La métamorphose du blog

IMG_5890 (3)Chers amis et lecteurs…

Il y a du changement dans l’air. Léger comme la danse d’un papillon. Subtil comme un rayon de lune.

Si vous me suivez depuis longtemps vous connaissez le cheminement qui m’a conduite à libérer ma créativité et à donner libre cours à ma sensibilité. Vous savez aussi à quel point j’aime mettre des mots sur mes mouvements intérieurs dans lesquels parfois vous vous retrouvez, si j’en crois les nombreux messages que vous m’avez laissé depuis la création de ce blog.

Changer de regard sur l’existence, ouvrir ses perceptions à de nouvelles compréhensions, apprendre à s’écouter, à se laisser surprendre, à s’accepter, à accueillir la vie, à avancer dans la tourmente est un long voyage qui nous demande de prendre le temps d’explorer nos profondeurs pour peu à peu y mettre de la lumière et transformer les ombres en trésors.

Ce qui compte ce n’est peut-être pas la destination, mais le voyage.

Et je souhaite vous inviter à poursuivre ce voyage peut-être d’une autre manière.

En partageant toujours avec vous mes inspirations et mes expériences, mais également mes créations.

La mise en page du site va donc évoluer prochainement et je suis très heureuse de bientôt vous faire découvrir un nouvel univers visuel.

Depuis la création de ce blog, j’ai toujours rédigé mes billets avec la spontanéité de l’instant, en partageant les histoires de vie qui m’inspiraient, des rencontres ou encore des réflexions personnelles.

Je serai très heureuse de savoir en quoi ces billets vous ont aidé  ou inspiré et ce que vous aimez en venant sur le site.

Cela m’aidera sans doute à clarifier la nouvelle formule du blog qui je l’espère vous inspirera tout autant !

A très vite !

Sandra C.

©larevolutioninterieure.com

Eloge de la sensibilité !

 » Bienheureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière « 

Michel Audiard

" Quiétude " Sandra C.

 » Quiétude  » par Sandra C.

J’aime bien cette toile. Elle reflète l’aspect mouvant de mes états d’âme. Du bleu au gris. Du gris au bleu. La palette de mes émotions change constamment comme la mer en mouvement. Il faut donc apprendre à aller avec le courant. Ne pas retenir mais laisser être ce qui a besoin de s’exprimer dans l’instant. Ce n’est pas toujours facile de mettre des mots sur ce que l’on ressent, encore moins de l’exprimer à un autre. De plus en plus, j’apprends à le faire et surtout à réhabiliter cette partie de moi qui m’aide à appréhender le monde d’une manière souvent beaucoup plus directe que ma raison : ma sensibilité.

Ma raison analyse, trie, catalogue , étiquette, range, les données que le monde m’envoie.  Ma sensibilité accueille, ouvre, embrasse  et me relie aux autres et au monde, sans filtres. Bien souvent, c’est elle qui m’aide à voir et à sentir le beau, le bien, le bon autour de moi et surtout en moi.

Quand je plonge dans un rayon de soleil, en ouvrant tous mes canaux sensoriels, le temps s’arrête et je deviens le soleil. C’est comme si je respirais le soleil et qu’il me nourrissait de l’intérieur de sa bienfaisante chaleur.

Longtemps, pourtant je me suis coupée de ma capacité à ressentir. Mon rapport au monde était essentiellement intellectuel. Je pensais le monde. Je me réfléchissais en permanence. En réalité, j’étais sous anesthésie. Je me suis lancée corps et âme dans les études, j’envisageais mon existence en terme de stratégie, j’étais très forte pour créer avec mon esprit des plans qui en toute logique devaient aboutir aux meilleurs résultats.

Bref, tout était sous contrôle par le seul pouvoir de ma volonté. Ce n’est pas que je ne ressentais rien. Je n’étais simplement pas à l’écoute de mes ressentis. Je les mettais de côté quand ils me dérangeaient afin que la réalité colle avec mes plans. Les émotions me faisaient très peur. Perdre le contrôle me terrifiait.

Jusqu’au jour ou cette façon de fonctionner a volé en éclat comme j’en témoigne dans le billet Les bienfaits d’une crise intérieure. Perdre tout contrôle a sans doute été l’un des plus beaux cadeaux que la vie m’a faite.

En me découvrant, un potentiel artistique, j’ai compris qu’en fait, au plus profond de moi j’étais d’abord un être sensible avant d’être un être pensant.

Et que cette sensibilité était une force.

Longtemps, j’ai cru qu’elle était mon ennemie, voire un cadeau empoisonné, et même une compétence socialement inacceptable car souvent associée à la faiblesse d’âme.

Enfant, je me souviens, que les films tristes me faisaient pleurer à sanglots si forts que mes parents me sermonnaient en me disant : » Mais ce n’est qu’un film, tu es trop sensible ! « .

Depuis l’enfance , il n’y a pas de différences entre moi et un autre être humain. Je me sens spontanément reliée à ses émotions. Je peux les ressentir dans mon propre corps.

Cette empathie a longtemps été une sorte de boulet, car si en théorie tout le monde s’accorde pour dire que l’empathie est une qualité humaine positive, en réalité, elle est rarement accueillie à sa juste valeur par exemple dans le monde du travail qui manque de nos jours cruellement de bienveillance et donc d’empathie.

L’empathie et le chacun pour soi ne font pas bon ménage.

L’empathie est pourtant essentielle car c’est elle qui nous permet de nous mettre à la place d’un autre afin de le comprendre. Il s’agit de trouver le juste équilibre. Ne pas absorber les souffrances des autres, mais être capable de prendre en considération cette source d’information directe qui passe par le corps et non par la pensée.

La sensibilité n’a rien à voir avec la sensiblerie. Elle a été tant dénigrée que pour nous protéger de la moindre émotion, du moindre élan sincère de notre coeur, nous avons construits des armures qui nous amènent à nous combattre plutôt qu’ à nous rencontrer.

Aujourd’hui j’ai remis ma sensibilité au coeur de mon existence. C’est elle qui me permet de m’émouvoir de la beauté, c’est elle qui me guide quand mon esprit analytique ne sait plus très bien quelle direction prendre, c’est elle qui fait de moi un être humain et pas un robot calculateur et froid.

Je suis sensible. Je suis même hypersensible. La violence du monde a pu me faire vaciller. Parfois c’était si insoutenable, que j’ai prié de devenir une pierre pour enfin ne plus rien sentir. Mais ce n’est pas la bonne méthode.

La violence du monde existe c’est un fait. Mais suis-je obligée de m’y connecter en permanence ? Non. Aujourd’hui j’essaie juste d’être à l’écoute de mes émotions, de les accepter, de les accueillir, puis de les transformer à travers la peinture et l’écriture.

Ma sensibilité m’aide aujourd’hui à transmettre une forme d’énergie positive.

Si votre sensibilité est plus développée que la moyenne, soyez encouragez à la mettre au service des autres. Aujourd’hui je peux affirmer que c’est un don et pas un cadeau empoisonné. Un don qui fait de vous un être pleinement humain.

Et ce monde à besoin d’humain comme vous, pour se souvenir, que l’essentiel se trouve à l’intérieur de chacun, derrière les apparences.

Osez exprimez vos ressentis à travers des pratiques qui vous inspirent, car chaque expression est unique et apporte quelque chose aux autres.

La vie émotionnelle, c’est un peu une terre inconnue. L’exploration en vaut la peine. Au coeur de ce territoire réside pourtant notre intelligence intuitive, directe.

Dans un monde en perpétuel mouvement, il est plus que jamais important à mes yeux d’apprendre à l’utiliser et à en faire une force lumineuse.

Aujourd’hui les gens pensent trop et ne ressentent pas assez.

Sandra C.

 

L’éclosion du papillon

« Nous serions tous transformés si nous avions le courage d’être ce que nous sommes  » Marguerite Yourcenar

" The eye of the universe " Sandra C.

 » The eye of the universe  » Sandra C.

C’est l’une des mes toiles préférées. Je l’ai intitulée  » L’oeil de l’univers « , il s’agit de la dernière oeuvre de ma première exposition  » Métamorphose  » qui a eu lieu à Montmartre à Paris en septembre dernier. Le bleu est vraiment ma couleur. Elle m’apaise. Elle me relie en un instant à l’infini qui est pour moi un monde ouvert sur une multitude de possibles. Cet oeil grand ouvert perçoit le monde dans sa totalité. L’ombre et la lumière. A l’intérieur comme à l’extérieur, c’est l’équilibre entre ces deux forces qu’il faut trouver pour atteindre la paix.

