Les mystères de la transe chamanique !

 » Le guerrier n’apprend pas le chamanisme avec le temps; il apprend plutôt à accumuler de l’énergie avec le temps. Cette énergie lui permettra de manier des champs énergétiques qui lui sont d’ordinaire inaccessibles. Le chamanisme est un état de conscience, la faculté d’utiliser des champs énergétiques qui ne sont pas utilisés dans la perception du monde de la vie quotidienne que nous connaissons. » 

Extrait de La roue du temps de Carlos Castaneda , anthropologue américain ( 1925-1998)

chamane

Il y a un an à peine, j’ai eu le plaisir de rencontrer lors d’ un festival littéraire Corine Sombrun. Son parcours est très inspirant et nous offre de nouvelles voies de compréhension du monde.

Corinne Sombrun a passé son enfance en Afrique, au Burkina Faso. En 1999, elle s’installe à Londres où elle travaille comme pianiste-compositeur puis comme reporter pour BBC World. Un voyage en Mongolie, où elle part réaliser un reportage va bouleverser sa vie. Elle y découvre qu’elle est chamane. Corine Sombrun entre involontairement en transe au son d’un tambour très particulier. Elle suivra ensuite les enseignements, plusieurs mois par an pendant huit ans, d’Enkhetuya, chamane de l’ethnie des Tsaatans. Cette dernière va lui transmettre des techniques de transe et l’aider à développer ses capacités de guérison. Corine Sombrun raconte son histoire dans un livre : Journal d’une apprentie chamane.

Ce qui est très intéressant dans le parcours de Corine Sombrun, c’est que c’est une femme très rationnelle. Très vite, elle a besoin de comprendre ses facultés nouvelles. Elle collabore donc avec des scientifiques et est à l’origine du premier protocole de recherche en neurosciences sur la transe chamanique mongole. Son dernier livre, Les esprits de la Steppe paru chez Albin Michel, retrace au travers de la vie d’Enkhetuya, cette aventure du chamanisme mongol des années cinquante à nos jours.

Dans la vidéo ci-dessous, Corine Sombrun revient sur son histoire et sur les résultats des recherches menées par des scientifiques  canadiens.

Son témoignage laisse entrevoir l’infini potentiel du cerveau humain. Ce que je trouve fascinant, c’est qu’il éclaire d’une lumière nouvelle les fragiles certitudes que nous entretenons à propos de nos perceptions.

Les scientifiques s’intéressent actuellement de près aux connaissances des peuples traditionnels, pour percer leurs mystères. L’Institut d’Ethnologie de Strasbourg en collaboration avec l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris propose aujourd’hui un diplôme universitaire intitulé  Les Peuples traditionnels : un regard pluridisciplinaireDe la cosmogonie à la médecine traditionnelle. Le but de cet enseignement est d’étudier les sagesses et les médecines ancestrales, afin de s’en inspirer pour trouver de nouvelles méthodes de guérison. On y aborde également la physique quantique et c’est tout à fait passionnant !

Mais avant de nous lancer dans ce vaste sujet, mieux vaut d’abord écouter Corine Sombrun. Son témoignage est saisissant !

Liens pour aller plus loin :

L’agenda des rencontres avec Corine Sombrun

Qu’est -ce qu’un chamane selon les ethnologues ?

Un livre Le chamane et le psy qui explore les liens entre chamanisme et psychothérapie