 bonnes raisons de croire en l’au-delà ». Je les remercie ici d’avoir pris le temps d’échanger avec moi !

Si vous faites partie des sceptiques, ne partez pas tout de suite. Echangeons !

N’oubliez pas :  » Dans la vie rien n’est à craindre. Tout est à comprendre », disait Marie Curie !

La mort : un  mystère ?

Depuis 25 ans, Jean-Jacques Charbonier passe ses journées à ramener les morts dans le monde des vivants.  Ce médecin anesthésiste français est membre de la Société Française de Réanimation et exerce à la clinique Saint Jean Languedoc à Toulouse dans le service d’urologie et de réanimation où il est  médecin référent. Cet anesthésiste français s’intéresse à la mort depuis ce jour où jeune interne en stage au SAMU, il assiste au dernier souffle d’un jeune homme prisonnier d’un tas de feraille, après un accident de la route.  » J’étais à quelques centimètres de lui, en train d’essayer de lui porter assistance, quand ses yeux se sont éteints. La vie venait de quitter son corps, et à ce moment là, j’ai senti comme un souffle d’air chaud me frôler. Cela m’a énormément troublé, se souvient Jean-Jacques Charbonier.  » Biensûr je n’en ai parlé à personne. C’était difficile, on m’aurait pris pour un fou. Mais du coup c’est à partir de ce moment là, que mes certitudes concernant la mort se sont effondrées. J’ai eu besoin de comprendre. Moi qui  pensait devenir médecin généraliste, j’ai décidé de me spécialiser en réanimation », poursuit-il.

 Pour le milieu médical, la mort clinique commence lorsque les organes vitaux cessent de fonctionner. L’arrêt cardiaque, l’arrêt cérébral sont considérés comme des preuves matérielles de la mort. Les réanimateurs sont cependant confrontés tous les jours à des récits assez troublants de patients. Jean-Jacques Charbonier reçoit près de deux à trois témoignages par semaine de personnes ayant vécu ce qu’on appelle des expériences de mort imminente.  » Ils évoquent souvent la même chose :  la sensation de flotter au-dessus de son corps, certains peuvent même décrire les gestes de réanimation qui ont été pratiqués sur eux alors qu’ils étaient inconscients, d’autres sont en mesure de détailler des scènes se déroulant à des kilomètres de l’hôpital  alors qu’ils sont plongés dans le coma  et qu’ils ne peuvent pas objectivement savoir ce qu’il se passe. D’autres encore parlent d’une lumière bienfaisante qui les attire. Certains voient les défunts de leur famille. Et tout cela peut intervenir alors même que le coeur a cessé de battre et que la vie à quitter leur corps l’espace de quelques secondes », rapporte le médecin.

L’expérience de mort imminente est décrite de façon identique à travers toute la planète indépendamment de la culture et des croyances religieuses. 60 millions de personnes dans le monde auraient déjà vécu ce genre d ‘expériences.  L’idée selon laquelle les EMI sont la preuve de la vie après la mort a été popularisée dans les années 1960 et 1970 par deux psychiatres américains, Elizabeth Kübler-Ross et Raymond Moody, qui a par ailleurs créé le terme. La première est bien connue pour son travail d’accompagnement des mourants, elle a été une  pionnière des soins palliatifs ; le deuxième a compilé une liste des caractéristiques qu’il considère typiques des expériences de mort imminente.

Les témoignages recueillis évoquent notamment :

-La vision d’un  tunnel obscur
-Une expérience de  décorporation
-Le contact avec des proches décédés
-La rencontre avec un être de lumière
-La sensation de voir sa vie défiler

Certains scientifiques estiment que ces manifestations relèvent de l’hallucination ou d’un état modifié de conscience et que c’est le système nerveux qui jouerait des tours au cerveau sous l’effet de la privation d’oxygène. D’autres estiment en revanche que les EMI ne peuvent pas être entièrement expliquées par des causes physiologiques ou psychologiques, et que la conscience peut fonctionner indépendamment de l’activité cérébrale. Le Dr Jean-Jacques Charbonier fait partie de ceux -là. Il développe ces arguments  dans son dernier livre  » 7 bonnes raison de croire en l’au-delà« .

Si en France le sujet fait encore débat, au Canada , aux Etats -Unis et en Angleterre d’éminents scientifiques se penchent déjà très sérieusement sur la relation entre l’esprit et le cerveau pendant la mort clinique. C’est d’ailleurs le sujet du projet AWARE.  Cette étude réalisée dans près de 25 centres hospitaliers essentiellement aux Etats-Unis, au Canada et en Angleterre  est financée en partie par le conseil britannique de réanimation, la Fondation Horizon et la Fondation Nour aux Etats-Unis. Elle  réunit une équipe pluridisciplinaire internationale  sous la direction du Dr Sam Parnia, médecin spécialiste des soins intensifs et maître de conférences à l’Université de Southampton en Grande-Bretagne. Sam Parnia est l’auteur de « Que  se passe- t-il quand nous mourons?