Qui aurait pu imaginer qu’un jour j’exposerai des toiles à Paris, au coeur du quartier bohème de la capitale ? Sûrement pas moi. Et pourtant, c’est arrivé. Et c’est à cette crise intérieure que je dois ce miracle. Sans elle, je n’aurai jamais accédé à mes aspirations profondes et à mes talents cachés.

Mais reprenons le fil de mon histoire.

Dans le précédent billet, je vous racontais mes larmes et ma douleur. Le changement géographique. La rupture professionnelle. La séparation. L’effondrement de mon monde intérieur. Et la perte de repères qui s’en est suivie.

Mon conjoint depuis 13 ans m’annonce donc qu’il me quitte pour une autre. Je suis dévastée. Je pleure tous les jours. Des torrents de larmes. Pleurer ce n’est pas si grave. Cela fait du bien.  Le plus terrible, c’est l’état de mon coeur.  Des lambeaux de chaires molles. Voilà à quoi ressemble un coeur ravagé. Impossible dans ces conditions de sentir autre chose que la douleur. J’ai la sensation physique d’avoir un trou béant au milieu de la poitrine. C’est sans doute ce que ressentent les morts-vivants. Vous respirez toujours mais quelque chose est cassé si profondément en vous que même respirer devient éprouvant.

La première chose qui m’a aidée à apaiser la plaie, c’est l’amour des autres. Les amis : cette famille du coeur.  Il y a ceux qui compatissent, il y a ceux qui s’inquiètent pour vous et il y a ceux qui vous ouvrent leurs bras sans un mot. Ce sont ces derniers les plus précieux. Ils accueillent sans juger, sans chercher absolument à consoler. Ils offrent leur présence et c’est sans doute le cadeau le plus merveilleux que l’on puisse faire  à un autre être humain.

Au début, j’avais honte. Honte de l’échec, honte de ma souffrance. Je me ressentais comme une victime et je n’aimais pas cela.  Un jour une amie est venue me voir. Les seules larmes que nous avions versées ensemble jusqu’à ce moment là étaient des larmes de joie. Je suis de nature joyeuse, habituellement la tristesse, quand elle s’invite, je la chasse, mais là je ne pouvais pas. Le performant barrage intérieur que j’avais construit pour éviter de ressentir cette émotion au quotidien n’a bien sûr pas résisté au tremblement de terre qui a secoué mes certitudes. Tout a explosé. Pour mon plus grand bien. Il y a donc cette amie. Ses bras sont doux et chauds. Je sanglote à grande eaux sur son épaule ronde. J’ai honte d’exposer ainsi le visage de ma vulnérabilité. Je lui dis : » Je suis désolée, que tu me vois comme ça « . Elle sourit. Elle me dit alors cette phrase mystérieuse : « Ne t’inquiète pas , tu m’apportes au contraire beaucoup, en cet instant-là ».  Je la regarde interloquée. Je ne comprends pas ce que je peux bien lui apporter dans cet état là. Elle poursuit  : « Mais oui, en t’abandonnant dans mes bras, tu m’offres ta confiance ! ». C’est sans doute l’une des plus belles phrases qu’il m’a été donné d’entendre dans mon existence. Les mots ont un pouvoir bien plus grand qu’on ne le pense. Ces mots -là ont totalement transformé mon expérience. J’avais donc le droit d’être vulnérable, de craquer, de ne pas être forte tous les jours. Cette prise de conscience a vraiment changé quelque chose en moi. Il y a eu le début d’un sourire, et puis un rire, une explosion de gratitude, et enfin la confiance. La certitude que demain serait un jour meilleur. Le pouvoir de la bienveillance est immense.

Une fois mon amie partie, j’ai continué à rester bienveillante avec moi-même. Ce n’était pas facile tous les jours, car j’avais tendance à me culpabiliser pour ce que je croyais être un échec. Mais dans la vie rien ne se perd, tout se transforme. Et je sais aujourd’hui que c’est la bienveillance que je me suis offerte qui m’a aidée à avancer avec plus de légèreté et plus de joie.

" L'homme-jaguar " Sandra C.

 » L’homme-jaguar  » Sandra C.

L’autre émotion qui ne me laissait pas de répit, c’était la colère. Je ne savais pas quoi en faire alors elle me dévorait de l’intérieur. J’étais en colère contre moi, contre la situation, contre mon ancien conjoint. Je ne savais pas quoi faire de toute cette énergie destructrice alors je ruminais. Avec application. Jusqu’à en avoir mal au ventre.

Un jour une autre amie me voyant dans cet état -là me dit : » Et si tu peignais ? cela te ferait du bien !  » Je l’ai regardée d’abord avec des yeux ronds, avant de lui répondre  :  » Mais je ne sais pas peindre ! La dernière fois que j’ai tenu un pinceau c’était au cours de Mr Puel en 3ème et j’ai jamais été une pro du dessin ! » . Elle rigole et me lance : » On s’en fiche, fais comme tu le sens, suis ton mouvement intérieur et lâche-prise ! « . Lâcher-prise ? Je n’avais jamais appris à faire quoique se soit de cette manière là. On nous apprend à tout contrôler pas à lâcher -prise. Mais là, je ne contrôlai plus rien du tout alors j’ai dit :  » Pourquoi pas ! ».
Et c’est ainsi qu’a débuté sans que je m’en rende compte le projet  » Métamorphose « . Je me suis mise à peindre. Librement. Sans chercher un résultat. En cherchant simplement à vivre une expérience sensorielle avec les matières et les couleurs. Le processus a été pour moi thérapeutique, mais il a été encore plus important que ça. Il a réveillé en moi une vérité profonde : mon besoin vital d’expression.

La créativité m’a aidée à transformer mes émotions. La toile est devenue un cadre sécurisant où j’ai pu m’adonner à un véritable processus alchimique. Chaque tableau renferme sa formule magique. Chaque tableau à sa vibration propre.

Pour autant, je ne me sentais à ce moment là ni peintre, ni artiste.  Après tout, je n’avais pas fait les beaux-arts. Qui étais-je pour affirmer que j’étais une artiste ? Et pourtant, tout mon être vibrait à chaque fois que j’étais plongée dans la création. Après les couleurs, il y a eu les mots. Tout au long de ce processus qui a duré près de 7 mois, j’ai écrit de nombreux poèmes. A chaque fois les textes émergeaient en un seul jet. De manière spontanée. C’est devenu ma façon de créer.

La chrysalide a été bénéfique pour moi, car durant cette période, j’ai découvert que la créativité avait le pouvoir de transformer la lourdeur en légèreté. J’ai surtout réalisé à quel point créer était devenu pour moi aussi vital que respirer.

Voilà donc les cadeaux qui dormaient au creux de mon ombre. Si je n’avais pas vécu cette profonde crise de sens je n’aurai jamais exploré cette partie de moi qui ne demandait qu’à exister au grand jour. Ma créativité !

exposition  " Metamorphose"

Exposition
 » Metamorphose » septembre 2014

L’éclosion du papillon. Un an jour pour jour, après ma douloureuse rupture amoureuse, je me retrouve  » Au petit théâtre du bonheur  » à Montmartre. J’y présente ma première exposition de peinture. Je suis émue, heureuse, joyeuse. Les heures sombres me paraissent bien loin.   A ce moment précis, je suis moi. Plus que jamais. Comment suis-je arrivée jusqu’à ce lieu au nom si prophétique ? Grâce à une amie. Encore une fois. Si vous ne savez pas où vous allez, laissez les signes vous guider. Il y a toujours une femme sage quelque part qui sera prête à vous aider en partageant son ressenti.

Un jour, cette amie, donc, me montre la vidéo d’un musicien : il s’appelle Estas Tonne.

Je suis subjuguée, par sa virtuosité et sa présence. Mon premier réflexe en rentrant chez moi est de savoir s’il ne serait pas par hasard en concert à Paris. Je découvre alors qu’il a joué Au petit théâtre du bonheur , je me dis qu’il faut absolument que j’aille découvrir ce lieu. Timidement, un jour, je pousse la porte. Dans ce lieu très ouvert, j’ai rencontré des artistes formidables, qui sont devenus des amis. Le fait de baigner dans cette atmosphère de liberté et de partage a stimuler ma créativité et m’a encouragée.  J’ y rencontre un artiste -peintre. Il a plus d’expérience que moi mais il suit exactement le même processus de création. Grâce à lui, je prends confiance en moi, en mes ressentis. Il me guide, sans me juger. Et grâce à lui, je progresse mois après mois. Je progresse, car il m’encourage à ne ressembler à personne d’autre qu’ à moi- même . Il ne cesse de me répéter : » Tout doit partir de toi « .

Et c’est ainsi qu’une nouvelle aventure a commencé. Il y a bien d’autres choses dont je pourrais témoigner, j’ai choisi ce volet là aujourd’hui, car il est très important pour moi. C’est une véritable métamorphose. Je ne suis pas devenu quelqu’un d’autre. Je suis devenue un peu plus moi. Ma révolution intérieure m’a conduite à être moi-même chaque jour un peu plus. Sans me préoccuper du regard des autres.

Quand j’étais adolescente, j’ai vibré en lisant «  L’alchimiste «  de Paolo Coehlo. Il y avait cette phrase que j’ai toujours gardé en mémoire comme un mantra :  » Si tu désires vraiment quelque chose, tout l’univers conspire pour réaliser ton désir « .

Mon âme désirait m’aider à créer une vie qui me ressemble. Longtemps, je ne l’ai pas écouté. Il était plus urgent de me conformer à ce qu’on attendait de moi. Il était plus urgent d’être raisonnable et de choisir la sécurité. Surtout pas mes aspirations profondes encore moins mes rêves. Tout était sous contrôle. Cela ne m’a pas empêché de vivre des ruptures que je n’ai pas réussi à éviter. Sûrement, elles étaient nécessaires. La preuve. Je n’aurai jamais suivi tout ce chemin, si je n’avais pas vécu cette traversée de la peur et de la douleur.

Il y a quelques jours, j’ai joué mon premier spectacle de poésie en musique et ça aussi c’est un miracle. Quand je partage mes créations, je me sens totalement alignée. Aller au bout d’un projet créatif, c’est tout un processus. Et quand il naît, c’est une véritable naissance.

Voyez-vous je crois aujourd’hui que la vie est plus intelligente que nous. Quand nous dévions de notre route, elle n’a pas d’autre choix que de nous envoyer des messages forts pour nous réveiller. Nous pouvons nous perdre, pour mieux nous retrouver. Quand nous sommes sur le bon chemin, nous le sentons grâce à cette chaleur vivifiante qui coule à nouveau dans nos veines. C’est l’énergie de la joie.

L’abondance, ce n’est pas forcément un gros compte en banque, mais c’est avant tout la sensation d’être riche. Je me sens riche aujourd’hui à l’intérieur et du coup des portes s’ouvrent chaque jour un peu plus.

 Je suis mon chemin. Que pourrai-je faire d’autre aujourd’hui sinon patiemment continuer, un pas après l’autre ?
Je ne peux plus me retourner. La chenille est loin derrière moi.
Je suis la même et à la fois une autre.
Comme un papillon, je respire la lumière du jour pour la première fois.
Je pars devant en éclaireur chers amis révolutionnaires, j’ouvre mes ailes.
Et si mes créations vous inspirent ! N’hésitez pas à me le faire savoir !
A très vite,
Sandra C.
©larevolutioninterieure.com

Les bienfaits d’une crise intérieure !

 » Tous les changements même les plus souhaités ont leur mélancolie, car ce que nous quittons, c’est une partie de nous-même. Il faut mourir à une vie, pour entrer dans une autre « . Anatole France

 

" Into the blue " Sandra C.

 » Into the blue  » Sandra C.

 Cette toile représente pour moi le symbole de la renaissance. Je l’ai créée il y a quelques mois alors même que j’achevais une phase douloureuse de mon existence. Dans ce soleil en gestation, il y a une femme. Elle s’abandonne à cette boule de feu, en toute sérénité, car elle sait qu’un puissant processus alchimique est en cours. Toute crise intérieure n’est au fond qu’une gigantesque opération de nettoyage. Quand plus rien n’a de sens, quand tout s’effondre autour de nous, ce n’est pas une punition, bien au contraire c’est une initiation. Une opportunité de croissance et d’évolution.
Je peux vous l’affirmer aujourd’hui car ce que je vous partage n’est pas une connaissance glanée dans un ultime livre de développement personnel.
Elle est issue de ma propre expérience.
Quand j’ai quitté mon emploi pour m’installer à Paris, le changement bien que souhaité n’a pas été simple. Une rupture professionnelle et une rupture géographique. C’est déjà un grand saut dans l’inconnu. Certes j’ai eu le courage de faire ce pas. Ai-je vraiment eu du courage ? Je ne sais pas.  J’étouffais tellement dans ma vie et dans mon travail qu’aucune autre solution ne m’est alors apparue. J’ai ressenti un besoin vital de changement. Je ne pouvais plus faire autrement. Alors j’ai fait ce pas. Je me sentais cependant en sécurité car ce choix était également motivé par le fait que j’allais rejoindre mon compagnon.
 Je prenais un risque certes, mais un risque mesuré. Je me disais qu’il serait là en cas de problèmes. Et la perspective de prendre le temps de trouver mon chemin  m’apparaissait beaucoup plus simple dans cette configuration. Jamais je n’aurai osé faire ce pas s’il n’avait pas fait partie de l’équation. Seulement voilà. Tout ne s’est pas passé comme prévu.
 Deux mois après mon installation à Paris, mon conjoint depuis 13 ans m’annonce qu’il me quitte pour une autre femme. Je vous dis ça presque froidement aujourd’hui , mais cela a été un choc d’une violence terrible. Je suis alors confrontée à l’une de mes peurs les plus profondes : la peur du rejet, la peur de l’abandon. Mais ce n’est pas tout. Je dois également faire face à des émotions extrêmes, réveillées par des blessures enfouies dans les profondeurs de ma psychée. Le tremblement de terre intérieur ne laisse aucune chance à tout ce qui a été refoulé. Tout explose comme un volcan en éruption.
Il y a d’abord la trahison qui réveille la colère : j’avais donné ma confiance à l’autre et là voilà piétinée.
Il y a ensuite l’insécurité qui réactive la peur : je suis alors dans une position fragile, je viens de quitter mon emploi, professionnellement je recommence tout à zéro, financièrement je dois faire face à bien des défis, car je ne suis pas seule, nous avons une petite fille et à ce moment là je ne me sens absolument pas capable de m’en sortir seule.
Il y a aussi la rupture amoureuse qui vous laisse au coeur un amer goût de chagrin.
Enlevez la confiance en l’autre, la sécurité que vous procure votre situation professionnelle et l’amour que vous témoigne votre conjoint dans votre vie. Regardez ce qu’il vous reste, c’est bien simple : rien. Enfin, ça c’est ce que je croyais.
 La dure vérité c’est que j’avais donc placé la totalité de mon sentiment de sécurité et de confiance en quelqu’un d’autre. En partant, il n’a pas fait que quitter une femme qu’il n’aimait plus. En partant, il m’a enlevé des ressources que je ne pensais pas avoir et qu’il incarnait pour moi.
Quand vous identifiez votre sentiment de bien-être à quelque chose d’extérieur à vous même : un travail, un amour, une maison. Vous prenez le risque  qu’un jour tout vous soit enlevé. Si cela arrive c’est qu’il est temps d’apprendre à vivre en auto -suffisance en partant à la recherche de ces ressources en soi-même. Il n’y a pas d’autre voie. C’est ce que j’ai appris.
Il y a donc cette violente prise de conscience. Je ne suis plus qu’une coquille vide. Un fantôme errant. A certains moments, je crois que la souffrance réveillée par cette séparation à été d’une intensité telle que j’ai cru basculé dans la folie. A la frontière du chaos. Au bord de la nuit. Je dansais une danse macabre avec une armée de démons.
Quand le monde que vous avez construit  et que vous pensiez  immuable, s’effondre, tout votre univers intérieur n’est plus qu’un vaste trou noir. Il n’y a alors plus de lumière, juste une intense obscurité. Elle n’est pas immobile, elle n’est pas vide non plus. Sinon ce serait supportable. Non, dans l’obscurité il y a de la colère, de la peur, du chagrin. Et c’est tout cela qui souffre en nous et qui prend toute la place.
La face à face avec mon ombre a été d’une violence extrême. Alors je suis morte. Je suis morte à cette douleur pour renaître. Un choc émotionnel en vérité c’est une bénédiction pour l’âme. Tout ce qui l’ alourdit  s’évacue au cours d’un intense processus que l’on nomme métamorphose. Ce qui cause la souffrance ce n’est pas la métamorphose en elle-même. Ce qui cause notre souffrance c’est notre  résistance à ce processus naturel qui fait partie des cycles de la vie.
Chaque jour, je me suis évertuée, à considérer cette épreuve non pas comme une punition, mais bien comme une opportunité. Je ne dis pas que cela a été facile. Je l’ai fait car tout au fond de mon âme, je savais que si je traversais tout cela c’était pour aller vers le meilleur. Je n’étais pas sûre de réussir la traversée. Je n ‘étais pas sûre d’être capable d’y arriver, mais je sentais au fond de moi, que si tout cela arrivait ce n’était pas un hasard. Bien sûr j’ai été aidée, par les connaissances que j’ai acquises à travers ce blog. Cultiver l’énergie positive ce n’est pas juste une philosophie de vie, transmise par des vieux hippies baignés de fleurs, c’est un puissant outil de guérison.
Vivre ou mourir ? Telle est la question que pose une révolution intérieure.
Accepter de mourir à soi-même pour renaître à soi-même. Lâcher l’ancien pour le nouveau. Les anciens schémas. Les vieilles habitudes. Les comportements hérités de notre éducation, de notre histoire, de nos plus profondes blessures.
Apprendre à naviguer dans l’obscurité. Ne plus vivre au passé mais enfin vivre au présent ?Ecouter les signes. Accepter de se laisser guider. Se faire confiance. Se reconnecter avec soi-même, pour découvrir son potentiel inexploité. Et enfin retrouver son chemin. Dépouillé de l’ancien, afin d’entrer dans un nouveau cycle, plus créatif, plus juste, plus joyeux, plus léger, plus en harmonie avec ce soi profond, qui est notre véritable guide. Si le mot  » spiritualité  » a aujourd’hui du sens pour moi, c’est bien en fonction de tout ce cheminement. On peut s’inspirer des grands penseurs mais on est toujours seuls face à soi-même à l’heure du choix entre la vie et la non-vie.
J’ai appris sur mon chemin que tout comme la chenille, nous sentons venir le temps de la métamorphose sans pouvoir la nommer. Quand tout s’effondre, c’est qu’il est temps de s’offrir une chrysalide. Ce qu’il s’y passe n’est pas réjouissant. Le corps de la chenille se vide. Elle se transforme en une masse informe afin que le papillon  puisse prendre toute la place.