L’objectif du projet Aware est de comprendre scientifiquement les mystères de la conscience humaine et de la mort, en étudiant des patients ayant survécu à un arrêt cardiaque.

Un certain nombre d’études scientifiques récentes menées par des chercheurs indépendants ont démontré que 10 à 20 pour cent des gens qui passent par un arrêt cardiaque et la mort clinique, témoignent d’expériences de mort imminentes.

« Le point remarquable de ces expériences», selon le Dr Parnia, « est que tandis que les études du cerveau pendant un arrêt cardiaque ont toujours montré qu’il n’y a aucune activité cérébrale mesurable, ces sujets ont signalé des perceptions détaillées qui indiquent au contraire un haut niveau de conscience en l’absence d’activité cérébrale détectable. Si nous pouvons objectivement vérifier ces affirmations, les résultats auraient de profondes implications non seulement pour la communauté scientifique, mais aussi pour la société tout entière « . ( Source Projet Aware )

Au cours de l’étude AWARE, les médecins utilisent les dernières technologies pour étudier le cerveau et la conscience pendant un arrêt cardiaque. Dans le même temps, ils vont également  tester la validité des expériences hors du corps et les capacités  de pouvoir voir et entendre pendant cette expérience.

Il est curieux de constater que ces questions sont prises au sérieux dans les pays anglo-saxons et font l’objet de nombreux reportages et documentaires sur les grandes chaînes nationales comme la BBC, alors qu’elles font rarement l’objet d’un prime-time en France !

« Je maintiens que le mystère de l’homme est incroyablement diminué  par le réductionnisme scientifique et sa prétention matérialiste à rendre compte du monde de l’esprit en terme de simple activité neuronale. »
Sir John Eccles, prix Nobel de physiologie et de médecine en 1963

La femme qui parle à l’oreille des défunts !

Si les scientifiques commencent à envisager la survie de la conscience humaine après la mort, serait-il possible alors de communiquer avec cette énergie désincarnée ? Et si notre cerveau était une sorte d’émetteur -récepteur capable de recevoir des informations  ?

Patricia Darré

Patricia Darré répond à cette question dans son livre  » Un souffle vers l’éternité « . Cet ouvrage s’est vendu à plus de 50 000 exemplaires. Un succès qui a surpris son auteur mais qui en dit long sur le besoin des français d’explorer et de comprendre l’au-delà.

 Patricia Darré est une femme énergique, terrienne, rationnelle et laïque. Rien à voir avec le cliché de la voyante mystérieuse entourée de gris-gris. Patricia est pourtant médium. Ce n’est d’ailleurs pas son métier. Dans la vie, elle est animatrice radio à France Bleu Berry à Châteauroux.

En 1995, sa vie bascule  lorsqu’elle découvre qu’elle est capable de percevoir des messages de personnes décédées.  » J’ai longtemps hésité à le reconnaître d’ailleurs et à en parler « , sourit-elle. Dans son livre elle raconte l’apparition de ses facultés extra-sensorielles.  »  Au début, je me levais la nuit  avec l’impérieuse envie d’écrire. En relisant les mots que je venais de jetter sur un papier je voyais bien qu’ils ne pouvaient pas venir de moi » , explique-elle. Et puis il y a ces voix qui chuchotent des » Tu seras bientôt prête« . Cela est apparu après la naissance de son fils. Elle pense alors qu’elle souffre d’un grave baby-blues ou de schizophrénie.  » Je suis allée voir un psychiatre. Lors de la consultation,  j’ai pris une feuille de papier pour lui montrer ce qui m’arrivait. Ma main est partie et  a écrit  des informations très précises  sur lui et sa vie, il a été interloqué . Il m’a dit qu’il ne pouvait rien faire pour moi et que je ne souffrai d’aucune maladie psychique. J’étais tout simplement médium « , raconte-t-elle. Démarre alors une longue quête pour appréhender de manière rationnelle ce qui lui arrive.  » Pour éviter de sombrer dans la folie, j’ai cherché toutes sortes d’informations pour comprendre  « , explique-t-elle.