Alors si vous traversez une phase d’obscurité, soyez rassurés. Vous êtes dans la phase de la chrysalide. Vous vous transformez.  Et comme rien ne dure même pas la souffrance, vous allez voir bientôt la lumière. Si vous permettez au processus de se dérouler. Nous avons tous  le potentiel en nous pour transformer le plomb en or. La lourdeur en légèreté. Nous sommes tous porteurs des clés de la résilience. Je sais, vous doutez. Vous avez peur. Et c’est normal. Mais soyez sûrs que lorsqu’on choisit de ne plus résister à la vie. Elle offre des bénédictions inespérées. Soyez sûrs que si vous vous engagez dans le processus en conscience , vous serez guidés. Il n’y a rien à faire à part trouver le moyen de vous connecter le plus possible à la vie : à ce qui vous fait du bien, à ce qui vous aide à vous sentir mieux.

Aujourd’hui mon existence a été totalement transformée. Attention. Je ne dis pas que je nage dans la félicité du matin au soir. Je suis encore traversée par de nombreuses peurs, des doutes. Mais j’avance en conscience en collaboration avec la vie. En alliance avec mon âme. Et cela n’a pas de prix.
Ce que je peux vous dire c’est que je ne me suis jamais sentie aussi vivante qu’aujourd’hui. J’ai rencontré des personnes formidables sur mon chemin. J’ai été énormément aidée à chaque fois que j’ai osé demandé de l’aide. Ma vie n’a jamais été aussi passionnante. Je me sens de plus en plus reliée à moi-même. Et c’est un tout nouveau rapport avec l’existence qui est en train de naître en moi aujourd’hui.

Chers amis révolutionnaires. Nous sommes ensemble sur le chemin. Nous sommes en train d’apprendre à devenir le changement que nous voulons voir dans le monde. Voilà la raison de toutes ces crises qui semblent ébranler si profondément nos vies.

Et si l’épreuve nous est proposée, c’est parce que nous sommes prêts à la traverser.

Célébrons l’heure de nos métamorphoses. Et faisons confiance au processus.

Je vous raconterai l’histoire de mon éclosion dans le prochain billet. Parce que voyez -vous j’aurai aimé lire un témoignage positif durant ma douloureuse transformation.

Alors puisque je ne l’ai pas trouvé. Je vais le créer. Et je vais partager avec vous un peu de cette magie que la vie m’a permise d’expérimenter. Alors la douleur aura du sens. Alors enfin, je pourrai apprendre à voler.

A très vite.

Sandra C.

©larevolutioninterieure.com

 

 

Le réveil de la force

 « La planète n’a pas besoin de gens qui  » réussissent ». La planète a désespérément besoin de plus de plus de faiseurs de paix, de guérisseurs, de conteurs d’histoires et de passionnés de toutes sortes » – Le Dalai lama

C’est une chanson écrite avec les larmes de la colère. Ce que j’aime dans cette vidéo, c’est ce que nous transmet cet artiste amateur originaire de Tarbes en toute transparence : l’indignation, le courage, l’appel à l’unité. En quelques heures, elle a été vue près de 6 millions de fois sur les réseaux sociaux. Un homme indigné et une guitare. Un message qui voyage à la vitesse de la lumière comme en réponse à la tristesse collective qui a secoué la France après l’attentat qui a décimé l’équipe de Charlie Hebdo. Que sa chanson soit bonne ou pas, n’a pas d’importance. Ce qui est certain, c’est qu’il l’a écrite avec son âme.

Et ça c’est beau.

Certes, le réveil est brutal , en ce début d’année. Nous entrons dans une phase de chaos. La peur va s’infiltrer de manière insidieuse au coeur des débats. Le sentiment d’impuissance va peut-être nous paralyser. Les éléments qui conduisent au  développement du terrorisme nous dépassent par leur complexité. On peut se demander où va notre monde, quel sera l’avenir de nos enfants. On peut avoir peur. Peur de l’autre, de ses différences, de son indifférence, peur du chaos, peur de la violence, peur de l’être humain et de sa folie destructrice. La peur va alors insidieusement commencer à attaquer notre confiance, notre joie de vivre, notre foi dans l’humanité et nous nous sentirons encore plus impuissants. La division sera alors prête à s’installer, la méfiance va attiser la haine, les oiseaux de mauvais augure vont commencer à surfer sur la vague de chaos entourant nos coeurs d’un voile de plus en plus sombre,  mais nous aurons toujours le choix.

Le choix de renforcer la peur ou de renforcer la confiance.

En quelques heures, mardi, des milliers de personnes se sont rassemblées spontanément en France et à travers le monde pour défendre la liberté d’expression, la liberté tout court.

Nous sommes plus forts que ce que nous croyons.

Plus que jamais, c’est le moment de consolider nos fondations et de nous relier aux valeurs essentielles pour nous.

Egalité. Fraternité. Liberté. Ce ne sont pas des mots vides. Ce sont des mots pleins. C’est à nous de les rendre vivants à travers notre façon d’être. C’est à nous de les incarner au quotidien.

Nous n’avons pas besoin de la religion pour nous sentir relier. Ce qui nous relie c’est notre capacité à ressentir et à aimer. C’est ce qui fait de nous des êtres humains, au-delà de nos différences culturelles et sociales. L’empathie n’a rien à voir avec la morale. Ce n’est pas un concept. C’est un état d’être. Un état naturel que l’on nourrit avec de l’amour et que l’on tue avec de la haine.

Nous n’avons pas besoin des politiques pour penser. Il est urgent d’apprendre à penser par nous-même et d’apprendre à discerner ce qui est juste. Penser par soi-même, c’est identifier ce qui est juste en fonction de nos valeurs essentielles.

Si la mort des journalistes de Charlie Hebdo doit servir à quelque chose, c’est bien à nous réveiller. A réveiller notre force, notre créativité, notre énergie vitale.

A exprimer aussi le beau, le bien, le bon. A exprimer de l’amour surtout.

Face à la haine, l’amour doit être la seule réponse.

Nous sommes les cellules d’un même organisme vivant. Nous sommes tous reliés. Gardons confiance en notre humanité. Créons de la beauté. Restons bien ancrés. Donnons du sens à notre existence. Ne cédons pas à l’absurde.

Nourrir l’espoir, c’est déjà commencer à résister.

L’heure est au réveil de la force. Pas à la nuit noire.

Allumez votre lumière. Surtout ne vous éteignez pas.

Le monde a besoin de vous. Plus que jamais.

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2015 : l’année du changement ?

 » Oscar Wilde a dit un jour que vivre est la chose la plus rare au monde et que la plupart des gens se contentent d’exister. J’ignore s’il a raison mais je sais que j’ai passé trop de temps à exister. Désormais, j’ai l’intention de vivre « .

Robyn Schneider

Et si on faisait une pause ?

Et si on faisait une pause ? Photo : Sandra C.

Une nouvelle année démarre et nous voilà poussés à l’action. La traditionnelle liste des résolutions en guise de boussole. Personnellement, je n’aime pas les résolutions. En général, elles m’enferment dans la culpabilité car au final je n’arrive jamais à les tenir.

Il faut, je dois, ce serait bien,  etc sont des formules qui sont bien souvent contre-productives. L’injonction à réussir sa vie ou à la changer est sans doute un tour de passe passe inventé par notre esprit rationnel pour nous rappeler à quel point nous n’arrivons pas à tenir nos engagements. Je préfère de loin le mot intention. C’est plus doux, moins catégorique, ça laisse une ouverture au champ des possibles et surtout ça libère l’imaginaire.Et ça c’est tout de suite plus joyeux.

Une des choses que j’ai apprises ces derniers mois, c’est que notre seule volonté de suffit pas forcément à créer la vie que nous désirons, c’est plutôt la relation que nous entretenons avec nous-même et avec le monde qui détermine notre réalité.

Si je dis : je veux être heureuse, comme si je lançais un défi à la vie, je m’engage dans une lutte que je vais sans doute perdre régulièrement, car au quotidien, il y a toujours de nombreuses sources de frustration, de colère, de tristesse qui viendront se heurter à cette grande résolution.

Si je dis : j’ai l’intention d’être heureuse, je donne une direction, je parle à mon âme, et je lui dis aide -moi à voir le beau, le bon, le bien dans ma vie, aide -moi à percevoir la beauté qui m’entoure, à saisir les opportunités positives pour moi car j’ai l’intention de créer une vie en harmonie avec moi-même.

L’énergie envoyée est déjà bien différente. Vous ne trouvez pas ?

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Vivre ou exister ? Qu’allons-nous choisir cette année ? Allons-nous continuer à nous déterminer en fonction du regard des autres ou allons-nous enfin nous faire confiance ? Allons- nous nous permettre de faire les choses que nous aimons ou allons -nous encore les remettre à plus tard ?

Vivre. Prendre la vie comme elle vient. Avoir l’intention d’en faire quelque chose de beau et d’unique à notre image. Vivre, c’est se sentir vivant. Goûter aux plaisirs simples de l’existence, leur donner du corps avec notre coeur. Vivre, c’est laisser la vie s’écouler naturellement à travers soi en étant pleinement présent à ce qui arrive.

Exister. Eternel besoin de reconnaissance. Lutte de pouvoir. Besoin de validation extérieure. Jugement. Comparaison. Compétition. J’existe si quelqu’un me regarde. Besoin d’attention.

C’est décidé, vue comme ça, je choisis de vivre. Exister, c’est devenu trop épuisant pour moi.

Nous sommes tous uniques, il est temps d’en prendre conscience. Nous avons tous quelque chose à offrir. Il est temps de reconnaître nos forces et nos aspirations profondes.  Il est temps d’apprendre à adoucir notre relation avec nous-même pour créer plus d’harmonie avec le monde extérieur.

Si 2015 doit être  une année de changement pour vous, qu’elle vous guide vers le meilleur de votre potentiel et qu’elle vous aide à renforcer votre confiance en vous et en vos ressentis afin que vous fassiez les meilleurs choix pour votre équilibre intérieur.

C’est ça, la révolution intérieure. Un tournant décisif qui nous amène à vivre notre vie en fonction de nos valeurs, nos talents et nos croyances positives et non à exister à travers le regard d’autrui, selon les normes et les conventions établies qui nous limitent et nous réduisent à un statut, à un rôle.

N’oubliez pas que ce n’est pas nous qui trouvons notre chemin, c’est le chemin qui nous trouve, quand nous nous permettons d’être nous-mêmes.

C’est tout le bien que je nous souhaite.

Sandra C.

 

 

 

Le pouvoir de la gratitude !

« La vie réelle ne sera pas toujours parfaite ou pas toujours de notre côté, mais reconnaître sans cesse ce qui fonctionne dans notre vie peut nous aider, non  seulement à survivre, mais à surmonter nos difficultés. »

Neale Donald Walsch

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Photo : Sandra C.

 J’aime bien cette photo parce qu’elle me rappelle ces moments de magie qui font le bonheur de ma vie créative. J’étais partie explorer sous la pluie ce petit bout de forêt  quand sous mes pas cette feuille délicatement posée sur son lit de mousse m’a faite sa déclaration d’amour.

Je suis sensible à ces messages subtils car ils me reconnectent instantanément à la beauté et à la magie de l’existence.

Il faut bien le reconnaître, vivre en harmonie dans un monde de plus en plus incohérent relève actuellement du défi. Il faut du courage pour conserver sa joie de vivre et sa capacité d’émerveillement dans une société globalement morose. Il faut une sacrée dose de confiance en l’existence pour continuer à se tenir debout quand tout s’écroule autour de vous.

Aujourd’hui, plus personne n’est à l’abri d’une difficulté majeure. La crise économique continue ses ravages silencieux. La souffrance au travail explose. La perte de repères est évidente à différents niveaux de la société.

Cette crise généralisée que nous traversons au niveau collectif et de plus en plus au niveau individuel pose la question du sens de notre vie. Elle nous pousse également à regarder en face la relation que nous entretenons avec nous-mêmes et avec le monde.

Ce sont des questions si vastes qu’on a même pas envie de commencer à se les poser. Cela nous obligerait à trouver des réponses qu’on ne trouve pas dans les livres, parce qu’elles se cachent tout au fond de nous. Et ça c’est effrayant.On ne sait jamais ce qu’on va découvrir dans les profondeurs, mieux vaut donc rester en surface, c’est plus prudent. Le fait est que même dans les abysses, il y a de la vie. Et ça, c’est rassurant.

Le chemin qui nous ramène à l’essentiel, nous pousse alors inévitablement à rencontrer la gratitude. Plus vous vous dépouillez du superflu, plus vous devenez reconnaissant. Plus vous prenez conscience de l’impermanence des choses, plus vous savourez le moment présent.

Un sourire, un bon repas , la visite d’un ami, un rayon de soleil, un arbre majestueux deviennent alors des trésors précieux.  Toutes ces petites choses ordinaires  que nous rangeons à tort dans la case des banalités du quotidien deviennent soudainement merveilleuses parce que vous avez pris le temps de les accueillir comme telles. Votre relation avec ce qui vous entoure change. L’énergie positive peut à nouveau circuler.

Plus vous remerciez, plus la vie vous remercie de la remercier. Le cercle vertueux, s’installe au rythme des efforts que nous déployons pour voir le bon côté des choses, même et surtout quand nous traversons des difficultés.

Cela demande beaucoup d’énergie de porter son attention sur les belles choses qui nous entourent. Ruminer, ça nous avons appris à le faire. Toute la société rumine son mal-être. Remercier, ça, nous savons moins faire.

C’est pourtant la beauté qui nous sauve.

La beauté de ces petits riens qui nous donnent tout simplement le courage de vivre.

Sandra C.

©larevolutioninterieure.com

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Comment devenir l’artiste de sa vie ?

 » Ce que nous accomplissons à l’intérieur modifie la réalité extérieure » Otto Rank

L'atelier intérieur "

Ecrire. Peindre. Créer juste pour le plaisir de créer.  Ces activités si naturelles et spontanées dans l’enfance sont souvent délaissées à l’âge adulte. A tort. La créativité parce qu’elle nous reconnecte à notre monde intérieur est un vecteur très puissant de changement. C’est ce que j’ai découvert en participant la semaine dernière à Moissac dans le Tarn-et-Garonne à  » L’atelier intérieur », un stage  animé par Sandrine Rouillon, art-thérapeute et énergéticienne.
Récit d’un voyage intérieur à la rencontre de notre pouvoir créateur.
L'ancien carmel de Moissac.