Que faire ensuite avec cette faculté  ? Patricia ne décide pas du jour au lendemain d’ouvrir un cabinet de voyance. Bien au contraire. Elle s’ancre plus que jamais dans la réalité, poursuit son travail d’animatrice radio tout en aidant ceux qui la sollicite gratuitement.  » Pour moi être médium ce n’est pas un métier, c’est un don qui doit servir à aider les autres. C’est une vocation, un chemin à lire , à essayer de comprendre.  Ce don selon moi ne devrait pas se monnayer.  Je pense d’ailleurs que chaque être humain a la possibilité de le développer. Nous possédons tous les mêmes capteurs mais nous ne les utilisons pas tous pleinement. Cette communication avec une autre forme d’énergie est je pense un accessoire de la conscience humaine qui pour l’instant n’a pas encore été suffisamment exploré  « , explique-t-elle.

Alors que se passe-t-il exactement en elle lorsque l’énergie d’un défunt la contacte :  » Je ne cherche pas forcément à parler aux morts. C’est plutôt eux qui viennent à moi. Je ne vois pas de fantômes au pied de mon lit. Cela ne se passe pas comme cela. En fait je ressens comme une sorte d’étourdissement. Je sais que je dois laisser venir et faire le vide en moi. Je ressens ensuite si c’est un homme ou une femme, puis se dessine un physique et un caractère. C’est une sensation très intérieure », précise Patricia Darré.

Pourquoi les morts reviendraient-ils pour délivrer des messages ?  » Lorsque les défunts prennent contact avec les vivants cela leur demande énormément d’énergie. C’est l’équivalent de l’énergie d’une centrale nucléaire. Ils le font uniquement pour guider les vivants qu’ils ont aimé, pour éviter qu’ils passent à côté du bonheur et de leur destin. Ils le font grâce à l’amour qu’ils portent à leur proches. L’amour est une énergie vitale », précise-t-elle.

Patricia Darré a elle-même connu la douleur de la perte . « J’ai perdu mon mari, ma mère et mon neveu en quelques semaines . Cela aurait pu me détruire, me conduire à la dépression. J’ai choisi de vivre l’instant présent et d’être heureuse malgré la douleur. Et puis j’ai été contacté par les miens, j’ai entendu leurs messages« , poursuit-elle.

Alors quelle est sa vision de l’au-delà ? Comment se préparer à la mort la sienne ou celle de ses proches ?

Pour Patricia Darré : « La mort fait partie du chemin de chaque être humain. C’est important d’en prendre conscience et d’en parler, car ne pas en parler amène à créer des peurs. On a peur de la mort parce que c’est l’inconnu. Mais on doit se rappeler que c’est la mort qui donne du sens à la vieLorsque nous traversons un moment de deuil , il est important  de laisser partir les morts. Il faut comprendre que la mort n’est qu’une nouvelle forme de conscience . Quelque chose d’autre commence pour la personne que nous avons aimé. Biensûr il est aussi important d’accueillir nos émotions : on a le droit d’être en colère, et d’être triste mais notre devoir de vivant est aussi de continuer à vivre en cherchant le bonheur ».

Qu’est ce que le bonheur ?

« C’est vivre ici et maintenant dans la plénitude de la vie. Chaque seconde de vie est un cadeau. C’est important de relativiser ce que nous vivons et de sortir de l’éternel conflit du bien et du mal. La vie est un jeu de piste et nous choisissons notre parcours. Nous sommes libre à chaque instant de la façon dont nous allons avancer sur ce chemin. « .

Alors que se passe-t-il après la mort ? Les neurosciences arriveront sans doute à répondre à cette question tant les recherches sur la conscience humaine s’accélèrent. De nombreux scientifiques aux Etats-Unis et au Canada étudient également les médiums car dans ces pays contrairement à la France on cherche à comprendre ces capacités extra-sensorielles et on ne les rejette pas d’emblée.

Je vous invite à regarder ce documentaire réalisé par Marie-Monique Robin. Cette journaliste a obtenu le prix Albert Londres en 1995, et est reconnue pour son travail d’investigation depuis de nombreuses années !

« Le sixième sens », explore les facultés des médiums sous l’angle scientifique !

« Aimer, la meilleure préparation à la mort. » Marcel Jouhandeau

« La mort c’est le commencement de quelque chose. »  Edith Piaf

Liens pour aller plus loin :

Le témoignage du québécois Gilles Bédard qui a vécu une EMI

Vous pensez avoir vécu une expérience extraordinaire dont vous n’osez pas parler ?

Des professionnels de santé sont à votre écoute !

http://www.inrees.com/decouvrir_1.php?url=6

Vous avez vécu une expérience de mort imminente ? Des psychologues collectent vos témoignages !

http://www.europsy.org/ceemi/