L’ancien carmel de Moissac

Il y a d’abord ce lieu. Magique. L’ancien carmel qui surplombe la ville de Moissac est un havre de paix. Il héberge tout au long l’année les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle. Autant vous dire qu’il y a ici une énergie particulière qui d’emblée vous plonge dans un espace méditatif bienfaisant. Pendant trois jours nous allons nous retirer ici pour rencontrer à travers différentes pratiques artistiques nos aspirations profondes. Nous sommes sept. De tous âges. Entre 35 et 60 ans. Réunis ici le temps d’une retraite créative. Nos motivations sont diverses mais notre désir de nous recentrer est identique. Carole, est maman de trois enfants, au quotidien, elle jongle entre une activité professionnelle très prenante et une vie de famille bien remplie. Elle est venue ici pour se ressourcer : » J’avais besoin de prendre du recul, de ralentir, de prendre du temps pour moi. Je ne le fais jamais. « , m’explique-t-elle. Annabelle quant à elle cherche à recontacter sa source de créativité pour se remettre en mouvement :  » Je suis ici parce que je cherche une nouvelle voie professionnelle « . Les attentes sont différentes mais l’expérience va être la même pour tous. Nous avons besoin de stopper le disque rayé qui tourne parfois en continue dans nos têtes pour enfin nous écouter vraiment.

Sandrine Rouillon, art thérapeute, animatrice de l'atelier intérieur

Sandrine Rouillon, art thérapeute, animatrice de l’atelier intérieur

Sandrine Rouillon nous a préparé un programme où il ne sera pas question de réfléchir mais bien de ressentir. Difficile de faire le point sur soi, quand autour de vous tout s’agite en permanence. Sandrine, va nous offrir une pause. Un tête-à-tête avec nous-même. Un espace de création libre de tout jugement. Comment ? En laissant les couleurs nous parler. En nous invitant à coucher sur le papier ces mots qui ne demandent qu’à être entendus pour de bon. Sans nous soucier du résultat. Déconstruire le connu pour explorer l’inconnu. Voilà l’aventure à la fois individuelle et collective qui nous attend. Et pour accueillir tout cela nous allons utiliser un outil qui est loin d’être anodin : le mandala.
"L'atelier intérieur "

« L’atelier intérieur « 

Qu’est-ce qu’un mandala ? A l’origine, ce mot sanskrit signifie « cercle « . Et plus précisément  » pensée contenue dans le cercle « . Le dessin centré a été utilisé à travers les âges par de multiples cultures.  On le retrouve dans les temples bouddhistes, dans  les roues de médecine amérindiennes, dans les cathédrales du 13ème siècle sous la forme de magnifiques rosaces.  Et ce n’est pas un hasard. Le cercle est le symbole de la vie. Ce mouvement vital qui traverse  tout être humain oscille entre l’expansion et le retour au centre. Cette forme primordiale évoque la Terre, le Soleil, la Lune. Le cercle est un tout. C’est aussi une forme rassurante dans laquelle nous allons exprimer notre recherche d’équilibre personnel.

Le mandala est un puissant outil de recentrage, dans lequel nous allons projeter et organiser notre monde intérieur du moment.  » Au cours de tout processus créatif, il est important de débrancher notre cerveau gauche analytique, pour nous reconnecter avec notre cerveau droit qui est le siège de notre intuition et de notre imagination. Le mandala permet d’exprimer sa créativité en toute sécurité et d’accueillir différentes parties de nous-même qui peuvent être en conflit. La manifestation des couleurs et des formes est déjà un acte guérisseur. Notre esprit analytique ne comprend pas mais notre corps sait. La création devient alors un acte de réparation inconsciente« , précise Sandrine Rouillon.

atelier intérieur novembre 037Se rencontrer à travers les formes, les mots et les couleurs est une odyssée des profondeurs. Sandrine nous prépare au voyage en nous proposant des marches méditatives dans la forêt voisine. Durant ces instants de solitude nous partons à la recherche de tous les trésors que nous portons en nous : nos succès, nos talents, ce que nous aimons faire. L’idée est de laisser venir les sensations, les souvenirs pour ensuite les mettre en couleurs et en mots. Premier constat : ce n’est pas forcément simple d’accéder au meilleur de soi :  » Si autre chose se présente, c’est que vous venez de contacter ce qui vous empêche d’atteindre votre objectif de bien-être », nous rassure Sandrine. La lumière et l’ombre dansent ensemble . Lorsque nos désirs véritables émergent, la liste de nos incapacités à les réaliser nous assaillent d’emblée. Les prises de conscience s’enchaînent cependant au fur et à mesure de nos échanges en groupe. Comment se sentir heureux et vivant sans utiliser nos talents, notre enthousiasme, notre vitalité pour créer une vie qui nous ressemble ?  Qu’est-ce qui peut bien nous empêcher d’exprimer notre plus haut potentiel relationnel, affectif, créatif, professionnel ? Les réponses se révèlent dans nos témoignages respectifs. Nous sommes prisonniers de croyances limitantes héritées de notre éducation et de nos expériences passées. Florence par exemple si volubile dans son travail, nous confie ses difficultés à exprimer ce qu’elle ressent dans la sphère intime: «  Dans ma famille on ne montrait pas son amour avec des mots« , partage-t-elle. Annabelle qui a pourtant passé 6 mois avec ses enfants à voyager en Asie, n’arrive pas à se défaire de son passé d’enfant dyslexlique . La peur du jugement. La terreur du rejet. La frayeur de trahir les contrats inconscients transmis par nos ancêtres.  Voilà l’origine de ces blocages qui se montrent au grand jour pour être transformés. En mettant ensuite des mots et des couleurs sur nos aspirations véritables,  nous nous recréons.  La feuille blanche devient alors la métaphore d’une renaissance. Si nous étions libres d’être ce que nous sommes qui serions-nous ? La création spontanée nous ouvre alors la voie vers ce qui nous anime en profondeur et qui définit notre individualité dépouillée des conditionnements extérieurs.

A chacun son mandala !

A chacun son mandala !

Nos mandalas nous ramènent à l’essentiel. Ils sont surtout la preuve vivante du magnifique potentiel de beauté et de créativité qui réside en chacun d’entre nous. A l’issue de ces trois jours d’exploration notre vie ne va sans doute  pas changer du jour au lendemain, mais de nouvelles graines ont été semées, les mauvaises herbes ont été défrichées. Etienne l’un des participants se sent « revigoré et en mouvement « . Dominique a envie « d’être plus gourmande de la vie « . Sophie-Armelle a retrouvé  » son enfant intérieur, libre , créatif , inspiré « . Quant à moi je m’émerveille du pouvoir libérateur d’un partage authentique dans un esprit de co-création.  Voyez-vous nous ne sommes pas si différents derrière nos masques. Nous sommes confrontés aux mêmes questions et aux mêmes limites. Que cherchons-nous au fond ? Peut-être un peu plus de liberté. Peut-être à nous rapprocher de notre vérité. Créer sa vie c’est oser laisser derrière soi tout ce qui nous empêche de nous sentir en cohérence et en harmonie avec nous-même. C’est choisir les couleurs qui nous font du bien pour peindre un monde qui nous ressemble. Si je dois retenir une seule pensée de cette expérience je choisirai celle-ci : tout part de notre centre pour ensuite rayonner dans l’espace. Et non l’inverse. Pas de changement extérieur possible sans changement intérieur. En restant centré sur nos priorités, nos désirs, nous ne sommes ni égoïstes, encore moins égocentriques. Nous devenons des créateurs, prêts à offrir au monde notre rayonnement unique.

Sandra C.

Plus d’infos sur l’association « Eclore « ? C’est par ici.

Vous y trouverez des infos sur les ateliers bonheurs et le journal créatif.

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D’où vient le sentiment de solitude ?

« La solitude se présente sous deux formes. Quand elle est désirée, c’est une porte que l’on ferme sur le monde. Mais quand c’est le monde qui nous rejette, la solitude, alors, devient une porte ouverte, inutilisée. »

 Dean Koontz, écrivain américain 

"Solitude" par Sandra C.

« Solitude » par Sandra C.

Je me promenais sous la pluie à Paris et mon regard a été attiré par cette improbable chaussure de femme perdue au milieu de la rue ruisselante. Les passants que j’observais semblaient indifférents à cette curiosité, tout occupés qu’ils étaient à presser le pas, en maudissant ce crachin automnal qui brouille la vue et glace le sang avec tant de ferveur ces derniers jours. Je me suis cependant arrêtée pour réaliser cette photo, touchée par la poésie de cette image. Qui pouvait bien avoir perdu cet élégant escarpin dans ce quartier huppé du 8ème arrondissement de Paris un jour de pluie ? Quelle Cendrillon avait bien pu courir si vite qu’elle en aurait oublié sa pantoufle de vair avec pour écrin les gracieux pavés parisiens ?
Le mystère reste entier mais il m’a inspiré ce billet.
Quand je regarde cette photo, je ressens une drôle de tristesse. Cette tristesse qui n’appartient à personne et que tout le monde ressent un jour où l’autre. La tristesse de la perte. Vous perdez quelque chose ou quelqu’un et vous voilà dépossédé d’un morceau de vous. Incomplet. Mutilé. Cela peut être un amour, un objet cher à votre coeur, un ami parti trop tôt. Quand vous perdez quelque chose d’important pour vous, le vide se remplit d’un douloureux sentiment de solitude.
Le sentiment de solitude n’a finalement rien à voir avec la solitude elle-même. Nous avons tous besoin d’être seuls parfois pour réfléchir, pour méditer, pour écrire, travailler, pour nous concentrer. Dans ces moments là, la solitude devient une amie bienveillante qui nous enveloppe de sa généreuse présence bienfaisante. Nous sommes si sollicités par le monde extérieur. Les bruits du dehors ne cessent de nous détourner de notre monde intérieur. Il y a les enfants qui réclament notre attention, les sollicitations professionnelles, amicales, familiales. Toutes ces obligations qui nous détournent de ce tête à tête avec nous-même. Il est pourtant nécessaire à mes yeux de célébrer régulièrement ce rendez-vous pour éviter de nous perdre parmi les besoins des autres.
Oeuvre : Marcos Bontempo.  Artiste argentin.

Oeuvre : Marcos Bontempo.
Artiste argentin.

Etrange paradoxe que la solitude. Nous pouvons en avoir besoin pour nous écouter, respirer et en même temps elle peut devenir insupportable lorsque nous nous sentons exclu d’un groupe. La peur du rejet est sans doute la peur la plus archaïque et la plus profonde de l’être humain. A l’origine des temps, il était impossible pour un être humain de survivre seul au milieu d’un environnement sauvage et naturellement hostile. Les dangers étaient partout. La force du groupe garantissait la sécurité  et assurait une protection nécessaire à la survie de tous. Le progrès nous a rendu un peu plus libre de choisir notre vie. Nous ne sommes plus obligés de vivre avec nos parents, nous pouvons choisir le métier qui nous plaît, nous pouvons également décider de nous marier ou non, d’avoir des enfants ou pas.  Nous vivons aujourd’hui dans une société individualiste, ce qui n’est peut-être pas mauvais en soi et en théorie nous devrions être plus libres que jamais.
En 2014, nous n’avons jamais eu autant de choix. Alors pourquoi ressentons -nous pourtant cet inexplicable sentiment de solitude parfois même au milieu des autres, alors même que nous vivons une vie bien remplie ?
Ma grand-mère s’est mariée à 18 ans avec le premier homme qui lui a demandé sa main. Elle m’a confié un jour qu’elle n’avait jamais aimé mon grand-père et elle regrettait secrètement de ne pas avoir osé choisir celui qui faisait battre son coeur. Je vous laisse imaginer les ravages d’une telle situation dans l’arbre généalogique familial. Le message envoyé a été le suivant : si vous n’arrivez pas choisir entre deux hommes, les filles, choisissez la sécurité pas l’amour ! Ma grand-mère était une femme de devoir. Elle a élevé ses neuf enfants, enchaînant les grossesses et elle a été une femme malheureuse. Et très seule. Pourtant, elle a toujours fait en sorte que la famille se réunisse autour d’elle et après la mort de mon grand-père, elle n’a cessé d’organiser de grandes fêtes de famille le 14 juillet à l’occasion de son anniversaire. Pour l’enfant que j’étais alors ces fêtes avaient la saveur épicée des barbecues géants et la joyeuse folie des guinguettes d’un autre temps. On s’amusait bien chez mamie Colette. Elle invitait tout le village et il y avait plus de rires chez elles qu’au bal populaire du bourg. La fanfare finissait toujours par jouer chez elle tout en vidant des canons de rouge que ma grand-mère offrait généreusement après avoir économisé toute l’année pour créer des souvenirs heureux à tous les assoiffés des alentours. Si entourée qu’elle était, son regard n’en restait pas moins toujours voilé par cet air triste qui m’a toujours interpellée. On pouvait donc être au centre de l’attention et se sentir seul quand même. L’enfant que j’étais alors  ne comprenait pas comment c’était possible. Je me sentais alors rarement seule car à 7 ou 8 ans, la solitude est le terreau fertile de l’imaginaire et le mien était peuplé de toutes sortes de personnages de fiction qui nourrissaient abondamment mes jeux et ma créativité.
Mais les années passent et être adulte, c’est sérieux. Terminé les jeux et les mondes imaginaires. Il faut entrer dans la vraie vie. Affronter le monde.  Je pense que nous perdons le lien avec nous-même au moment même où nous perdons le contact avec ce qui nous anime de l’intérieur. Notre âme d’enfant, notre capacité à créer, à nous émerveiller, à ressentir le monde vient d’être sacrifiée sur l’autel du monde extérieur. Et c’est la souffrance liée à la perte de cette partie de nous-même  qui est à mes yeux à la source de notre inconsolable sentiment de solitude. Nous passons alors notre à combler ce vide en réclamant  l’attention des autres. Nous cherchons constamment à l’extérieur, ce qui nous manque à l’intérieur.
Quand on retrouve son âme d’enfant, libre, créatif et joyeux, il est impossible de se sentir seul. Nous sommes alors en lien avec nous -même. Nous devenons notre meilleur ami. Et naturellement nous attirons à nous des êtres qui ont envie de jouer avec nous pour inventer de la Vie.
A qui sommes -nous fidèle en faisant nos choix aujourd’hui ?
Nous avons oublier de rêver. Nous avons oublié d’écouter le bruissement triste des papillons de nuit. Nous avons oublié  la saveur des baisers sucrés. Nous ne savons plus créer pour le plaisir de créer. Nous ne savons plus inventer le monde à partir des racines de notre sensibilité.
C’est cela qui nous tue.
Pas la solitude.
Sandra C.
©larevolutioninterieure.com

L’intelligence collective au service de la co-création !

 » Seul on va peut-être plus vite, mais ensemble, on va plus loin « 

Proverbe africain

Une session de formation sur le thème " Travailler en intelligence collective "  chez Imfusio

Une session de formation sur le thème  » Travailler en intelligence collective  » à Imfusio

C’est un fait. La crise , parce qu’elle vient bouleverser nos schémas de pensée, nous invite à explorer de nouvelles de façon de vivre mais aussi de travailler ensemble. Pour avancer une société à besoin d’innover. Et pour trouver des idées nouvelles, il est nécessaire de stimuler la créativité. Mais comment créer cette synergie qui permettra à de nouvelles solutions d’émerger ? Peut-être  en nous appuyant sur notre intelligence collective. Ce concept popularisé par le chercheur français Jean – François Noubel, nous propose de nous reconnecter avec une intelligence originelle qui s’appuie sur les forces de chaque individu réuni au sein d’un collectif.  Travailler en intelligence collective , c’est faire l’expérience de la co-création en développant un esprit de collaboration. C’est ce que j’ai découvert en participant à une session de formation à Paris à Imfusio, l’un des premiers cabinets spécialisés dans la transformation des organisations via l’intelligence collective.

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Premier contact et premier constat. Avant de travailler ensemble nous allons apprendre à nous connaître. Pendant deux jours Sanaa, Sylvia, Françoise, Cyrille, Amélie, Anaïs et moi-même allons expérimenter différents outils d’intelligence collective. Nous sommes issus de milieux professionnels différents, Sylvia travaille dans les ressources humaines, Anaïs et Cyrille gèrent une association, Sanaa et Amélie sont encore étudiantes à l’Ecole Centrale de Paris mais dans quelques mois elles seront amenées à travailler dans de grandes entreprises. Face à nous, Audrey et Elise, les « facilitatrices en intelligence collective » nous ont concocté un programme plutôt ludique. Ce sont elles qui vont nous guider tout au long du processus. Nous commençons par nous présenter mais d’une manière tout à fait originale. Tour à tour, nous sommes invités à choisir deux photos mises à disposition dans la pièce qui représentent d’une part, notre état d’esprit du moment et d’autre part nos attentes par rapport à cette formation.

Toute approche en intelligence collective nécessite une phase de connexion entre les participants. Nous sommes installés en cercle et ce n’est pas un hasard, cette disposition spatiale favorise naturellement la communication. Nous définissons ensemble le cadre de nos échanges en répondant à cette question : qu’est-ce qui favorise la collaboration ? Le plaisir, la bienveillance, l’ouverture, la confiance, l’écoute active, le respect, l’absence de jugement. Nos réponses fusent. Voilà donc les règles qui vont encadrer nos interactions pendant ces deux jours de formation.

C’est l’une des premières leçons de l’intelligence collective. Pour créer les conditions favorables à l’émergence d’un esprit de collaboration, il est important de fixer des règles approuvées par tous. La créativité a besoin de liberté pour s’exprimer, mais elle a aussi besoin d’un cadre. C’est dans cet espace que vont pouvoir se déployer des idées nouvelles.

Du chaos à la convergence !

Ecouter les idées des autres, sans les juger, est sans doute la règle la plus difficile à respecter. Une idée n’est pourtant ni bonne, ni mauvaise, elle sert ou non un objectif. Voilà ce que nous explique-t-on en toute simplicité. Travailler en intelligence collective, c’est donc d’abord, libérer la parole. Et la parole se libère plus facilement, lorsque nous sommes en mouvement. Nous sommes donc invités à naviguer entre différents espaces de travail, puis à réfléchir à la mise en place d’une réunion collaborative.

Tout processus d’intelligence collective connaît différences phases : dans un premier temps, les idées fusent. L’objectif est vraiment d’abord de les accueillir toutes. Cette phase-là est plutôt chaotique. C’est la phase de divergence. Nous ne sommes pas d’accord et il semble difficile de trouver de la cohérence à toutes nos propositions. Cette phase est cependant nécessaire pour libérer la créativité. Après le chaos, nous entrons ensuite dans la phase de convergence. Cette étape nous ramène à l’objectif et tout ce qui ne sert pas l’objectif est laissé de côté. La clarification de l’objectif est la clé de l’efficacité. Ce qui est très intéressant, c’est de constater que les idées des uns nourrissent les idées des autres. Elles s’ajoutent, se transforment, évoluent.

Nous faisons tous l’expérience au cours de notre vie professionnelle de ces interminables réunions de travail dont nous sortons souvent épuisés sans savoir pour autant ce que nos managers attendent de nous. La France est d’ailleurs la championne du monde de la réunionite. Nous organisons des réunions pour tout, mais elles sont souvent inefficaces. Les grandes idées émergent bien plus facilement devant la machine à café et ce n’est pas un hasard. Détachées de la pression du groupe, libérées de la peur du jugement, les meilleures idées naissent dans un contexte dégagé de toute pression inutile.

De l’esprit de compétition à l’esprit de collaboration

Au cours de la formation nous explorons différents outils : l’aquarium, les triades, les tables inspirantes, la marche dialoguée. Autant d’expériences qui nous incitent à écouter l’autre et à le laisser s’exprimer. Laisser l’autre développer sa pensée jusqu’au bout demande un effort, tant nous sommes tentés de réagir aux premiers mots partagés. En laissant de l’espace à l’autre, nous permettons cependant à un champ plus vaste d’exister. C’est ce que nous découvrons ensemble au fil des expériences proposées.

L’esprit de compétition nous pousse à confronter nos idées. Cette démarche suppose une division du monde entre les perdants et les gagnants. L’esprit de collaboration nous pousse au contraire à partager les idées dans une optique de gagnant-gagnant. Un groupe se fédère autour d’un projet et si le projet aboutit, tout le monde en retire les bénéfices.

Cette vision a de quoi perturber les schémas traditionnels mis en application au sein de la majorité des entreprises, essentiellement construites sur un mode pyramidale. Concrètement un petit groupe de dirigeants impose à la base une direction et des objectifs. La base n’est pas consultée et pourtant ce sont bien les exécutants qui devront mettre en œuvre les projets, les concrétiser et les organiser sur le terrain. Mais comment matérialiser les idées d’un petit groupe de dirigeants, souvent déconnectés du terrain ? Comment motiver les troupes sans les impliquer ? Est-ce réellement la meilleure solution pour obtenir des résultats positifs ?

Sylvia est formatrice en Ressources Humaines dans le Nord de la France. Elle s’interroge sur l’avenir de son secteur car elle a observé que les besoins des entreprises évoluent : « Je suis venue ici par curiosité. Les RH cherchent aujourd’hui des façons innovantes de former les collaborateurs. On veut sortir des carcans. On se rend bien compte que pour motiver les équipes, il est nécessaire de trouver de nouveaux outils. Cette nouvelle approche crée de la surprise et de l’implication dans des projets. C’est ce que recherchent d’ailleurs nos jeunes collaborateurs, qui ont grandi avec l’émergence des réseaux sociaux. L’esprit de collaboration fait déjà partie de leurs vies : ils vivent en colocation, ils partagent leurs infos via facebook ou twitter. Pour motiver cette génération de salariés nous devons donc nous adapter à ce changement. Cela permettra de créer aussi du lien entre différentes générations. De nombreuses entreprises désirent s’appuyer sur la force du collectif pour avancer, cependant elles ne savent pas comment le faire, concrètement, au quotidien ».

Cyrille Tessard fait partie de cette génération connectée. A 24 ans, fraîchement diplômé d’HEC, il a préféré délaisser le secteur de la finance où il aurait pu faire carrière, comme la plupart de ses camarades de promotion, pour mettre son expertise au service des organisations non gouvernementales. Avec Anaïs, il a ainsi créé Videaux une association qui met en relation des professionnels de la communication et de l’image et des ONG qui disposent de peu de moyens. L’intelligence collective l’a tout de suite inspiré. C’est pour cette raison qu’il est venu se former : « Je pense qu’il est plus efficace d’avoir trente personnes qui réfléchissent ensemble à une solution que dix experts qui vont penser les solutions pour les autres.

Je gère 50 bénévoles. On essaie de co-construire un projet. Ma problématique en tant que président de videaux.org, c’est d’impliquer mes bénévoles. Que vont-il gagner à venir offrir leurs compétences gratuitement ?

J’ai observé également qu’un tour de table classique ne suffit pas à faire émerger des idées.

Ici, j’ai appris des outils ludiques, qui amènent du mouvement et de la créativité. Avant, je me positionnais en chef, responsable d’un groupe. Aujourd’hui j’ai plutôt envie de me positionner en accoucheur d’idées. Je peux avoir mes idées. Mais mes idées et les idées des autres peuvent déboucher sur de nouvelles idées. Et c’est très intéressant ».

Ecoute. Partage. Tolérance. Ouverture. Voici les piliers qui favorisent l’émergence de notre créativité. Après deux jours de formation, nous sommes agréablement surpris de ce que nous avons réussi à produire ensemble : nous avons construit des stratégies, des plans d’action, autour de cas pratiques et concrets. Nous repartons plus confiants, plus enjoués. Créer ensemble a été un vrai plaisir. Et pourtant, quarante-huit heures auparavant, nous étions de parfaits étrangers les uns pour les autres issus d’environnements professionnels totalement différents. Ce qui a été possible ici n’est pas une utopie de plus, mais bien la démonstration concrète du pouvoir de la collaboration.

Imaginez votre entreprise, votre service, votre structure en train de tenter l’expérience que je viens de vous décrire.

Imaginez en tant que salarié ce que cela vous ferait de vivre le changement dans des conditions où la bienveillance et le respect de l’expertise de chacun sont les lignes directrices du futur.

Et si vous êtes chef d’entreprise, imaginez que vos salariés soient réellement motivés, engagés, présents en énergie et en créativité pour nourrir votre vision et la concrétiser avec vous.

Est-ce que cela ne changerait pas positivement votre expérience du travail ?

Quand les vieilles recettes du passé ne fonctionnent plus, rien ne sert de s’obstiner, il faut peut-être juste changer de point de vue. Chercher l’innovation. Avancer.

L’intelligence collective n’est sans doute pas la réponse à tous nos problèmes économiques, mais elle est porteuse d’une énergie rafraîchissante. Un air frais dont nous avons bien besoin dans nos entreprises asphyxiées.

Alors pourquoi ne pas essayer ? Il n’y a rien à perdre, et certainement beaucoup à gagner.

 

Pour aller plus loin :

Toutes les bonnes idées pour développer la coopération et la convivialité au travail sont à découvrir sur le site de l’association  » Entreprise et convivialité « . Une vraie mine d’or positive et inspirante !

©larevolutioninterieure.com

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